Chapitre 13 : Vis pour moi

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Trois semaines. Cela faisait déjà trois semaines que Marie, Suzanne, Gabin et Claudie étaient arrivés chez Rose. Marie passait beaucoup de temps avec Pierre. Ils sortaient dans la ville, pouvaient parler des heures entières sans jamais s'en lasser. Suzanne, Gabin et Claudie étaient inséparables. Ils passaient leur temps à jouer et à rire. La vie était presque redevenue normale. 

Rose, Marie et Pierre étaient assis dans le salon. Les deux jeunes gens étaient sur le canapé tandis que la vieille dame était sur le fauteuil qu'elle trouvait plus confortable. Leurs tasses de café fumaient encore sur la petite table. 

"Je dois vous dire quelque chose les enfants, dit Rose avec un air solennel."

Marie et Pierre furent étonnés par cette soudaine prise de parole et de ce ton inhabituel dans la voix de Rose. 

"Comme vous m'y avez accompagnée, continua Rose, vous savez que je suis allée chez le notaire. Et bien je vais vous dire pour quelle raison."

Les deux jeunes gens écoutaient attentivement mais se demandaient pourquoi elle disaient tout cela.

"Je m'avance sur mes vieux jours maintenant. 80 ans ce n'est pas rien. Malheureusement, je n'ai plus ni fille, ni fils, ni petits-enfants. Alors, j'ai réfléchi et je veux que cette maison et tout mon héritage vous reviennent ainsi qu'aux trois petits. 

-Mais Rose, fit Pierre d'un air ahuri, on ne peut pas accepter ça ! C'est beaucoup trop. Vous nous avez tous sauvés, vous nous offrez un toit et des repas chauds tout les jours. 

-Ma décision est prise, répliqua la vieille dame en tapant le sol avec sa canne. Vous êtes ma famille maintenant, donc il est normal que mon héritage vous revienne. Cela dit, je compte bien rester dans ce monde encore quelques temps.

-Je ne sais pas comment vous remercier, dit Marie les larmes aux yeux. Vous êtes d'une bonté sans pareille.

-Je pense qu'il y a bien plus bon que moi dans le monde, mais vous n'avez pas à me remercier pour ça, ni vous deux, ni personne."

Pierre et Marie hochèrent la tête et le jeune fille prit la main de Rose dans la sienne.

***

Marie et Pierre  étaient tous les deux dans la chambre où ils dormaient dans des lits séparés. Ils se regardaient dans les yeux, se contemplant l'un l'autre tombant amoureux encore et encore. La jeune fille caressa le visage de Pierre avec une douceur sans fin. Ses doigts passèrent sur ses joues, ses lèvres, son cou, son torse puis remontèrent à ses cheveux. Ses doigts se mêlèrent aux cheveux blonds de Pierre. Le jeune homme quant à lui, regardait Marie dans les yeux pour voir au plus profond de son âme et de son cœur. Puis, ses mains se faufilèrent sur la taille de la jeune fille et enlevèrent le chemisier de la jupe rose pâle. Ses mains chaudes se posèrent sous le haut jaune et caressèrent délicatement la peau de Marie la faisant frissonner. Son visage se rapprochait de plus en plus de celui de la jeune fille. Leurs cœurs s'accélérèrent et la jeune fille chuchota quelques mots : Je t'aime.

La maigre distance entre leurs visages fut rompu par un long baiser fougueux. Leurs langues dansèrent ensemble et leurs corps se collèrent l'un à l'autre dans une attraction commune. Pierre souleva Marie pour l'allonger sur un des deux lits de la pièce. Il lui embrassa le cou la faisant gémir. Ses mains parcouraient toute sa peau qui frémissait à chaque baiser et à chaque caresse. Marie retira le haut du jeune homme puis le sien ainsi que son soutien-gorge. Pierre embrassa sa poitrine faisant se cambrer la jeune fille qui poussa un gémissement qu'elle tenta d'étouffer. Leur deux corps dansaient ensemble dévoilant leur plaisir respectif. 

***

Marie, désormais nue, dormait paisiblement dans le lit. Sa tête était posée sur le torse chaud de Pierre qui se soulevait à un rythme lent et régulier. La couverture était remontée jusqu'aux épaules de la jeune fille. Marie se réveilla quand elle sentit son matelas s'échapper. 

"Excuse-moi, dit Pierre, je ne voulais pas te réveiller.

-Ce n'est rien, répondit Marie avec un grand sourire."

Le jeune homme déposa un baiser sur le front de la jeune fille et s'habilla. Marie, quant à elle, resta encore un peu dans le lit. Elle l'avait fait, elle était devenue une femme. Quel moment magique elle avait passé. Marie ne pensait pas qu'elle ferait cela si tôt car sa mère lui avait dit que c'étaient  des choses que les adultes faisaient. Peut être était-elle devenue une adulte, après tout, elle allait bientôt avoir 17 ans. 

***

Marie, Pierre, Suzanne, Gabin et Claudie étaient sortis dans la ville tant que le temps était beau. Suzanne et Gabin couraient dans tous les sens, riant et sautant. Cela amusait beaucoup Marie. Ils avançaient dans les rues observant les uns, saluant les autres. Même si quelques tensions persistaient à cause de la présence des Allemands, la vie était bien moins difficile qu'à d'autres moments. 

Dans un élan de joie, Gabin bouscula par mégarde un homme. Quand Marie vit de qui il s'agissait, elle eut la peur au ventre et attira vivement le petit garçon vers elle.

"Verflucht jungenhaft ! s'écria le soldat allemand.

-Je suis vraiment désolée, dit Marie ne sachant si l'homme en face d'elle le comprenait. Il n'a pas fait exprès."

D'autres soldats allemands arrivèrent et l'un d'eux cria sur Marie :

"Du kommst jetzt mituns !"

La jeune fille ne comprenait un mot de ce que l'on lui disait mais fit passer Gabin derrière elle quand deux des soldats l'agrippèrent par les bras. Pierre voulut les en empêcher mais des passants le retenait fermement.

"Mais qu'est ce que vous faites, s'écria-t-il à l'intention des personnes qui l'entravaient. 

-Si tu t'interposes, dit l'un d'eux, ils t'emmèneront toi aussi. 

-Mais je ne peux pas la laisser ! Marie ! Marie !

-Marie ! s'écrièrent Suzanne, Gabin et Claudie qui eux aussi étaient retenus par les passants."

La jeune fille se retourna le visage terrorisé et les yeux pleins de larmes. Pierre, Suzanne, Gabin et Claudie n'étaient plus que des silhouettes lointaines. Pourquoi ? Pourquoi m'arrachent-ils à eux ? Pourquoi faut-il que l'on se sépare ? Est-ce que je les reverrai un jour ?

****

Hello tout le monde !!!! Oui je suis en forme aujourd'hui et pour me faire pardonner d'avoir mis beaucoup de temps à publier le chapitre 12, je publie celui-ci quelques jours après. Ouf... Bref ! Vous avez du remarqué qu'il y avait des mots et des phrases en allemand. Alors, dans l'ordre ça veut dire "maudit gamin" et "tu vas venir avec nous". S'il y en a qui font allemand ou qui ont fait allemand et qui ont des restes ou plus simplement s'il y a quelqu'un qui parle allemand, je suis preneuse pour les corrections parce que j'ai cherché sur reverso mais je ne parle absolument pas allemand parce que j'ai pris italien en deuxième langue au lycée. Pour vous donner une idée de mon vocabulaire allemand il se résume à "nein" et "ja", pas très riche tout ça... Enfin bref, assez parlé de moi. Si vous avez des questions à propos de l'histoire ou sur moi n'hésitez pas, ou même si vous voulez juste mettre un petit commentaire, ça fait toujours plaisir

Sur ce bonne journée ou bonne soirée ça dépend de quand vous lisez ^^ et à un prochain chapitre !



Pour que le jour se lève [TERMINÉE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant