Albus Potter et la bataille de Poudlard

Chapitre 12 :

Cela faisait maintenant trois semaines qu'Albus et Scorpius s'entrainaient tous les jours dans la Salle sur Demande. Ils essayaient toujours de trouver le temps entre deux cours, bien que les trous dans leurs emplois du temps soient très rares, et devaient parfois rester éveillés jusqu'à deux heures du matin, mais ils n'avaient jamais été aussi motivés. En effet, les deux garçons s'étaient beaucoup améliorés et arrivaient à présent à transformer la plupart des objets factices simples en vrais objets. Scorpius avait réussi à transformer sa figurine d'Eclair de Feu 4 en un véritable balais de course, et Albus commençait déjà à s'entrainer sur le Retourneur de Temps. Celui-ci devait passer du plastique au métal, ce qui rendait la transformation d'autant plus compliquée. Toute l'école était à présent au courant de l'évasion de l'Augurey d'Azkaban, certains parents avaient retiré leurs enfants de l'école, d'autres leur envoyaient toutes sortes d'objets pour se défendre. Heureusement, la nouvelle de la recherche d'Albus par Delphi n'avait pas fuité, et personne n'en avait reparlé à Albus, qui ressentait quand même constamment une petite peur au fond de lui. Il aurait bien aimé être mieux informé, étant donné que cela le concernait, mais il n'osait pas déranger les professeurs avec cela. Il savait que ses parents avaient visité le professeur McGonagall plusieurs fois, mais ils n'étaient jamais passés le voir. Albus se rendait de plus en plus souvent à la bibliothèque pour essayer de trouver des informations qui pourraient l'aider à savoir pourquoi l'Augurey le cherchait, mais il consacrait la plupart de son temps libre avec Scorpius dans la Salle sur demande. Presque tous les autres élèves du niveau étaient déjà en pleine révision pour les B.U.S.E., en particulier Rose, qui venait parfois les voir « par simple souci pour leur avenir », disait-elle. Elle leur reprochait souvent de ne pas être assez attentifs en classe, lors des cours qu'ils avaient en commun avec elle.

Un après-midi, alors qu'ils sortaient en hâte de la Salle sur Demande et se rendaient à leur cours de Potions, le concierge, Rusard, les arrêta :

-Potter, Malefoy, la directrice veut vous voir, rugit-il de sa voix grinçante.

-On a cours de Po...

-La directrice veut vous voir !

Il les menaça de sa canne. Les deux garçons ne répondirent rien et se contentèrent de suivre le concierge dans les escaliers et les couloirs qui menaient au bureau de McGonagall. Ils se regardèrent un instant et Albus chuchota :

-Qu'est-ce qu'on peut bien avoir fait, cette fois ?

-Aucune idée, répondit Scorpius en haussant les épaules, tu crois qu'elle sait pour la salle ?

-Impossible, répondit Albus d'une voix grave.

Rusard les fit taire d'un regard noir et continua de monter les escaliers en s'aidant de sa canne.

-Tu crois qu'il a quel âge ? chuchota de nouveau Scorpius

-Je ne sais pas... nos pères l'ont connu quand ils étaient jeunes. Pas loin de 100 ans !

-Tu crois ? dit Scorpius en éclatant de rire.

Albus plaqua la main sur sa bouche pour le faire taire.

Quelques instants plus tard, ils arrivèrent devant une gargouille entièrement en pierre. Rusard lança le mot de passe et un escalier en colimaçon tourna pour laisser découvrir des dizaines de marches bien droites. Ils montèrent en silence et le concierge frappa trois coups à la porte.

-Entrez.

Rusard poussa les deux amis dans la pièce pour les faire avancer. Le professeur McGonagall se leva.

-Merci, Argus, vous pouvez y aller.

Rusard s'inclina légèrement et referma la porte derrière lui. Le regard de McGonagall se posa sur les deux garçons et ceux-ci le détournèrent rapidement. Elle les invita à s'asseoir sur des sièges en face de son bureau, et s'assit elle aussi dans une grande chaise semblable à un trône. Il y avait sur les murs des multitudes de tableaux représentant les anciens directeurs et directrices de Poudlard, dont le plus grand représentait un homme à la longue barbe argentée, semblant dormir paisiblement : Albus Dumbledore. Albus le regarda un instant puis reporta son attention sur la directrice qui dit :