Par-Delà Les Temps / Tome 2

3 - PDV Harold "D'ailleurs t'as des nouvelles des autres ?"

PDV Harold

On se posa dans le premier bar qu'on trouva et je me pressai de le questionner.

Moi : Alors tu fais quoi maintenant ? Ça à l'air sérieux. Dire qu'il y a deux ans tu rêvais de faire le tour des États-Unis sur ta moto !

Rustik : Bah disons que les affaires familiales ont fini par me rattraper. Et puis mon père a raison, c'était débile comme ambition. Je suis un futur avocat maintenant mon pote !

Moi : C'est dommage, Krane et toi semblaient bien partis pour le faire ce road trip.

Rustik afficha un sourire triste et je me sentis aussi bête que mes pieds. Pourquoi j'avais parlé de Kranedur ? Il devait terriblement lui manquer. Ce sentiment, j'en savais quelque chose. Astrid aussi me manquait chaque minute de chaque heure.

Moi : D'ailleurs t'as des nouvelles des autres ?

Rustik : Bah je sais que Kogne a suivi son copain dans la tournée de son groupe et que Varek et Ingrid sont partis découvrir l'Amazonie en amoureux, ils ont un blog tu sais ?

Moi : Sérieux ?

Rustik : Bah oui sérieux. Je t'enverrai le lien si tu veux.

Moi : T'as toujours mon numéro ?

Rustik : Bien sûr. Et toi ? Tu sais où est allé Astrid ?

Moi : Euh, ouai ouai, elle est partie faire ses études en Angleterre.

Rustik : Sympa !

Moi : Tout comme Krane mais qui lui est allé en Espagne.

Rustik : Ouai ça je sais.

Un petit blanc s'installa. On avait tellement de choses à se dire mais pourtant, on ne se disait rien.

Rustik : Alors comme ça tu cherches une moto ?

Moi : Ouai c'est que, je supporte plus le métro !

Rustik : Comme je te comprends !

Moi : C'est vraiment dommage que tu vendes la tienne. Il y a tellement de bons souvenirs qui sont liés à cette bécane.

Rustik : C'est clair.

Moi : D'ailleurs t'aurais un modèle à me conseiller ?

Rustik : Ah non, ça, ça dépend de toi jeune padawan !

Moi : Ouai je sais.

Rustik : Le mieux c'est d'y aller au feeling.

Moi : Merci du conseil. Si je me tapes une moto pourrie je t'accuse directement !

Rustik : Ah bah non, ça aura été ton feeling pas le mien !

Je ris et finissais mon verre le sourire aux lèvres. Puis une question vint m'effleurer l'esprit.

Moi : Si tu fais tes études sur Paris pourquoi on a perdu contact ?

Rustik : Bah tu devais penser que je partais pour les États-Unis et à vrai dire j'étais dans la porte d'embarquement quand je me suis rendu compte que c'était nul comme plan. Et j'ai jamais pensé à vous dire que finalement, j'étais resté.

Moi : Alors t'as planté Krane ?

Rustik : Je ne dirais pas ça comme ça. Je lui ai expliqué la situation et il l'a très bien pris.