8 - PDV Ingrid "Je lui mettrai un sept"

693 52 16
                                    

PDV Ingrid

[2 semaines plus tard]

Après un très long voyage, l'avion atterrit enfin à Paris. J'étais à la fois surexcitée et anxieuse. Et à voir la tête que tirait Varek, je supposais qu'il était dans le même état. Heureusement, on passa les douanes assez rapidement et on put récupérer nos valises aussi vite. Varek appela un taxi et quelques minutes plus tard, nous étions sur la route, direction Beurk. Et plus on se rapprochait de ma ville natale, plus mon sentiment d'anxiété grandissait. Et s'ils avaient changé ? Si on ne s'entendait plus aussi bien qu'avant ? Et si mes cadeaux ne leur plaisaient pas ? Sans que je puisse la contrôler, ma jambe se mettait à taper frénétiquement sur le sol, ce que remarqua assez rapidement mon petit-ami. Il me prit alors doucement la main et m'offrit un sourire rassurant.

Varek : Tout va bien se passer, tu n'as pas à t'en faire.

Moi : Oui je sais mais tu me connais, je suis une grande stressée de la vie. Ça fait tellement longtemps que je ne les ai pas vu, à vrai dire j'ai l'impression que ça fait une éternité.

Varek : Là-dessus, je ne vais pas te contredire et il y a de grandes chances pour qu'ils aient un peu changé je l'admets. Mais tu vois, j'ai cette petite voix dans ma tête qui me répète que tout va bien se passer et que ce sera un des plus beau Noël de ma vie.

Moi  : Tu as raison. *riant* En tout cas, j'espère que leurs cadeaux sont bien !

Varek rit et je posai ma tête sur son épaule, me laissant bercer par le son de sa respiration. Lorsque j'ouvris les yeux, nous étions arrivés au chalet. La façade était décorée de cent ou même mille guirlandes qui brillaient tant qu'un avion, du ciel, aurait pu les voir. Après avoir aidé Varek à sortir les valises du coffre, je toquai sur la grande porte en bois. Rustik vint nous ouvrir. Il portait un pull en laine rouge et sa tête était coiffée d'un bonnet de Père Noël scintillant. Je ne pus retenir un rire ce qui provoqua celui de mon petit-ami.

Moi : Rustik, tu es magnifique !

Rustik : Je te remercie ! Bon allez, restez pas là, entrez ! Pas besoin de faire la visite, vous connaissez déjà. Vous posez vos valises dans votre chambre, et vous nous rejoignez dans le salon ?

Varek : Nous ? Qui est déjà là ?

Rustik : Allez poser vos affaires, et vous le saurez bien vite.

On s'exécuta rapidement avant de descendre dans le salon. Rustik n'y était pas allé de main morte avec les décorations et un gigantesque sapin de Noël, là encore momifié de guirlandes, était positionné dans un coin de la pièce. Et puis, assise sur le canapé, il y avait Astrid. Elle nous offrit un grand sourire avant que je me jette dans ses bras. Après un, je l'avoue, assez long câlin, j'ai la laissai respirer et m'installai sur un fauteuil juste en face d'elle.

Moi : Désolée, c'est que tu m'as tellement manqué !

Astrid : Y a pas de soucis, tu m'as beaucoup manqué toi aussi ! Vous m'avez tous manqué !

Varek : Alors, c'est comment la vie à Londres ?

Astrid : C'est génial, j'adore ! Les gens sont polis, la ville est belle et niveau études je peux dire que je m'en sors comme une chef ! Mais vous surtout, l'Amazonie ? Le Brésil ?

Moi : C'est incroyable ! J'ai l'impression de découvrir de nouveaux insectes, oiseaux ou reptiles tous les jours ! Okay on galère pour communiquer mais ça vaut le coup.

Astrid : J'imagine ! D'ailleurs vous êtes de supers photographes ! Certains de vos clichés sont vraiment à couper le souffle.

Varek : Merci beaucoup. Faut dire qu'au niveau du matériel, on n'a pas fait les crevards !

Rustik : Ouai elles sont pas mauvaises vos photos j'avoue.

Moi : Et toi Rustik ? Qu'est-ce que tu deviens ? Comment c'est l'Amérique ?

Rustik : Bah c'est que j'y suis pas y allé. Mais vous demanderez à Krane du coup.

Astrid : Tu n'y est pas allé ?

Rustik : Non. Et pour répondre à ta question Ingrid, je fais des études de droit maintenant.

Il ne semblait pas vouloir parler boulot alors on ne lui posait pas plus de questions. Malgré que ces histoire d'études de droit nous intriguaient, on préférait laisser ce sujet pour plus tard. On discuta quelques minutes encore avant d'être interrompus par trois grands coups sur la porte. Rustik se leva et revint accompagné de Kogne et de son petit ami.

Kogne : Salut les copains ! Je vous présente Eret.

Eret : Enchanté, Eret fils d'Eret.

Kogne rit avant de lui dire quelque chose tout bas. Je suppose que c'est la phrase qu'il ressort à tout le monde pour se présenter.

Rustik : Et bin Eret fils d'Eret, veuillez me suivre, je vais vous montrer vos appartements.

Il les mena donc jusqu'en haut des grands escaliers et je me tournai vers Astrid.

Ingrid : Je lui mettrai un sept. Voir un huit.

Astrid : Ouai je suis d'accord.

Varek : Attendez, vous venez vraiment de le noter là ?

Astrid : Oui, on a toujours fait ça.

Varek allait probablement nous faire la morale mais l'arrivée des deux amoureux le stoppa dans son action. Rustik lui, alla ouvrir, entendant quelqu'un toquer. Ce quelqu'un c'était Harold, il nous salua de la main avant d'aller poser ses affaires. Lorsqu'il descendit, il alla d'abord voir Varek et le prit dans ses bras. Puis ce fut mon tour, celui de Kogne et Eret eut le droit à une poignée de main. Puis il se tourna vers Astrid qui s'était levée sur le moment. Il s'avança et entoura mon amie de ses bras. Elle prit part à cette étreinte et ils restèrent ainsi un long moment. Ce fut l'arrivée de Rustik, chocolats chauds sur un plateau, qui les sortit de leur bulle. Un dernier sourire et Harold alla s'asseoir à côté d'Eret. Puis le dernier invité frappa à la porte. L'hôte n'eut même pas le temps de se lever, de nouveau, que Krane avait surgit dans le salon.

Krane : ¡ Holá amigos ! ¿ Cómo estáis ?

Kogne : ¿ Muy bien y tú ?

Kogne n'attendit pas une seconde de plus et alla se jeter dans les bras de son frère.

Eret : Ah le fameux Kranedur.

Alors que Kogne venait d'offrir un énorme coup de poing sur l'épaule de Krane, son petit ami se leva et tandis une main vers celui qui gémissait encore de douleur.

Krane : Le fameux Eret.

Le blond accepta gentiment la main du grand brun.

Krane : Bon je pose mes affaires et j'arrive !

Il jeta un coup d'œil sur la table et y aperçut les boissons.

Krane : Et attendez moi bande de goinfres !

Il monta puis revint, faisant un détour par la cuisine.

Krane : Parce que c'est mieux avec les cuillères !

Rustik : Ah oui pardon.

Krane saisit sa tasse et se plaça aux côtés de sa sœur. Chacun prit son chocolat en main et on commença à boire en se racontant nos deux dernières années.

Par-Delà Les Temps / Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant