Chapitre 22 :

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-Tiens, Madame la Ministre... et... Harry Potter. Que me vaut le plaisir de votre visite ?

Albus vit qu'Harry et Hermione n'étaient pas seuls, il y avait également Ron, et une vingtaine d'Aurors, postés derrière eux, leur baguette tendue sur Delphi.

Celle-ci les balaya du regard.

-Je vois que mes partisans ne sont pas là... Cela rendra le combat plus équilibré, même si je doute que vous soyez de taille face à moi.

-Tes vampires ont tous été stupéfixés par nos Aurors, lança Harry, en colère.

-Je vois que le ministère n'est plus aussi faible qu'au temps de mon père, dit Delphi.

Hermione fit un imperceptible mouvement de tête, et tous les Aurors lancèrent un sortilège de Stupéfixion. Delphi se volatilisa dans un tourbillon de cape, et les sortilèges frappèrent le mur. Pendant une fraction de seconde, Albus crut qu'elle s'était enfuie, qu'elle avait transplané, mais elle réapparut une seconde plus tard derrière Harry qui esquiva à temps le sortilège de mort qu'elle lui lança. Les Aurors relevèrent leur baguette, mais Delphi fut plus rapide. Elle se volatilisa à nouveau et réapparut devant Albus et Scorpius. De sa baguette, elle fit jaillir un grand serpent qui fondit sur un Auror et s'enroula autour de son cou. Elle lança, toujours souriante :

-Moi qui pensais que mes fidèles vampires seraient à la hauteur...

-Oh, ils l'auraient été si tu n'avais pas été assez stupide pour me fournir le lieu où tu détenais mon fils ! s'exclama Harry.

Le sourire de Delphi s'effaça un peu, tandis que Hermione ordonna aux Aurors d'attaquer à nouveau. Delphi esquiva leurs maléfices et en lança quelques-uns, qui touchèrent deux Aurors qui s'effondrèrent. Le regard de Harry se posa sur Albus.

-Albus, Scorpius, venez !

Albus avait été si terrorisé par ce qui se passait qu'il n'avait pas remarqué que les liens invisibles qui le maintenaient attaché s'étaient brisés. Delphi devait penser à d'autre chose et avait oublié de le surveiller. Il se rua sur Scorpius et le releva tant bien que mal, puis avança vers son père, mais il fut de nouveau immobilisé par Delphi, et Scorpius retomba sur le sol.

-Je peux me battre sans mes vampires ! lança-t-elle à Harry.

Plusieurs Aurors essayèrent à nouveau de la stupéfixer, mais sans succès. Ron, Hermione et Harry se battaient du mieux qu'ils pouvaient face à Delphi, chacun occupant un coin de la pièce. De plus en plus d'Aurors s'effondraient. Il n'y avait rien de surprenant à cela, après tout, c'était la fille de Voldemort, songea Albus.

-Comment avez-vous su où je me cachais ? demanda Delphi, toujours lançant des jets de lumière verte de tous côtés.

-J'ai eu une vision, dit Harry, sans cesser de se battre. J'ai su que tu tenais Albus prisonnier... et que tu en avais fait un... un Horcruxe... enfin bref, j'ai aperçu cet endroit et je l'ai immédiatement reconnu. Sérieusement, établir ton repère au manoir de Lucius Malefoy... tu aurais dû réfléchir, et tu aurais su que j'y avais déjà séjourné.

Delphi lança un sortilège de mort qui heurta un Auror de plein fouet. Elle était en colère, mais essayait de ne pas le montrer. Harry sut qu'il avait marqué un point, Delphi sut qu'elle s'était trompée.

Les maléfices sifflaient dans tous les sens dans la nuit, et les deux amis étaient toujours immobiles, incapables de bouger. Albus voyait avec horreur plusieurs autres sorciers tomber sous les sortilèges de mort de Delphi. Il savait que Delphi ne repartirait pas sans les avoir tués, et qu'elle ne laisserait jamais les garçons repartir avec Harry. Pourtant, lorsqu'Albus tourna la tête, c'est comme si ce qu'il vit se passait au ralenti. Harry, Hermione et Ron lancèrent ensemble un sortilège de Stupéfixion, que Delphi ne put parer. Ses yeux s'écarquillèrent, tout sembla suspendu. Puis, lentement, très lentement, elle tomba en arrière et s'écrasa sur le sol, dans un bruit sourd. Les personnes encore debout s'approchèrent d'elle, prudemment, leur baguette toujours pointée sur elle, comme si, à leurs yeux, la fille de Voldemort ne pouvait être stupéfixée. Son corps était immobile sur le carrelage noir, ses yeux écarquillés dans une expression de terreur, ses membres mollement disposés de chaque côté de son buste. Albus et Scorpius mirent du temps à comprendre qu'une nouvelle fois, ils étaient libérés du Sortilège de Saucisson. Albus regarda son ami, puis les adultes encore vivants, qui s'étaient rassemblés autour du corps de Delphi. Albus sauta dans les bras de son père, qui l'avait observé depuis qu'il avait été libéré du sortilège. Celui-ci le serra si fort qu'Albus ne put respirer. Enfin, il desserra son étreinte et regarda son fils dans les yeux.

Albus Potter et la bataille de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant