Chapitre 8

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~*~PARTIE 8~*~

« Votre compagnie me suffit, si la mienne ne vous déplaît pas... »

~ The Hound of the Baskervilles by Arthur Conan Doyle

~*~SHERLOCK~*~

Quelques mois passèrent et Molly sentit que Mycroft et elle s'étaient installés assez confortablement dans leur amitié quelque peu unique. Ils firent tous les deux des efforts et passèrent du temps ensemble, chaque fois qu'ils le pouvaient.

Molly avait été absolument ravie quand Mycroft l'avait invité à sortir pour un Fish and chips presque chaque vendredi.

Il l'avait invité même une fois dans quelques restaurants très chic ce qui était très agréable, sans aucun doute, mais elle préférait bien plus quand il s'arrêtait à son appartement avec de succulents plats à emporter ou même de la pizza. Ensuite, ils se détendaient avec un jeu de société très amusant et compétitif.

Il lui apprenait même à jouer aux échecs. Molly s'était retrouvée sérieusement surprise de voir à quel point Mycroft pouvait être patient. Il ne prêtait pas attention à ses erreurs comme s'il s'y attendait. Il lui faisait un petit sourire d'encouragement quand elle le surprenait. Mycroft levait les yeux au ciel quand elle appelait intentionnellement certaines pièces « le château machin » et « le cavalier truc ».

Elle trouva Mycroft bien plus patient que son frère. Au moins, quand il s'agissait de jouer à des jeux. Elle sentait toujours qu'elle avait besoin d'une thérapie à partie du moment où Sherlock avait essayé de lui montrer comment jouer correctement au « cluedo ».

Ces moments où Mycroft lui apportait des plats à emporter et jouait à des jeux de société avec elle...

Molly ne savait jamais à quel point ses yeux brillaient de plaisir ou à quel point son sourire était magnifique dans ces moments-là. Elle trouvait sa compagnie très agréable. Ce fut ce qui la surprit en premier.

A ce moment-là, ils faisaient une très agréable promenade dans St James's Park. C'était un parc d'une très grand élégance.

Mycroft tenait son parapluie ouvert d'une main tandis qu'ils se promenaient tranquillement, côte à côte.

De temps en temps il montrait son fameux talent de déduction de Holmes.

Il désigna un veuf, qui était père de trois jeunes enfants. Bien sûr il expliqua ensuite comment il savait tout ça. A un moment, il déduit que deux Américains étaient en lune de miel. Ça ne durerait pas un an, car le nouveau mari lorgnait sur une autre femme. Il y avait un Français qui travaillait comme serveur dans un restaurant très populaire et il avait une liaison avec une femme de chambre d'un hôtel très connu.

Lorsqu'il lui demanda d'essayer elle s'autorisa à faire des suppositions extrêmement stupides. Supposons, qu'elle savait que ça ne pouvait en aucun cas être vrai. Elle embellissait beaucoup, ne prenant pas du tout au sérieux l'art de la science de la déduction. Cela aurait grandement horrifié Sherlock. Mycroft sembla accepter qu'il était au moins en train de gagner et s'en tint là.

Elle sentit que ses vraies capacités étaient plus importantes avec les cadavres, avec lesquels elle travaillait, qu'avec les vivants. Pourtant, c'était quand même amusant d'essayer de suivre Mycroft même si elle inventait des histoires où quelque chose susceptible de sortir de la télé qu'elle regardait plutôt que de la réalité.

Car elle doutait fort que la grand-mère de quatre-vingts ans et avec ses deux petits fils jumeaux étaient en fait un agent double qui allait faire un autre travail avant de prendre officiellement sa retraite.

A Shark, A Goldfish and the Village IdiotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant