Le Come Back [RÉÉCRITURE]

1.

Mon réveil sonnera d'une minute à l'autre, mais je dois avouer ne pas avoir beaucoup fermé l'œil cette nuit.

Mes cartons sont finis, emballés et enfin prêts à être chargés. Le grand départ est pour bientôt.

Aujourd'hui, je fais mon grand retour à Chicago, ma ville natale, que j'ai quittée il y'a déjà deux ans, dans une précipitation soudaine et surtout, sans dire au revoir à personne.

Mais la différence, c'est que cette fois-ci, je n'y retourne pas seule. Ethan et Solange, mes deux meilleurs amis m'accompagnent. Ce que je peux promettre aux lycéens de Chicago, c'est qu'ils n'ont pas finis d'entendre parler de moi.

J'ai beaucoup changée en deux ans : j'ai énormément grandie, aussi bien physiquement que mentalement.

Je suis devenue plus confiante et sûre de moi, alors que j'étais qualifiée de l'intello timide il y'a encore deux ans. Je suis devenue mature, et j'ai surtout arrêtée d'être naïve et de boire les belles paroles qui peuvent sortir de la bouche de n'importe qui.

Aujourd'hui, je me sens forte et puissante. Je sens que je peux affronter le monde entier sans baisser les bras et que ses épreuves du passé m'ont fait grandir, voir le monde autrement et surtout évoluer.

C'est un mal pour un bien, finalement.

Même s'il y'a eu plus de mal qu'autre chose.

J'ai prévenue le peu d'amis qu'il me restait de Chicago que je revenais. Ils m'ont promis de ne rien dire a personne, en particulier aux principaux concernés sur mon retour.

Je reviens deux mois après la rentrée des classe mais je compte bien tout leur faire regretter et surtout mordre la poussière.

Le pire dans cette histoire je pense, c'est mon frère. La chair de ma chair, mon frère jumeau ... Celui pour qui j'aurais sans aucun doute donné ma vie.

Théo m'a tourné le dos et c'est joint aux autres pour m'humilier et me rabaisser il y'a de cela deux ans maintenant et ainsi satisfaire son petit plaisir personnel.

Pourquoi ont-ils fait ça ?

Simplement, j'étais une petite intello qui ne leur faisait pas une bonne image. Selon eux, je cachais également mon vrai visage à tout le monde, je n'étais pas cette petite fille sage que je prétendais être.

Des rumeurs.

Tout part de rumeurs. Toujours.

Il suffit d'une parole sans preuve, il suffit d'une belle personne manipulatrice pour que tout le monde se braque contre nous et nous descende plus bas que terre, simplement parce qu'on a su rentrer dans leur tête et effectuer un beau lavage de cerveau.

Évidemment, plus tard, ils ont tous étés au courant que ces rumeurs étaient fausses et montées de toute pièce, afin de me faire de l'ombre et de me mettre tout le monde à dos, seulement c'était trop tard.

Des insultes, des bleus sur le corps et de l'humiliation en public de manière constante ne se pardonne pas. Je pense que ce sont des traumatismes d'adolescents qui restent dans nos mémoires et nous hantent toute notre vie, qu'on le veuille ou non.

Solange : Prête bébé ?

Moi : Oui, j'arrive.

Je descends donc rejoindre mes deux amis et nous embarquons enfin après avoir chargé tous les cartons.

Ethan : angoissée ?

Moi : Excitée. Ils ne s'attendent pas à ce qui va leur tomber dessus.

Solange : J'ai hâte d'y être. On va bien rire.

Ah ça, tu l'as dis Solange : nous n'allons pas nous ennuyer.

***

Moi : Comme avant ... Rien n'a changé.

Rien en deux ans n'a changé ici. Je pourrais avoir l'impression de n'être jamais partie.

Je rentre dans la nouvelle villa que nous avons acheté grâce à l'argent des parents d'Ethan et de Solange, qui malgré mes protestations ont insister pour nous financer cette propriété.

Je soupire tout en regardant la rue que je reconnaîtrais entre mille : tout est resté comme je l'ai laissée, comme dans mes souvenirs.

Ethan : On va chercher les cartons ? On doit tout emménager avant demain, ça sera la rentrée, je vous rappelle.

Je souris sadiquement à cette simple pensée et je vais chercher mes cartons en chantonnant comme une enfant.

Moi : Si tu savais depuis combien de temps j'attends ce jour, le jour où je reviendrais ici.

Ethan : Et maintenant que c'est fait, n'oublie pas que tu es maître de ta vie et de toi-même, ne laisse personne te voler ça.

Un large sourire vient prendre possession de mes lèvres, avant que je ne serre légèrement mon meilleur ami dans mes bras.

Je connais Ethan depuis deux ans, tout comme Solange. Nous avons tissé des liens très fort qui font que nous sommes devenus inséparables, comme si nous nous étions toujours connus.

Tout était différent avec eux, j'avais comme l'impression d'enfin être à ma place.

Solange : Dépêchez-vous ! On a pas la nuit. Vous aurez tout le temps pour les déclarations plus tard.

Je me détache D'Ethan et fini enfin de décharger mes cartons. Je les emmène dans ma chambre qui est ceci-dit en passant, immense, spacieuse, et très simple comme j'aime.

Une fois que toute ma chambre est prête et décorée, je descends enfin me mettre quelque chose sous la dent, mon ventre commençant à s'impatienter.

J'ouvre le réfrigérateur que nous avons rempli et m'empare des fraises : mon fruit favori.

Ethan : Arrête de manger, t'es déjà assez grosse comme ça.

Moi : La grosse vache elle ...

Mais je n'eus le temps de finir que je vois Ethan sourire sadiquement, avant d'ouvrir le pot de chantilly dans sa main et sans un mot, appuyer sur la chose qui fait que je me retrouve à l'heure actuelle, le visage recouvert de la substance blanche.

Ethan : Oups. Petite erreur de destination.

Les yeux légèrement fermés, je parviens à le voir rire, l'air moqueur, alors que j'essuie très lentement mon visage, essayant d'adopter un air sérieux et énervé.

Moi : Je vais venir t'égorger dans ton sommeil.

Ethan : Ouh, j'ai peur. J'en tremble.

Alors qu'il mime un air faussement apeuré et effrayé, j'éclate de rire et lui montre le plus magnifiquement possible mon majeur, ce qui ne fait que redoubler son rire.

Puis, alors que Solange arrive dans la cuisine, je termine de manger mes fraises avant que nous nous installions dans le salon afin de souffler et de décompresser de cette longue et épuisante journée.

Demain, c'est la rentrée.

Je n'ai jamais eu aussi hâte de retourner au lycée de toute ma vie.