21.

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Nous roulons dans la voiture d'Ethan depuis déjà quelques minutes dans une bonne humeur incroyable, tout en chantant comme de vraies casseroles, il faut se l'avouer.

On ne peut pas avoir tous les talents du monde.

Malheureusement, nous arrivons rapidement sur le parking du lycée, et nous devons arrêter la musique, afin de gagner cet établissement semblable à l'enfer.

Souvent, j'adore les trajets en voiture, qu'ils soient longs ou courts, et surtout lorsqu'ils sont accompagnés de musiques : je suis donc triste d'arriver à destination.

Ce matin, nous n'avons pas cours avant dix heures, mais nous avons tout de même décidé de venir un peu en avance, afin de profiter du soleil tapant sur Chicago, sur les bancs presque vides dans la cour extérieure de notre lycée.

Ethan : Bon Jade, je ne voulais pas te le dire, mais Nate te fixe depuis tout à l'heure, et ça me fait vraiment flipper.

Je rigole tout en tournant la tête, pour en effet voir Nate me fixer au loin, un léger sourire aux lèvres, que je lui rends bien évidemment.

Solange : Tu pense que c'est un psychopathe ?

Nate : Carrément. Un peu le genre de mec a séquestrer des enfants dans sa cave.

Directement, mon regard se repose sur mes deux meilleurs amis, qui éclatent de rire alors que je lève les yeux au ciel, désespérée.

Moi : Apaisez vos âmes, vous deux. Vous êtes vraiment cons.

Leurs rires redoublent, puis j'attends qu'ils se calment enfin, ce qu'ils font plutôt rapidement.

Solange : Bon sinon, il te plaît le petit Nate ?

Quoi ? Pas du tout.

Moi : N'importe quoi.

Solange : Evidemment, tu ne vois rien comme d'habitude. Crois-moi Jade, tu ne le laisse pas bien indifférent.

Insinue-t-elle que je plais à Nate ?

Si c'est le cas, c'est vraiment insensé.

Je soupire profondément et décide de ne pas répondre : s'ils veulent s'imaginer des choses, grand bien leur fasse.

Je continue de parler et de rire avec mes amis, mais ma bonne humeur s'évapore rapidement, lorsque je vois au loin mon frère et ses amis, parler et rire comme si de rien n'était.

Cependant, je repars dans un rire interminable lorsque je vois la tenue légère qu'Emma porte, ou devrais-je dire le bout de tissu qui recouvre tout juste son corps.

Moi : Son chien a mangé sa tenue ?

Effectivement, Emma ne porte sur elle qu'un petit, très petit short laissant voir la moitié de ses fesses, puis un top blanc bien transparent laissant visible son soutien gorge en dentelle.

Son décolleté ne la rend que plus vulgaire, et le pire dans l'histoire c'est qu'elle a l'air de vraiment aimer ça.

Qui peut aimer être vulgaire ?

Je suis d'autant plus étonnée lorsque je vois qu'au contraire d'Emma, Kirsten et Kathleen portent toutes deux des vêtements basiques, ne les rendant que plus belles.

Emma est vraiment étrange.

Ethan : Non mais je rêve. Ils sont obligés de faire ça devant nous ?

Pardon ?

Je suis silencieusement le regard de mon ami pour voir en effet, Emma et Austin s'embrasser comme si de rien n'était, aussi bien devant leurs amis que devant nous.

Ça me répugne.

Évidemment, je ne suis pas jalouse. Qui serait réellement jaloux et envieux de ça ? Mais ils pourraient aller faire ça ailleurs, et non se donner en spectacle comme ils le font.

Lorsqu'enfin, ils se détachent l'un de l'autre et que leurs regards se posent sur moi, ils voient directement que je rigole d'eux, ce qui ne fait que redoubler mon rire.

Solange : Jade ? Pourquoi tu rigole comme une folle ? T'es sûr que ça va ?

Moi : Bah, c'est drôle. Ils sont ridicules, et ça m'amuse de les voir se taper la honte.

Solange me regarde alors en haussant les sourcils, comme si j'étais devenue folle tandis qu'Ethan sourit en secouant la tête.

Ethan : Jade, dans toute sa splendeur.

Je rigole légèrement avant de voir Lucas se diriger lentement jusqu'à moi, suivie de ses amis, que je suis bien moins contente de voir.

Alors, je me lève et serre rapidement mon ami dans les bras, avant de me rassoir sans même adresser un regard aux autres, qui arrivent peu de temps après lui.

Il ne manquerait plus que ça, tiens.

Lucas : Jade, ils veulent te parler.

Je soupire profondément, mais hoche tout de même la tête en silence.

Moi : Je ne m'énerverais que s'ils me donnent une raison de le faire.

Quoique, rien que leur tete est une bonne raison à ma colère.

Lucas n'a rien le temps de dire de plus que ses amis sont déjà arrivé à notre hauteur et nous observe un par un, en silence.

Moi : Oui ? Que puis-je pour vous ?

Kathleen : Fais pas semblant, Jade. On sait que tu n'es pas contente de nous voir ici.

Sans blague ?

Moi : Non, tu crois ?

Austin : S'il te plaît, arrête ton petit jeu. On est pas ici pour faire la guerre.

À nouveau, je lâche un léger soupire et repose mon regard sur eux.

Moi : Vous voulez quoi ?

Sans doute surpris par mon soudain calme et mon sérieux déconcertant, ils se lancent un bref regard à tour de rôle avant d'enfin reposer les yeux sur ma personne.

Austin : Je crois qu'il est temps que l'on parle enfin. Genre, que l'on parle vraiment.

Évidemment.

Au fond de moi, je redoutais ce moment depuis mon retour à Chicago : je crois que la, je ne peux plus repousser l'instant.

Le Come Back [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant