Chapitre 3

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~*~ Partie 3~*~

« Le vent d'est se lève, Watson ! »

« Je ne crois pas, Holmes. Il fait très chaud. »

~ His Last Bow by Sir Arthur Conan Doyle

~*~

- Oh Molly...

Le docteur John Watson prit une inspiration tout en étudiant son visage.

Molly poussa un soupir en s'asseyant avant de détourner son visage amoché. Espérant que les ombres des lumières douces et des petites bougies aideraient à cacher la laideur de ses hématomes encore sensibles.

- Ça semble pire que ça l'est, mentit-elle.

Elle avait accepté de voir John dans ce petit restaurant où Sherlock les avaient emmené à quelques reprises. Le propriétaire, Angelo, donnait toujours à Sherlock un repas gratuit pour le grand détective qui avait prouvé qu'Angelo n'était pas un meurtrier. Un voleur, oui, un meurtrier, non.

Parfois, Angelo, leur donnait aussi un repas gratuit. Parce que tous les amis de Sherlock avaient le droit à un repas gratuit chez Angelo. C'était une raison suffisante pour supporter le comportement agaçant et parfois fou de Sherlock. Ils insistaient toujours pour payer le vin et laissaient aussi un pourboire. Un gros.

John lui avait un jour dit que cet homme croyait qu'il était le rencart et le petit ami de Sherlock, même si John insistait sur le fait qu'il n'était ni l'un ni l'autre. Molly avait trouvé ça hilarant jusqu'à ce qu'elle se joigne finalement aux deux hommes et voit tout ça par elle-même. Ce qui la rendit encore plus joyeuse fut que même quand elle les rejoignit, John était toujours traité comme le rencart de Sherlock.

Désormais, le monde pensant que Sherlock était mort, l'homme traitait John comme un veuf épleuré.

- Je l'aimais John mais tu l'aimais beaucoup plus... Les informa Angelo avec beaucoup de passion. Je te ferais tout ce que tu voudras personnellement... N'importe quoi ! Ainsi que pour la sœur de Sherlock, demandez et c'est à vous !

Molly trouva très bête que le propriétaire pense que John était plus que l'ami de Sherlock car il semblait toujours avoir l'œil pour les belles femmes aux alentours. Elle avait aussi trouvé mignon que l'homme la prenne pour la sœur de Sherlock. Sherlock, quand il avait été avec eux bien sûr, ne l'avait jamais contredis et souriait simplement comme s'il savait un secret délicieux que seul lui connaissait. Peut-être était-ce parce que les deux hommes présents à la table savaient que ses sentiments pour Sherlock n'étaient en rien fraternels. Son béguin pour cet homme l'avait rendu flippante à bien des égards.

Elle chérissait cependant les deux grandement... En parlant de trésor.

Trésor... Un jour, ça ne la dérangerait pas d'être vue comme un trésor. D'être aimée et... Enfin, de ne pas être seule. Il y avait de fortes chances pour qu'elle ne soit jamais le trésor de personne, bien qu'il y ait toujours de l'espoir et qu'elle n'avait pas peur d'avoir un trésor pour elle-même. Amour. Confiance. Loyauté. Respect. Toutes ces choses étaient ce que ses parents disaient posséder. Un joli coffre au trésor plein de toutes ces choses...

Ses pensées furent coupées quand elle entendit John la supplier doucement :

- Promet moi Molly, s'il te plait que tu n'iras plus te promener la nuit.

Molly leva les yeux au ciel.

- John...

- S'il te plait Molly, je travaille à Bart's maintenant donc si tu ressens le besoin de rentrer à pied chez toi la nuit je serais plus qu'heureux de marcher avec toi.

A Shark, A Goldfish and the Village IdiotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant