6.

21.4K 916 120
                                    

Aujourd'hui, c'est une nouvelle semaine de cours qui commence pour nous, et je ne peux qu'avouer déjà être fatiguée par les professeurs et même par l'ambiance du lycée.

Quant à mes anciens amis, je pense chaque jours à différents moyens de rire d'eux comme ils ont ris de moi il y'a quelques années.

Mais, et bien que ma seule envie soit de me venger, je sais aussi que jamais je ne pourrais leur faire subir tout ce qu'ils ont osés m'infliger pour la simple raison qu'il est hors de question que je fasse autant souffrir un humain.

Même pas eux.

Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas jouer moi aussi, ni leur infliger un petit instant de honte, qui ne pourra que plus les énerver.

Après tout, je ne suis pas revenue ici pour me tourner les pouces et pour pleurer seule, dans mon coin.

Aujourd'hui, je sais qu'Ethan à prit un malin plaisir à glisser un seau de peinture bleue dans le casier d'Austin, sans que je ne sache vraiment comment il a réussi à s'y prendre.

Alors, puisque je sais qu'il s'y rend à toutes les pauses du midi, après avoir quitté la cafétéria, nous décidons de nous rendre sur les lieux en avance afin de ne louper aucune miette de la future scène qui va suivre.

Alors que je les vois arriver au loin, je parviens à apercevoir Lucas en pleine discussion avec mon frère, alors que je détourne le regard.

Je me rapproche beaucoup de Lucas depuis mon retour. Évidemment, il n'y a et il n'y aura jamais aucune ambiguïté entre nous, disons simplement qu'il est l'une des personnes en qui j'ai le plus confiance, et même s'il est ami avec ceux qui ont décidément fait de ma vie un enfer je ne peux le haïr : je lui accorde une confiance aveugle, et je ne me vois pas sans lui.

Alors que les filles se dirigent en direction des toilettes, les garçons marchent dans notre direction, et donc dans celle des casiers, alors que nous prenons un air faussement innocent, feignant de parler de shampoing, je crois.

Mike : Ça va être drôle.

Ça c'est clair.

Moi : Oui enfin, tout est relatif. Je doute qu'il rigole quand il va se retrouver tout en bleu.

Mais le plus important, c'est que nous nous en rigolions, non ?

Jane : Mais Jade, essaie de rester sérieuse face à lui pour paraître un minimum crédible. Il sera déjà assez énervé comme ça.

Je roule des yeux, bien qu'un sourire malicieux vient prendre place sur mes lèvres.

Moi : T'as ma parole.

Une parole qui ne vaut vraiment rien du tout à l'heure actuelle.

Bien-sûr que je ne pourrais pas m'empêcher de rire. Qui arriverait sérieusement à se retenir ?

Solange : Ta parole n'a jamais rien valu.

Ethan : Je peux le confirmer.

Non mais j'y crois pas. Quelle belle brochette de traître.

Moi : Bande de traitre, je vous faisais confiance moi. C'est fini entre nous.

Ils éclatent d'un rire franc, alors qu'enfin nous voyons les garçons arriver dans le hall dans lequel nous nous trouvons, ainsi qu'Austin se diriger vers son casier, tout sourire.

Tu souriras moins dans quelques secondes ...

Alors que je le filme, Austin ouvre son casier sans se douter de rien, puis comme Ethan l'avait prédit, il n'eut le temps de rien dire, ni de se reculer que le seau de peinture bleue se renverse sur son visage.

Ainsi, la substance dégouline sur lui, passant de ses cheveux à son visage, à son T-Shirt, pour finir par s'écraser au sol, à ses pieds.

Alors que toutes les personnes présentes dans le couloir sans exception éclatent de rire, nous y comprit, je vois Austin se retourner très lentement et planter son regard dans le mien, dans lequel je parviens à apercevoir toute la rage et toute la colère du monde.

S'il croit m'effrayer avec ça ...

Ni une, ni deux, il se dirige rapidement dans notre direction avant de me plaquer contre le mur derrière moi, touchant ainsi mon haut avec ses mains remplie de peinture.

Beurk.

Moi : Vire tes mains de là.

Austin : Ça t'amuses ? Non mais tu disjoncte ou quoi, là ?!

Je roule des yeux, alors que je tente de rester là plus sérieuse possible, ce qui est difficile si je prends en compte son allure actuelle.

Moi : De quoi tu parle, Austin ? C'est la couleur qui te dérange ? T'aurais préféré du rose ? Je savais que j'aurais du changer.

Austin : Mais qu'est-ce qu'il te prends, merde à la fin ! Je croyais que tu aurais grandie un minimum en revenant, que tu serais plus mûre et toi, tu te comporte comme une gamine de sept ans !

Non mais j'y crois pas, il dramatise vraiment celui-là.

Ce n'est que de la peinture après tout.

Moi : Relax, c'est que de la peinture. Tu vas t'en remettre, j'en suis certaine.

Le regard glacial et meurtrier qu'il me lance ne fait que me prouver qu'encore une fois, j'ai le contrôle sur la situation, et que cette fois-ci, ils ne l'emporteront pas sur moi.

Austin : Tu n'as plus quinze ans, Jade. Essaie de grandir un peu et de te rendre compte que tu te ridiculise en faisant ça.

Je ne réponds rien, alors qu'il soupire assez rapidement avant de reprendre.

Austin : Il serait temps d'oublier et de tourner la page. Tu peux pas être aussi rancunière sur des choses qui se sont passées il y'a déjà deux longues années.

Aussitôt, mon sourire s'efface afin de laisser place à un regard noir, froid, meurtrier et plus qu'assassin.

J'ai mal entendue ?

Moi : Oublier ? Tu plaisante j'espère ? Tu me demande d'oublier ? Alors quoi, tu voulais que je vous saute dessus en revenant et qu'on se comporte comme s'il ne s'était jamais rien passé ? Mais ma parole, t'es vraiment con toi.

Alors que je vois son regard se refroidir au fil de mes paroles, je ne le laisse pas en placer une et continue sur ma lancée.

Moi : T'as toujours été égoïste, évidemment que tu ne changeras jamais. Mais laisse-moi te dire Austin, c'est moi qui ai le plus souffert ici, dans cette histoire. Alors la page se tournera quand je l'aurais décidée, et le jeu prendra fin quand j'en aurais envie.

C'est moi qui tiens les raines.

Austin : Alors quoi ? On se fait la guerre, on se comporte comme des ennemis et on attend de voir ce que tu vas faire pour satisfaire ton petit plaisir personnel et ta vengeance ridicule ?

Tout à fait. C'est exactement et simplement ce qu'il va se passer.

Moi : Exactement. À la seule différence qu'on ne se comporte pas « comme » des ennemis : nous sommes des ennemis, Austin. Je crois que vous ne l'avez pas encore compris.

Le Come Back [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant