Coupable

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Le lendemain Harry retrouva Ron dans un petit café près de la maison de M. Lambda, leur principal suspect. La sale mine qu'avait le brun, laissait montrer la nuit presque blanche qu'il avait passé. En le voyant Ron ne fit aucun commentaire, il pensait à juste titre que c'était dû à ce qui s'était passé avec M. Chevallied, la veille. Excepté que ce n'était qu'une des raisons de la mauvaise nuit de l'apprenti enquêteur. Mais le rouquin tenta quand même de rassurer son meilleur ami :

<< Tu sais, il est dur avec tout le monde. Ça n'excuse pas ce qu'il a fait, mais ne le prend pas trop à cœur hein ? Il ne supporte pas l'échec.

- Ouais... >>

Harry n'avait pas envie d'en parler. Il voulait juste que cette affaire finisse au plus vite pour savoir s'il devait vraiment se sentir coupable du meurtre de cet innocent ou pas. Après avoir bu un bon café et mis au point un plan sur le déroulement de l'interrogation, les deux collègues partirent en direction de la maison de M. Lambda.

Après une dizaine de minute de marche, ils arrivèrent devant la magnifique villa de leur suspect. Ron ne put s'empêcher de lancer un petit sifflement d'admiration. A peine avaient-ils sonner au portail, qu'un majordome en uniforme marron et blanc les accueillit.

<< Bonjour messieurs, mon patron vous attend. Veuillez me suivre, je vous prie. >>

Les deux Aurors acquiescèrent de la tête légèrement intimidée, et suivirent l'employé de maison. Ils marchèrent à travers le grand jardin et rentrèrent dans la demeure, ils continuèrent à sillonner quelques couloirs avant d'arriver devant une porte d'allure normale comparé à la magnifique maison. Le majordome les fit renter. Il s'agissait d'un petit bureau, avec quelques bibliothèques. En regardant au plafond Harry remarqua un lustre de petite taille, ainsi qu'une peinture qui ferait presque penser qu'on était dans une église.

<< Bonjour, asseyez-vous, dit M.Lambda. Je n'ai pas beaucoup de temps à vous accorder, alors faites vite.

- Ne vous inquiétez pas, répondit Ron. Ça ne devrait pas être long, tout dépend de vos réponses. >>

Harry sentit soudain un changement d'atmosphère impressionnant : ils étaient maintenant propriétaires de la pièce. Comme si elle ne se trouvait plus dans la maison de M.Lambda mais au Ministère de la Magie. Ce dernier se racla la gorge, et posa ses mains sur le bureau. Ron et Harry s'installèrent alors dans les chaises en face de leur suspect. Et le rouquin commença immédiatement les questions ne laissant pas le temps à l'atmosphère d'appartenir de nouveau à son véritable maître. Harry avait pour mission de noter les réponses du suspect mais surtout d'observer ses réactions. Ce qui était très important pour discerner le vrai du faux ou si ce que disait l'interrogé était un doute ou une information. Le brun était impressionné par son meilleur ami. Ron avait une facilité à mener l'interrogation, tout suivait un fil précis qui était de savoir si M. Lambda avait bien un lien dans l'affaire.

Ils apprirent que M. Lambda était le directeur d'une banque très connu de moldu, et un homme passionné par les vieux meubles surtout ceux de sorciers. Ils comptaient en vendre quelques-uns lors de la brocante pour pouvoir s'en acheter de nouveau. Il n'avait finalement pas pu s'y rendre car il avait eu une réunion très importante et il avait oublié de prévenir l'organisation qu'il annulait son stand. Il était par conséquent particulièrement énervé d'apprendre qu'un usurpateur c'était permis d'utiliser son stand à sa place et de se faire passer pour lui. Le cerveau de Harry tournait à plein régime, il leur faudrait une preuve comme quoi M. Lambda était à sa réunion et si c'est le cas : qui a pris l'identité de M. Lambda ? Trop de gens l'avaient reconnu alors soit il s'agit d'un homme qui lui ressemble beaucoup, mais ce serait une sacrée coïncidence soit la personne a utilisé du polynectar ! Il jeta un coup d'œil à Ron, est-ce que son ami y a pensé aussi ? Ron laissait volontairement quelques blancs pour laisser à son interlocuteur ou à Harry le temps de parler, le brun ne devait qu'attendre l'occasion. Il l'eut enfin, deux questions après sa révélation :

Le bel antiquaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant