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Ça y était, les parisiens venaient de se faire éliminer de la Ligue des Champions par Manchester United. Les regards abattus des supporters, les pleurs, l'incompréhension traversaient chacun des visages de l'assemblée. Les joueurs, quant à eux, ne savaient plus où ils en étaient. Chacun d'eux se maudissait de ne pas voir pu faire plus, d'avoir commis des fautes. C'était une défaite collective mais pourtant, les noirs et blancs ne cessaient de s'enfoncer individuellement, se traitant parfois de moins que rien.
Plusieurs joueurs du PSG étaient à terre, croyant halluciner face à l'issu de ce match. Les supporters parisiens quittaient peu à peu le stade dans une ambiance lourde alors que ceux de Manchester fêtaient leur victoire, verres à la main, chantant dans les tribunes pour acclamer leurs héros.
Les footballeurs de la capitale rentrèrent dans leur vestiaire, la tête baissée, s'épaulant malgré tout. Assis devant leur casier respectif, aucun ne parlait, même le grand Presnel Kimpembe n'avait de mots à mettre sur cette défaite cuisante. Alors, ils se changèrent calmement après le discours et les remontrances de leur coach, alors qu'ils entendaient au loin les cris de joie de leurs adversaires. Ils rentrèrent tous chez eux, refusant de répondre, pour l'instant, aux questions des journalistes.
Du côté des Mancuniens, la fête battait sont plein dans les vestiaires. Après avoir salué leur public pendant de nombreuses minutes, les joueurs étaient rentrés et en avaient profité pour s'éclater dans les couloirs de ce stade mythique. Ils chantèrent, dansèrent, crièrent durant plus d'une heure, ils l'avaient fait, maintenant il ne restait plus qu'à gagner les autres matchs pour accéder à cette coupe tant convoitée. Paul était descendu, avec son acolyte Patrice, des tribunes pour les féliciter. Il avait eu du mal à accepter de ne pas jouer ce soir mais en voyant l'état de son petit-ami après le coup de sifflet final, il se dit que cela n'avait pas était si mal qu'il ne soit pas lui aussi sur la pelouse. Même si la tristesse de son copain l'avait particulièrement touché et qu'il aurait eu envie de le voir continuer l'aventure, il ne pu s'empêcher de fêter la victoire de son club, heureux de pouvoir passer à la prochaine étape avec eux. Alors que les joueurs du club anglais avaient fini de se changer et que le coach leur avait laisser quartier libre pour la fin de la soirée, Paul déclina l'offre de Romelu lorsqu'il l'invita à les suivre dans une boîte de la capitale, préférant la passer avec son petit ami, afin de le réconforter.
Le grand noir appela un taxi qui le mena jusque chez son parisien. Il se dépêcha de sortir du véhicule, gravit rapidement les marches de l'immeuble luxueux puis sortit les clefs de l'appartement que Kylian lui avait donné lors de son dernier séjour dans la capitale.
Il entra et fût étonner de n'entendre que de la musique provenant sûrement de la télévision. Lorsque le mancunien entra dans le salon, un soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Kylian, était affalé dans le canapé, les yeux à moitié clos, une bouteille de vodka presque vide entre les main. Paul savait qu'il allait très mal, en temps normal, même après une défaite, il ne buvait pas ce genre d'alcool, le trouvant bien trop fort, ce qui arrachait souvent des rires au plus vieux.
Le plus grand s'approcha doucement du parisien et s'agenouilla auprès de lui avant de lui retirer la bouteille. Ce geste eu l'effet de réveiller Kylian qui se releva un peu trop vite, manquant de tomber dû à la forte dose d'alcool présente dans son sang et qui lui fit tourner la tête. Paul le regarda longuement se remettre, il savait qu'à partir de là, la soirée ne se déroulerait pas comme il l'avait espéré.
«Qu'est-ce que tu fous là ?, cracha le plus jeune en jetant un regard noir à son petit ami, lui arrachant la bouteille des mains. - Je voulais m'assurer que tu allais bien, tu sais que je suis là pour toi bébé, je sais que tu ne vas- il fût couper par le rire amer de Kylian. - Vraiment, ta gueule Paul. Tu ne sais pas à quel point je vais mal là. On méritait de gagner, vous n'êtes qu'une bande de grosses merdes qui courrent derrière un ballon et qui ont l'arbitre dans la poche. On est bien au-dessus de vous ! C'est vous qui auriez du perdre ! s'égosilla le plus petit avant de reprendre une gorgée qui le fit grimacer.»
Paul ne dit rien, se contentant d'encaisser toutes les paroles de son homme sans broncher. Dire que ça ne le touchait pas aurait été mentir mais il ne pouvait et ne devait pas réagir face à la fureur du nouveau prodige du ballon rond, sinon ça allait mal finir.
«Et en plus t'es heureux ! Tu sais que tu m'as fait du mal quand j'ai vu tes putains de stories ! Vraiment vous êtes une équipe de bras cassé qui n'a compté que sur la chance pour y arriver et merde, ça à marcher pour vous mais vous n'irez pas plus loin ! - Arrête Kylian, ça suffit ! D'accord, tu n'acceptes pas d'avoir perdu, c'est une chose que je peux comprendre, surtout après les efforts que vous avez fournis mais ne viens pas me dire qu'on est une équipe qui ne sait pas jouer parce que ce soir, on t'as prouvé à toi et ton putain de club qu'on était les plus forts. Alors oui je suis heureux que mes coéquipiers aient gagner mais ça aurait été l'inverse, tu aurais été à ma place tu serais dans le même état d'esprit que le mien putain !»
Kylian le dévisagea un instant. L'alcool embrumait son esprit, il n'arrivait plus à réfléchir normalement. Il aurait voulu le frapper, l'insulter, mais son corps ne répondait plus, il n'arrivait tout simplement plus à agir comme avant. Il tomba dans le canapé, face au plus vieux et rebut une gorgée avant que la bouteille ne disparaisse encore une fois d'entre ses mains. Il souffla, ça devait une habitude.
«Je pense que tu as assez bu pour- Paul fût couper par son petit ami. - Je veux que tu dégage, vas avec tes amis fêter ta victoire.»
Le mancunien soupira, c'est qu'il était têtu le petit. Il secoua la tête pour lui montrer son avis puis se retourna pour déposer la bouteille sur la table basse quand le plus jeune reprit la parole.
«Je crois que t'as pas bien compris Paul. Je vaux que tu dégage, de chez moi et de ma vie. Je ne veux plus de notre couple qui n'a été rien d'autre qu'une distraction pour moi. Je ne veux plus te voir, plus te parler, plus avoir à faire à ta gueule.»
