OS 11 : Lucissa (Lucius + Narcissa)

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Bonjour!

Après une -longue- pause, je vous publie ce 11ème OS qui est sur l'un de mes couples préférés : Lucius & Narcissa héhé 

Après une -longue- pause, je vous publie ce 11ème OS qui est sur l'un de mes couples préférés : Lucius & Narcissa héhé 

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Lucius Malefoy se baladait dans son Manoir dans lequel il venait de déménager. C'était un héritage auquel il tenait fortement, en ayant parlé toute son enfance. Malheureusement, il ne devait l'avoir qu'après son mariage, et il avait espéré l'acquérir rapidement.

La veille, Lucius s'était marié avec Narcissa Black, descendante d'une grande lignée de Sang-Purs dignes de ce prestige. Ses parents lui avaient organisé ce mariage arrangé et le jeune homme s'y était plié sans la moindre once d'hésitation. Il était heureux de poursuivre la lignée du sang légitime, fruit du travail acharné de ses ancêtres.

Il rentra dans une pièce, vide, où le carrelage noir se reflétait sous le lustre, et il esquissa un sourire fier. Ce manoir émanait d'une richesse qui le plongeait dans la flânerie totale.

Finalement, il décida de rendre visite à sa nouvelle femme. Avec toute l'agitation du mariage, il n'avait pas eu le temps de s'entretenir avec elle, et pendant la nuit de noces, elle semblait froide, distante. Ils avaient eu une relation épistolaire avec la célébration, comme la tradition l'obligeait, et il n'avait pas vraiment reconnu la femme derrière ses mots, alors que son visage était de marbre toute la soirée.

Il se dirigea vers sa chambre et hésita à frapper : devait-on frapper pour sa femme ? Respecter son intimité ? Oui, mais il devait s'imposer en tant que mâle dominant dans leur couple, non ?

Finalement, il entra en tapant doucement contre la porte, et surprit Narcissa, assise dans un fauteuil. qui regardait passivement la fenêtre. Elle portait une robe noire, de la tête aux pieds, et fixait le paysage d'un oeil morne.

Elle sursauta en entendant la porte s'ouvrir et porta la main à ses yeux -étant de dos, il ne vit pas bien son geste- et se retourna précipitamment.

"Bonjour, bonjour, je suis navré de ne pas être descendue, je..."

Elle chercha des yeux une excuse acceptable mais Lucius coupa court à ses protestations en levant la main. Elle se tut et baissa la tête. Lucius fronça les sourcils :

"Vous ne me devez rien."

"Je vous demande pardon ?"

Il prit une grande inspiration et dit dans un murmure :

"Certes, vous êtes ma femme, et vous me devez du respect. Mais c'est dans les deux sens. Je vous dois du respect autant que vous m'en devez. Vous n'avez pas à baisser la tête à chacune de mes paroles."

Elle parut soulagée.

"Oh, je ne sais pas... Quelle attitude adopter. Je suis heureuse de voir que vous partagez mon point de vue sur ça."

Elle paraissait plus détendue, plus encline à la conversation, comme si ces simples mots l'avaient rassuré. Lucius se sentait d'une débilité profonde : pourquoi ne pas lui avoir dit avant ? Pour lui, cette situation était tout bonnement normale, il n'avait pas pensé que quelqu'un puisse être anxieux à ce propos. Toute sa vie, les gens s'adaptaient à ses pensées, et il n'était pas habitué à ce que quelqu'un ressente quelque chose de contradictoire.

"Ah."

Elle se retourna et Lucius remarqua qu'elle était en train de coudre, avant qu'il ne rentre. Et quand elle se retourna encore une fois vers lui, il constata également que la jeune femme avait les yeux étrangement rougis, plus que la veille. Avait-elle bu ?

"Vous avez les yeux rouges..." dit-il simplement en se rapprochant d'elle.

Elle se braqua à cette approche et ferma doucement les yeux en respirant. Maintenant qu'il était plus intéressé par elle, il comprenait qu'elle était en proie à une véritable peur.

"Ce n'est rien, j'ai une poussière."

"Dans les deux yeux ?" répliqua-t-il du tac au tac.

Elle finit par ébaucher un sourire et hausser tristement les épaules.

"Pour tout vous dire..."

"Faites."

Ce vouvoiement n'était pas incorrect, étrangement, il les rapprochait davantage, comme s'il s'agissait d'un surnom affectueux.

"Je suis un peu angoissée. Je dois vous dire quelque chose de la plus haute importance, mais je ne me sens pas assez à l'aise pour vous l'expliquer."

Il y eu un petit silence, puis, Lucius eut une idée. Pour la première fois de sa vie, il était anxieux : il allait devoir demander quelque chose, chose qui lui était très rare dans son existence gâtée.

"Voulez-vous bien m'accorder cette danse ?"

Elle écarquilla grand les yeux, comme si elle avait peur d'avoir bien compris la question.

"Mais... Il n'y a pas de musique."

Il sortit sa baguette de sa poche et l'agita doucement, faisant apparaître une valse de nul-part. Pendant quelques secondes, elle sembla pétrifiée, cherchant la provenance de la musique. Il fut surpris de la trouver très belle à cet instant.

Puis, contre toute attente, elle s'approcha et plongea ses mains dans les paumes du blond, glacées. Il passa son bras autour de sa taille, et elle posa sa tête contre son épaule. Cela n'avait aucun rapport avec les tenues des danses qu'on leur avait appris pour bien se tenir, mais cela rendait le moment encore plus intime, comme s'ils bafouaient les règles.

Ils dansèrent ainsi pendant plusieurs minutes. Le nez plongé dans les cheveux blonds de sa femme, Lucius appréciait le parfum fruité en fermant les yeux. Elle, ne disait rien, mais appréciait. Pour la première fois depuis qu'elle avait rencontré cet homme mystérieux, son mari, la personne avec qui elle allait partager sa vie, elle se laisser aller.

Elle savait qu'il s'agissait d'un mariage arrangé, qu'ils ne se connaissaient pas et devaient parcourir un énorme chemin ensemble. Mais, à ce moment précis, elle avait la conscience tranquille. Il était bon, bienveillant et extrêmement doux. Alors, elle décida de lui annoncer dans un murmure :

"Je suis enceinte."

Il frémissa légèrement à ces mots, mais ne rompit pas leur danse langoureuse.

Puis, il se décolla doucement de la jeune femme, et plongea son regard bleuté dans le sien. Et, après un grand silence, il dit :

"Alors, nous n'aurons pas un début de lignée."

Elle attendit, ne comprenant pas où il voulait en venir :

"Nous aurons un enfant."

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant