Competitors Pact

Chapitre XLII

Le sexe..

Autrefois je pensais que faire l'amour était quelque chose d'exceptionnelle et que sans amour cet acte ne signifierait rien. Je pensais naïvement, comme la plupart des filles que l'homme de mes rêves se présenterait un jour devant moi me déclarant son amour sans aucune pudeur et que l'on se ferait l'amour comme pour sceller notre union.
J'avais peut être tord finalement. Peut être que si j'avais mis les pieds sur terre un peu plus tôt j'aurai compris que les hommes ne pensent qu'à une seul  et unique chose : trouver le moyen de vous mettre dans leurs lits.
Ça m'a valut quelques déceptions, mais au moins aujourd'hui je sais exactement à quoi m'en tenir :

Le sexe c'est que du sexe.

Il n'est pas nécessaire d'être complètement amoureux ou même attaché à son partenaire pour y éprouver du plaisir.
Pire encore, on peut même se retrouver un soir, tard dans la nuit, dans la cuisine, à rouler des pelles à son pire ennemi et à adorer ça..

Ce soir j'ouvre les yeux et je me laisse guider par mes pulsions. Je vais faire ce que mon corps désire avant tout et faire taire ma raison.
J'ai l'impression d'avoir attendu une éternité avant d'éprouver tout ce qu'Ethan me fait ressentir lorsqu'il pose ses mains sur moi. Et pourtant je le déteste. Ça me prouve bien que finalement sexe et amour ne fonctionnent pas toujours ensemble.

Je ne respire presque plus et pourtant je me sent bien plus que vivante. Sa langue caressant la mienne avidement me fait perdre la tête. Mes gestes sont tellement spontanés que j'ai l'impression d'avoir toujours été avec lui dans ses bras.
Nous nous ne sommes pas séparés depuis que ces lèvres ont écrasé les miennes il y a de ça quelques minutes. A vrai dire, je ne saurais même pas définir de manière précise depuis quand nous nous embrassons comme des affamés. J'ai perdu toute notion du temps comme si mon esprit c'était en quelque sorte effacé.

Ethan me pousse brutalement contre le réfrigérateur où il m'avait précédemment écrasé puis bloque mes poignets contre la paroi tout en m'embrassant sauvagement.
J'ai mal. Le choc est presque plus fort que tout à l'heure et pourtant la douleur ne me fait pas lâcher prise.
Le contraste de température entre ma peau et la parois fraîche ne fait qu'empirer mon état d'excitation. J'essaie de me débattre mais j'admet que sur ce terrain là il est beaucoup plus fort.

Ethan relâche finalement son emprise et j'en profite pour le pousser à mon tour contre le plan de travail. Je ne possède pas la même force physique que mon adversaire mais je parvient tout de même à utiliser sa force pour mon propre intérêt. Et oui ! La boxe ne pas servit uniquement de prétexte pour ne pas allez en gymnastique, quoique en y repensant, un peu de gymnastique ça aurait aussi pu m'aider dans cette situation..

Mes mains dans ces cheveux mouillés j'aspire ses lèvres comme si ma vie en dépendait tout en tirant sur son t-shirt.
Ethan parcours chaque recoins exposés de ma peau avec ses doigts en laissant sur son passage des traces rougeâtres qui finissent par disparaître rapidement comme si il ne m'avait jamais touché. Il défait mes cheveux en retirant le crayon qui me servait d'élastique avant d'en emprisonner une masse importante entre ses doigts.

Nos respirations sont haletantes mais aucun de nous deux semble vouloir reprendre son souffle.

Ouais respirer c'est naze ! C'est beaucoup mieux de s'embrasser passionnément..

Ethan saisit mes hanches rapidement et vient me guider vers l'îlot centrale de la cuisine, autrefois le témoin de nos nombreuses disputes.
Ces gestes sont brutales et dénués de toute douceur. Ils reflètent parfaitement l'état d'esprit contradictoire dans lequel nous sommes :