Chapitre 19 :

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L'après-midi, ils passèrent l'épreuve pratique de Sortilèges. Le lendemain, l'épreuve de Métamorphoses, et chaque jour une matière différente. La première semaine passa, puis la deuxième. Enfin, le dernier jour de B.U.S.E. arriva. Ils étaient assis, comme d'habitude, dans la Grande salle et passaient leur examen d'histoire de la magie. Albus, qui n'avait jamais vraiment écouté dans cette matière, avait beaucoup de mal, il ne comprenait même pas les questions. Il se mit à réfléchir, réfléchir, réfléchir, pendant qu'il entendait les plumes qui grattaient le parchemin autour de lui. Il essaya de se rappeler ce que le professeur Binns leur avait dit, mais cela remontait à si longtemps qu'il abandonna rapidement. Il se demanda si quelqu'un dans la salle était aussi perdu dans la lecture et relecture du sujet. Il commença même à compter le nombre de lettres de chaque phrase. Soudain, on entendit une forte détonation, comme un coup de feu. Plusieurs élèves relevèrent la tête, surpris. Les examinateurs ordonnèrent à tout le monde de reprendre l'examen, mais la plupart restèrent l'oreille aux aguets, y compris Scorpius et Albus qui se regardèrent un instant. Une deuxième détonation plus forte retentit en faisant trembler le sol. Cette fois, tout le monde releva la tête et les professeurs Londubat et Sheerkles se ruèrent dans le couloir pour voir d'où provenait tout ce bruit. Plus personne ne se concentrait sur son questionnaire, pas même Rose, malgré l'examinatrice qui lança :

-Voyons, il ne reste que quelques minutes, concentrez-vous !

Personne ne l'écoutait. On entendit un "Stupéfix" et des bruits de pas. Le professeur Cesbron et les examinateurs sortirent leur baguette au moment même où la porte de la Grande salle s'ouvrit à la volée. Tout le monde se retourna. Ceux qui étaient les plus près de la porte se levèrent vivement et reculèrent. C'est avec effroi qu'Albus reconnut la personne qui se trouvait devant eux. Delphini Voldemort.

Le professeur Cesbron leva sa baguette tandis que Delphi balayait la salle des yeux. Les élèves étaient terrorisés, certains s'étaient précipités sous les tables. Le regard de Delphi s'arrêta sur Albus. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Elle ne parla pas fort, mais tout le monde l'entendit distinctement.

- Je ne ferai de mal à personne si vous me livrez Albus Potter.

Un grand silence suivit cette phrase. Tous les regards étaient tournés vers Albus. Celui-ci ne voulait surtout pas qu'il soit fait du mal à quelqu'un ici simplement parce que Delphi le voulait. Il se leva, tremblant, mais le professeur Cesbron ordonna :

-Albus, restez où vous êtes.

Delphi ricana.

-Comment êtes-vous entrée à Poudlard ? demanda Cesbron d'une voix forte.

-Oh, c'est tout simple, dit Delphi de sa voix glaciale, toujours en souriant. Je suis arrivée par la cheminée de la directrice. Cette chère McGonagall...

-C'est impossible, la directrice n'aurait jamais permis cela ! lança le professeur Cesbron.

Delphi ricana à nouveau. Son teint était bien plus pâle que l'année précédente, elle était presque méconnaissable.

-Laissez-moi prendre Albus, reprit-elle. Il ne sera fait aucun mal à votre école !

Albus se leva de nouveau, mais le professeur Cesbron lança :

-Albus, je vous ai dit de rester où vous êtes ! Nous allons nous battre. Nous ne vous livrerons pas Albus.

Delphi éclata d'un rire sans joie.

-Vous seriez prêt à laisser tous ces élèves mourir pour sauver Albus Potter ? Mon cher professeur, je ne suis pas seule, j'ai une armée.

Elle montra une fenêtre du menton.

Tout le monde tourna la tête et regarda par les fenêtres. Une dizaine de géants se tenaient dans le parc, maintenus tranquilles par de nombreux hommes au teint pâle et laiteux. Quelques élèves poussèrent des gémissements, mais Delphi lança :

-Silencio !

Immédiatement, ce fut le silence total. Les examinateurs étaient aussi cloués sur place que les élèves. Le seul qui montrait un peu de courage était le professeur Cesbron, mais personne ne semblait disposé à venir l'aider, et les professeurs Londubat et Sheerkles avaient été stupéfixés.

-Vous avez recruté des partisans, murmura le professeur Cesbron qui réussit difficilement à résister au sortilège de mutisme.

Delphi commença à arpenter la salle, de ses pas trainants, tout en parlant :

-Le ministère est trop aveugle pour se douter de quelque chose. Oh, bien sûr, ils ont recherché les loups-garous ou les géants pour que je ne puisse pas les réunir, mais malheureusement, ce n'était pas vraiment ce que je recherchais, bien que quelques géants soient venus à moi d'eux-mêmes. Ce que je voulais vraiment, c'étaient les vampires. Comme vous pouvez le constater, j'en ai déjà réuni quelques-uns, mais est-ce assez ?

Elle éclata d'un nouveau rire. Elle redemanda :

-Donnez-moi Albus. Il n'est qu'à quelques mètres de vous. Ce n'est pas difficile !

-Non, nous allons nous battre !

Cette fois, c'était Scorpius qui avait parlé.

Tous les regards s'étaient posés sur lui, y compris celui de Delphi, qui brillait d'une lueur étrangement rouge. Elle sourit.

-Tiens, tiens... Scorpius Malefoy. Toi aussi tu m'as manqué, tu sais ? Tu pourrais m'être utile, d'ailleurs.

Scorpius ouvrit la bouche pour répliquer, mais Delphi lança :

-Non, non ! Silencio !

Le son que voulut produire Scorpius s'étouffa dans sa gorge. Les élèves étaient de plus en plus terrifiés, et se recroquevillaient davantage, si c'était possible.

-Où est la directrice ? demanda le professeur Cesbron.

Delphi ricana et lança :

-Confortablement assise dans son bureau.

Cesbron ouvrit la bouche, et la referma. Albus sentit que le sortilège du mutisme commençait à se dissiper et parla pour la première fois :

- Tu l'as soumise à l'Imperium, c'est ça ?

-C'est exact, bravo Albus, lança Delphi de sa voix glaciale. J'ai appris beaucoup grâce à elle, comme le fait que tu avais fait un nouveau voyage dans le temps, et que le seul moment où je pourrai t'atteindre serait pendant les B.U.S.E. J'ai également appris le moyen de neutraliser tous les sortilèges et enchantements qui protégeaient Poudlard. Elle est assez compliquée à contrôler, elle a souvent résisté, mais j'ai quand même réussi, Albus ! Maintenant, tu es là, face à moi et je vais pouvoir t'atteindre, t'utiliser comme je le souhaite depuis maintenant un an !

Elle paraissait presque folle, ainsi.

-Allez, viens à moi. Toi aussi, Scorpius. Albus, tu sais aussi bien que moi que tu ne laisseras jamais toutes ces personnes souffrir à ta place ! Viens !

Elle avait raison. Albus avança sans réfléchir, tant ce qu'il devait faire était évident. Il jeta un coup d'œil à Scorpius et celui-ci se leva également. Cesbron s'avança, toujours sa baguette levée, et lança :

-Non ! Albus, Scorpius, rasseyez-vous tout de suite !

Il lança un sortilège à Delphi qui l'évita facilement. Son regard devint plus rouge que jamais. Au moment où Albus la regarda à nouveau, tout devint noir.

Albus Potter et la bataille de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant