Chapitre 3 :

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Ginny et Harry étaient partis depuis maintenant plus d'une semaine. Les professeurs avaient fait leur habituel discours de début d'année, qui avait été plus long cette fois à cause des B.U.S.E. qui auraient lieu à la fin de l'année scolaire. Les devoirs étaient déjà très nombreux, ce qui faisait que les élèves se couchaient plus tard et restaient de nombreuses heures à réviser dans la salle commune après le diner. Albus restait souvent seul et ne parlait à personne, pas même à Scorpius. Il disait qu'il devait faire ses devoirs, ce qui n'avait jamais été très commun chez lui. La conversation qu'ils avaient surprise l'avait marqué. Il fuyait tout le monde, et plus particulièrement Scorpius. Celui-ci essayait sans cesse de lui parler, mais Albus prétextait toujours un besoin d'aller à la bibliothèque ou un devoir à rendre en retard. Il ne profitait pas des derniers jours de soleil et restait dans des salles de classe vides. Remarquant son isolement et sa baisse de moyenne, les professeurs essayaient de parler à Albus qui trouvait toujours une excuse pour leur échapper. Aussi, le professeur McGonagall le fit venir dans son bureau un mardi soir, se doutant que Harry aurait préféré savoir ce qui se passait à Poudlard. Cette fois, Albus ne put y échapper.

-Potter, qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-elle du ton sec de quelqu'un qui lui demande cela par simple devoir.

-Rien. Tout va très bien professeur, répondit Albus, fixant ses chaussures, essayant d'avoir la tête de quelqu'un dont tout va pour le mieux.

-Malefoy dit que vous le fuyez et je vois bien que vous n'êtes plus le même. Vos notes ne sont plus aussi bonnes qu'avant. Vos parents s'inquiètent !

-Eh bien qu'ils s'inquiètent ! s'énerva Albus. Qu'ils envoient des hiboux pour s'assurer que je vais bien, ça ne changera rien à mon état d'esprit !

McGonagall le regarda de ses yeux perçants.

-Vous parlez comme votre père. Me parler sur ce ton lui a valu une bonne dizaine de retenues ! Je peux également enlever des points à Serpentard, si vous le souhaitez.

-Je n'ai aucune envie de ressembler à mon père ! répliqua Albus, levant les yeux. Vous avez vu tous les malheurs qu'il m'a causés ? Déjà, je suis son fils, et je crois que c'est la pire des choses. Ensuite, je parle Fourchelang et encore mieux : je suis en train de devenir Voldemort !

Sa rage avait explosé et il sentit les larmes monter. Il avait complètement oublié qu'il n'était pas censé avoir surpris cette conversation. Il y eut un silence pendant lequel Albus essaya de se calmer, de respirer, mais c'était impossible. Il posait ses yeux un peu partout dans le bureau, conscient que les nombreux tableaux des anciens directeurs et directrices écoutaient attentivement. La rage qu'il avait gardée au fond de lui depuis plus d'une semaine était remontée à la surface, d'un coup. La directrice avait joint ses mains devant son visage.

-Qu'est-ce qui vous fait dire ça, Potter ? demanda-t-elle d'une voix un peu plus douce.

-Je vous ai entendus, l'autre soir... Quand je devais être à l'infirmerie. Scorpius était avec moi. Je vous ai entendus dire que Voldemort me possédait ou je ne sais quoi !

Le silence qui suivit s'écoula très lentement. Albus essayait de garder sa colère à l'intérieur de lui-même, il ne servait à rien de la laisser exploser ici, puisque la directrice n'y était pour rien. Le professeur McGonagall l'observait, de ses petits yeux brillants. Ce fut elle qui rompit le silence :

-Votre père a dû mal s'exprimer en disant cela. Ne croyez pas ses mots. Je suis persuadée qu'il se fait simplement du souci pour vous et qu'il est simplement trop...attaché à vous -elle avait dit ces mots d'une voix pincée- à cause de ce qui s'est passé en juin.

-Je ne pense pas, professeur. Il s'est très bien exprimé ! Tout ce qu'il a dit correspondait à ce qui m'est arrivé à la gare, j'ai eu envie de le mordre et de l'attaquer, exactement comme ce qu'il vous a dit.

Albus Potter et la bataille de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant