3h 20min, la conversation devenait de plus en plus intense. Ce soir là, Willy ne m'avait pas appelé, et la nuit d'avant non plus. Ça devenait bizarre. Alors moi sans faire exprès, je me suis engagée dans cette aventure avec Dylan. Sensationnelle. On se connaissait depuis, il parlait beaucoup de sexe. C'était un pro. Tellement que parler avec lui à distance même était comme avoir du sexe. Le genre de garçon qui sait exactement ce qu'il veut. Baiser. Le type de pervers en même temps pas très dégoûtant ; il le faisait avec classe. Il me racontait parfois ses exploits dans un ordre bien classé ; de puceau en pervers, de pervers en pro et comment il les prenaient par derrière toutes ses filles qui croyaient vivre une histoire d'amour avec lui. Et à chaque fois il prenait soin de faire exception de moi. Il me parlait aussi de ses deux seules et unique histoires d'amour. Tragique.
On se parlait depuis des heures et Dylan se décida enfin à m'avouer ses sentiments. "Quel gâchis", j'avais répondu. Si il s'était déclaré plutôt quand j'étais célibataire, on aurait fait un couple de malade. Oui c'était vraiment dommage car il m'arrivait de fantasmer devant une photo de lui, bloqué sur ses grosses lèvres pulpeuses à imaginer comment ce serait de l'embrasser ; et parfois même quand je le voulais il m'en faisait tout un dessin. Il me racontait comment il comptait me prendre par les hanches, par les cuisses et même par les seins.Quand on ne parlait pas de sexe, on parlait de mon mec ou de ses ex. Car aussi bizarre que cela puisse paraître, Dylan m'était très attentif. A tel point que c'était devenu mon confident. Il m'écoutait, me conseillait, me consolait, me rassurait; il avait tout d'un parfait petit ami, mais c'était un parfait amant; mon parfait amant. L'amant qui comble le vide, l'amant qui surveille les arrières, l'amant qui protège le couple. Dans l'espace de quelques mois, il occupait toute ma pensée, j'en était tombée follement amoureuse. Mais en même temps, j'aimais bien qu'il ne parle jamais de relation amoureuse, car je savais que je tenais à Willy; Car lui et moi on savait dans quoi on s'était embarqué. Quand on se voyait, c'était tellement plus fort que nous. L'adrénaline que me procurait sa présence était beaucoup plus forte que quand j'avais mon propre copain en face de moi. J'avais des pensées sauvages à chaque fois, et mieux encore c'était réciproque. Il me suffisait de voir Dylan et j'en avais des frissons dans les seins. Très vite, Dylan est devenue une obsession. A tel point que j'en oubliais mes engagements envers Willy. Et sans faire exprès, sans m'en rendre compte j'étais entrain de combler un vide que Willy avait laissé. Mais cela n'a jamais déranger Dylan. Je dirai même que ça lui plaisait bien d'être mon plan B. Et parfois il me disait "On n'a pas le choix vu que notre amour est impossible". Alors c'était ça. Lui et moi on était condamné à vivre caché.
Il s'en est fallu de peu pour que je quitte Willy, mais à cet instant je me suis rendu compte d'une chose. J'aimais Willy d'un amour vrai et je me voyais bien avec lui dans 5 ou 10ans. Dylan lui je ne le voyais que dans mes fantasmes. Et encore quand il fallait que je recolle les morceaux avec Willy, il était mon guide. Sans lui je n'y serai jamais arriver. Décidément ce garçon... Un parfait amant.