Chapitre IV : La bonne étoile

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Il bougeait les feuilles autour de moi, s'arrêtait de temps en temps pour écouter les bruits alentour, et d'un coup il passa de mon côté du buisson, j'avais préparé un gourdin pour l'assommer. Et soudainement il tourna sa tête dans ma direction, mon coup parti.... Je marchais tranquillement en direction du centre du pays, lorsque mon chemin croisa la route d'une auberge. Mais au fait, je ne vous ai pas raconté le dénouement de l'histoire des buissons : il s'avéra que le soldat n'était autre que Hanke. Il fut surpris autant que moi de le croiser ou peut-être même plus, bref nous parlâmes brièvement de nos aventures. Il me raconta comment il fut muter ici, la fin de la bataille...                  Je lui demandai comment sortir de ma situation, il proposait de prendre ses vêtements et de passer le barrage, nous fîmes ça. Je partis donc tête haute en direction du barrage, arrivé au niveau des deux autres soldats le stress qui montait en moi était en train de me submerger. Heureusement tout se passa sans encombres : je traversa le contrôle inconito. Les bases posées reprenons donc l'histoire....  J'ouvris la porte de l'auberge une charmante femme métisse m'accueilla, elle paraissait attristée. Je lui demandai de l'eau, et un en-cas. Elle me sourit et alla me chercher le tout. Elle revint quelques minutes plus tard avec toute ma demande. Je la remerciais pour son accueil et le service. Nous discutâmes le temps que je me rassasie, j'appris qu'elle s'appelait Anke, vivait ici avec son mari qui se nommait Paulinus. Mari qui avait disparu depuis un jour maintenant, voilà la raison de son tracas. Elle m'indiqua la dernière position de son mari et je partis le chercher. L'endroit était un ravin très profond dont les bords, qui étaient en calcaire sablé, s'effritaient. J'entrepris de le descendre, j'attachai ma corde à une pierre. Je fus épris d'un vertige incommensurable, le vide était l'une de plus grande peur, tout ce qui était inconnu ou illogique était pour moi source de frayeurs. Je pris mon courage, descendis et trouva, 50 mètres plus loin, un homme qui ressemblait étrangement à la description faite par Anke de son mari. Je me rapprochai de lui et je vis que son pied droit était bloqué par un amas de rochers tombés du haut de la falaise. Il me vit et me supplia de l'aider, c'est bien évidemment ce que je fis. Le pauvre était coincé ici depuis plus de 24 heures, il avait réussi à se maintenir en vie grâce au repas que lui avait préparé sa femme. Une fois la jambe de Paulinus dégagée, nous entreprîmes de remonter le ravin. Mais il était trop faible pour se faire remonter par une corde. Un chariot en bois était entassé là, je décidai de le modifier pour qu'il puisse accueillir mon nouvel ami. Chose faite je fis allonger Paulinus dessus.  J'attachai le brancard à la corde, et le fit remonter par un système de poulies. Une fois qu'il fût stabilisé, je remontai à mon tour le ravin. Mais alors qu'il ne restait plus qu'un mètre a gravir, mon pied ripa sur le rebord de l'immense falaise... heureusement Paulinus m'attrapa la main et m'empêcha de tomber vers une mort certaine. Nous furent tous les deux victorieux de cette épreuve, et nous décidâmes de rentrer à l'auberge de sa femme. Très grande fut la joie de Anke lorsqu'elle vit son mari revenir sain et sauf. Ils se prirent dans les bras, s'enlacèrent et s'embrassèrent d'un amour si fort que l'humanité elle-même ne le connaissait pas. Après quelques secondes, Anke venu vers moi me prit les mains et me remercia de tout son être. Je lui dis que c'était normal et que j'aimais beaucoup venir en aide au personne en détresse. A l'heure du dîner, Anke fit par de mon projet de retrouver Blume à son mari. Lui qui était un ancien officier de l'armée de l'air alla me montrer son uniforme et m'emmena dans un étrange hangar. Il était extraordinairement grand, nous étions plonger dans le plus complet. Et d'un coup Paulinus actionna l'alimentation électrique. Je découvris avec des yeux ébahis que ce grand hangar contenait un magnifique Fokker E. Il était resplendissant avec son allure profilée, avec une mitrailleuse lourde Maschinengewehr 08, cette mitrailleuse fut la première capable de tirer à travers les hélices d'un avion. Cet avion brandissait avec fierté les couleurs de l'Allemagne. Paulinus m'expliqua que par son statut dans l'armée, il fût l'un des premiers à qui l'on a offert ce bijou de l'aviation. Je lui demandai pourquoi il m'avait conduit ici, il m'expliqua que il valait mieux rejoindre l'intérieur du pays par les airs. Il proposa de m'entraîner à conduire un tel engin, et que si je m'en sortais bien, il me le léguerait pour que je puisse volé vers mon objectif. J'acceptai son marché. Nous allâmes nous coucher, ils me conduisirent à ma chambre. Elle était tapissée d'un magnifique motif qui représentait l'histoire de la forêt. Ils me souhaitèrent bonne nuit, je fis de même à leur égard et je m'endormi paisiblement... Les premières lueurs du jour me réveillèrent tout doucement le matin. Je descendis avec le couple et nous prîmes notre petit déjeuner tout les trois. Après cela Paulinus me conduisit à la piste de décollage où nous attendait l'avion. Mon ami commença par m'expliquer le côté pratique des choses : comment prendre de l'altitude, comment atterrir... Puis il me dit qu'il allait partir en premier et qu'après ce serait mon tour. Il s'envola, fit un sans faute et se posa. Je m'équipait donc et me préparais à prendre les commandes. Je vérifiai les contrôles, mon siège éjectable et mon parachute. Et puis ce fut le moment de partir. J'actionna les hélices et le moteur de l'avion. Je dès enclencha le frein hydraulique et l'avion commença à avancer. Le moment fatidique de s'envoler approchait à grands pas. Je prenais très rapidement de la vitesse et puis d'un coup j'actionnai les palmes. L'avion se souleva dans un élan majestueux. Je volais enfin ! Quelle sensation merveilleuse de sentir tel l'oiseau que plane dans le ciel. Le vent faisait frétiller la structure en métal de l'aéronef . Mais soudain j'aperçus au loin une forme qui ressemblait à un avion, elle s'approchait de moi.....

L'espace d'un instant, le son d'une bombe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant