N°07 Peur bleue (l'héroïne)

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Comme tous les soirs après les cours de l'université, je prends le temps d'aller étudier à la bibliothèque. Cette fois ci, j'ai plusieurs exposés à préparer pour la semaine prochaine. J'ai envoyé un message collectif aux frères Bartholy pour qu'ils ne me cherchent pas encore comme la dernière fois... Je branche mes écouteurs et m'enferme dans cette bulle de musique en tout genre, chose que je fais aussi quand je suis au manoir.

Soudain, je sens quelqu'un agripper mon bras droit et me tirer vers l'arrière. Je me retourne prête à pester et là je ne vois absolument rien. Merde, mon sang ne fait qu'un tour.

Moi : AAAAAAAAAAAHHHHHH !!!!!

Je me mets à hurler à plein poumon. Ok passe encore pour les vampires et les métamorphes, voir les autres lycans, mais là, c'est un fantôme. Je m'extirpe vivement de ma place et m'affale au sol. Je rampe de quelques mètres dans l'allée, lorsque je vois ma trousse se vider de mon matériel. Les crayons sont débouchés, les mines de mes critériums sont sorties. Ils pointent vers moi avec tout le reste de mon matériel. C'est-à-dire, mon compas, mon cutter, mes équerres et réglets. Oh merde, c'est un cauchemar, je vais me réveiller, obligé. Oui c'est ça ! En fait, je dors sur la table et c'est Drogo qui essaye de me réveiller. Lorsque les trombones se déplient et me coupent au niveau des joues et du cou. Je réalise que ce n'est pas un rêve mais bien la réalité. Par réflexe, je place mes avant-bras devant mon visage. Je sens une vive douleur sur mes jambes qui m'arrache un hurlement de douleur à en réveiller les morts. Je sens mon sang sortir de ma chair. Dans un souffle, j'ouvre la bouche pour appeler à l'aide. Hélas, aucun son ne sort de ma bouche. La peur me paralyse et machinalement je ne sais pour quel raison mais je pense immédiatement au cours du professeur Jones sur la « suggestion ». Je n'ai rien à perdre, mentalement je les appelle tous, même la petite Lorie. Les secondes ressemblent à des heures cependant je remarque que mes stylo-plumes n'ont pas bougé d'un millimètre. Je me laisse tomber au sol l'assaut effréné de ces drôles d'oiseaux. J'ai à peine le temps d'entendre la grande porte s'ouvrir en grand que je ressens plusieurs étreintes autour de moi. Je me risque à ouvrir les yeux, et je percute les regards inquiets de Nicolae et Sebastian. Ouf ! Me voilà sauvée. Mon portable et mes écouteurs toujours en marche, je décrypte un « accroche-toi » et un « sortez ». Sebastian me soulève de ces bras puissant et nous sors en trombe de la bibliothèque. Un bras autour de son cou, je tente de m'agripper. Il court vite vers l'infirmerie de l'université et ouvre la porte avec son pied gauche. Il me dépose délicatement sur la table de soin. Je relâche mon bras et baisse enfin le son de ma musique. Je tente de me redresser afin de voir l'étendue des dégâts sur mes jambes. Bordel de merde, y a de multiple coupures et outils plantés comme des carottes dans ma chair. Je vais tourner de l'œil ! Sebastian peste devant les placards fermés à double tour. De rage, il tire d'un coup sec et ferme sur la porte et fracture la porte. Il en sort un kit de soin d'urgence. Nos regards se croisent à cet instant. Je peux voir différentes expressions défiler dans son regard éveillant de drôle de picotement dans mon cœur. C'est étrange, qu'est-ce-que c'est ?! A ce moment-là, la fratrie Bartholy déboule dans l'infirmerie. Tous très inquiets, ils se rapprochent de moi. Lorie me tend son lapin, ce qui choque toute l'assemblée.

Lorie : Je t'ai entendu moi ! Tiens, Lapinou va te réconforté !

Drogo : Il faut vite la soigner. T'as de la chance petite chose que j'ai fait médecine. Tenez-la, on n'a que très peu d'anesthésie.

Je vais décéder c'est officiel ! Sebastian me plaque sur la table par les hanches. Nicolae tient fermement mes pieds et Peter tient mes épaules. Cependant contre tous attentes les gestes de Drogo sont nets et pris. Pas un seul doute sur ce qu'il doit faire. Je me sens tout de suite en confiance et me détends complètement. Je ne lui connaissais pas cette facette. Lorie tire une chaise, puis grimpe dessus et me raconte des histoires pour me détendre tout en caressant mon visage. Mon corps est secoué par de nombreux tremblement au milieu de l'intervention.

Sebastian : Elle est en état de choc.

Drogo : Tu m'étonnes, vu le double choc qu'elle vient de vivre. Entre l'attaque d'un fantôme et une opération pareil, elle a matière à être choquer. Lorie attrape lui une couverture sur l'un des lits. J'ai pratiquement fini de tous lui enlever.

La petite saute de la chaise et revient en un battement de cil avec son trophée. Peter et Sebastian m'aide à me mettre en position assise. Lorie s'applique à me mettre bien au chaud. Elle me caresse le visage tendrement. Je ne suis clairement pas habitué à comportement de la part de Lorie.

Nicolae : Sebastian, tu devrais la prendre dans tes bras. Car tu es le seul parmi nous qui dégage de la chaleur.

Il n'a pas fallu lui répété deux fois l'information et monte à califourchon sur la table de soin et me serre contre son torse. Je me sens rougir comme une idiote. Je m'assoupis progressivement en me calant sur sa respiration et sur le rythme de son cœur. Est-ce moi qui lui procure cet effet ?! ...

Recueil de One Shot Is it LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant