Chapitre 2 :

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La gare est bondée. Les moldus se déplacent avec leurs étranges valises, certains soufflant comme des buffles et d'autres courant le long de la voie, l'air affolé. James observe un groupe de moldus avec une expression si incrédule que cela fait sourire sa mère. Lily essaye de calmer son hibou, qui n'arrête pas de s'exciter à la vue de tout ce monde, en lui donnant du Miamhibou à travers les barreaux de sa cage. Albus marche à côté de son père et cherche des yeux le muret permettant d'accéder à la voie 9 ¾.

-Alors, mon garçon, pas trop stressé ? demande Harry à Albus.

-Un peu, répond Albus. Je ne sais pas ce que les gens vont dire de moi après ce qui s'est passé l'année dernière. Je n'ai revu aucun d'entre eux depuis. Mais je suppose que j'ai hâte de revoir Scorpius et de commencer une nouvelle année.

-Ce sera sûrement un peu difficile au début, admit Harry, préférant être sincère, mais ne fais pas attention à ce que les autres élèves disent, ils se lasseront rapidement quand ils verront que tu n'en as rien à faire.

-Ça sent le vécu, dit Albus en souriant à son père.

Harry lui rendit son sourire. Ils n'étaient plus très loin de la voie 10 maintenant. Albus distinguait- clairement le muret, constitué de dizaines de pierres parfaitement alignées. Il avait l'impression de marcher comme un automate, d'avancer comme dans un rêve, distant de son corps. Sa tête le mit à le tourner.

Harry hésita avant de parler puis s'élança :

-Tu as emporté la couverture avec toi ?

Albus fut étonné de cette question et fut encore plus étonné par ce qui sortit de sa bouche :

-Qu'est-ce que ça peut bien te faire ?

Il ne savait pas pourquoi il avait dit quelque chose d'aussi agressif, il ne savait pas non plus pourquoi sa tête s'était soudainement mise à le picoter et pourquoi ses yeux semblaient voir sans comprendre ce qu'ils voyaient. Il eut envie de frapper son père, de le mordre ; comme s'il était devenu un grand ennemi. Albus ne comprenait pas ce qui lui arrivait, mais il ne cherchait pas à comprendre. Il avait froid, mais ce qu'il ressentait en ce moment précis était la meilleure sensation qu'il n'ait jamais connue. Il avait pourtant si mal à son bras... Le bras qui avait été blessé lors du voyage dans le temps... Il était couvert de sueur. La tête lui tournait. Mais il se fichait de tout cela : que faisait-il ici, aux côtés de Harry Potter, son plus grand ennemi ?

Ginny se pencha vers son fils qui était maintenant tombé à terre, affolée.

-Va-t'en ! hurla Albus, se couvrant le visage des mains.

Plusieurs moldus s'étaient arrêtés et regardaient avidement la scène qui se jouait sous leurs yeux. Ginny ne comprit pas ce qu'il avait dit. Elle se tourna vers son mari, les mains tremblantes, le visage pâle, et demanda timidement :

-Harry, tu as compris ce qu'il a dit ?

Harry, le visage encore plus pâle que celui de sa femme, la regarda dans les yeux et fit « oui » de la tête. Tous deux se comprirent.

Il y eut un long silence. A présent, les moldus les regardaient très bizarrement. Albus était allongé par terre, il avait perdu connaissance. James murmura :

-Il a parlé Fourchelang, hein papa ?

Scorpius était assis auprès d'Albus qui dormait encore. Il était plongé dans un livre nommé « Manuel de préparation des potions, niveau B.U.S.E. ». Albus avait été allongé dans un lit, la tête posée sur un gros oreiller. Il n'avait pas l'air malade, on avait plutôt l'impression qu'il dormait paisiblement. Au bout d'un certain temps, il commença à remuer. Il ouvrit un œil, puis l'autre. Il distingua la forme floue d'un garçon de son âge, les cheveux d'un blond platine, penchée au-dessus de lui.

Albus Potter et la bataille de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant