Chapitre 17 :

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Les deux garçons tombaient, tombaient, tombaient sans jamais s'arrêter, dans un noir total. Ils avaient l'impression que rien ne s'arrêterait jamais. Ils tournaient dans tous les sens, s'efforçant de garder les yeux ouverts.

Puis soudain, tout s'arrêta, aussi brusquement que cela avait commencé. Les deux garçons relevèrent la tête et furent expulsés de la Pensine. Il leur fallut un bon moment pour réussir à rouvrir les yeux. Une fois l'aveuglement passé, Scorpius découvrit qu'ils se tenaient encore dans le bureau de Dumbledore. Ils étaient allongés sur le sol, entourés d'une grande flaque d'eau, qui semblait être sortie de la Pensine en même temps qu'eux. Ils étaient trempés. Lorsque Scorpius releva la tête, il découvrit également qu'ils n'étaient pas seuls. Il y avait quatre paires de pieds tournées vers eux.

-Scorpius Malefoy.

-Albus Potter.

Scorpius releva un peu plus la tête et découvrit difficilement Ginny, Harry, le professeur McGonagall et son père.

-Papa !

Il se releva d'un bond et se précipita dans les bras de son père. Harry et Ginny regardaient leur fils d'un air affolé. Scorpius suivit leur regard et vit Albus, qui était toujours allongé par terre, les yeux mi-clos, secoué de tremblements incontrôlables. Ginny se précipita sur son fils.

-Albus, ça va ?

Albus essaya de parler mais tout ce qui sortit de sa bouche fut un faible gémissement.

Harry s'agenouilla auprès de son fils et regarda son bras. Il était rouge feu, brulant et enflé.

-On dirait la marque d'un sort très puissant, dit Ginny en regardant son mari.

Celui-ci approuva d'un signe de tête.

-Je ne veux pas qu'il aille à l'infirmerie tout de suite, s'adressa-t-il au professeur McGonagall, j'aimerais d'abord qu'il nous raconte ce qui s'est passé.

McGonagall fit apparaitre un lit où Albus fut allongé. Tout le monde s'assit sur des sièges qu'elle avait également fait apparaitre en attendant qu'Albus reprenne des forces. Personne ne parla. Scorpius n'arrivait pas à croire que cela ait marché. Il jeta un regard au professeur Dumbledore, et il aurait juré l'avoir vu lui faire un clin d'œil. Au bout d'un quart d'heure, Albus commença à rouvrir les yeux. Il se releva lentement en position assise, tenant son bras de sa main valide. Il observa McGonagall, ses parents et la première chose qu'il fit fut de sourire.

-On a réussi ! s'exclama-t-il, ça a marché !

Il se précipita vers Scorpius aussi vite que le lui permettait son état et le serra dans ses bras.

-Potter, faites attention ! Regardez votre bras, dit McGonagall d'un ton réprobateur.

Albus se retourna. Il regarda son bras et fit une grimace de douleur. Comme s'il avait lu dans ses pensées, Harry lança :

-Pas d'infirmerie pour le moment. Vous nous devez des explications, tous les deux.

Drago acquiesça d'un signe de tête et le professeur McGonagall montra de la main les chaises où tout le monde entreprit de se rasseoir. Albus s'installa entre ses deux parents et Scorpius à côté de son père.

Ainsi, ils racontèrent en détail leur voyage, en mentionnant chaque détail. Albus savait qu'ils allaient sûrement subir les conséquences de sa franchise, mais il ne voulait plus mentir à ses parents, trop reconnaissant de les avoir retrouvés. Ils avouèrent tout : les entrainements dans la salle sur Demande, la sortie à Pré-au-lard, les Oreilles à Rallonges, le faux Retourneur de temps. Quand le sujet de la baguette de Sureau arriva, Harry jeta un regard à Ginny qui baissa les yeux. Il avait raison. Albus était tout comme Grindelwald. Harry espérait juste qu'il allait tirer une leçon de ce voyage. Dumbledore écoutait paisiblement, pas le moins du monde surpris lors de l'évocation des reliques. Quand ils eurent fini, les deux garçons se sentirent tout de suite mieux et soulagés d'avoir confié cela à des personnes de leur présent. Le professeur McGonagall était extrêmement tendue sur la chaise de son bureau, et les regardait d'un air plus sévère que jamais. Une larme coula sur la joue d'Albus.

Albus Potter et la bataille de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant