Au matin nous fûmes réveillé par le chant des oiseaux. Un calme incroyable et inattendu régnait dans la forêt. Je m'éveillai et découvris que Blume n'était plus là, une frayeur atroce me frappa. Mais où était elle ? Pourquoi était partie ? L' as t'on enlever de force ? Toutes ces questions trottaient dans ma tête, j'essayais de me persuader qu'elle aille bien mais je n'arrivai pas à me convaincre. J'imaginais alors le pire : un des hommes de Leander l'avais enlevée et séquestré dans un cachot torturé et peut-être même... non ne préférai pas y penser. Je me pressai donc de la chercher, il n'y avait rien dans un rayon de 50m dans la zone. Puis la vit a côté d'une petite chaumière. Elle s'apprêtait à voler une tarte posée sur le rebord d'une des fenêtres. Une fois l'acte fais elle tenta de remonter la pente, mais je vis son attelle s'embrocher dans une brindille. Je me précipitai donc, car comme prévue elle tomba sous l'effet du contrecoup. Je la rattrapai de justesse. Elle me regarda dans les yeux, les siens étaient pétillants de bonheur et de joie. Elle se mit a rire et j'en suivis alors. Nous nous enfuîmes alors comme deux enfants contents de leur blague. En cours de route je lui racontais mon effroi à l'idée de l'avoir perdu, mes idées noires... Elle me répondit en me sortant un « T'es trop chou » auquel je ne sus comment répondre. Bref une fois au camp nous dégustèrent la trouvaille de Blume. Elle me raconta comment elle avait distrait le cuisinier, en faisant aboyer ses chiens, et comment elle avait subtilisé la tarte. Cette dernière était succulente et de toute évidence à la mangue. Je lui demandai alors l'état de son genoux elle me dit que ça allait mais je préférais vérifier. Je commençai donc à retirer son attelle. Mais au moment où j'allais enfin pouvoir constater sa rotule, elle me repoussa en me disant que « je ne devais pas la voir comme ça ». Je n'insista donc pas et lui remis son attelle, elle m'avoua qu'une de ses plus grandes peurs étaient le regard des autres; s'en suis alors une discussion :
« - Mais tu es parfaitement bien conçue, un vrai avion de chasse, alors je t'en conjure arrête de te prendre la tête.
- Tu ne sais pas comment est mon corps, tu ne peux pas dire ça.
- Oui c'est vrai excuse-moi ça m'a échappé, je suis pas du genre à dire des choses du styles d'habitude.
- Oui ça m'a en effet étonné de toi. Mais n'en parlons plus. »
Nous fîmes alors nos affaires et nous repartîmes en route vers la frontière. Blume parvenait à marcher toute seule mais je n'étais jamais loin en cas de problèmes. Au bout d'une heure de périple nous atteignîmes la rive Est du Rhin, qui était la marque de la frontière franco-allemande. Je me souvenais que plus vers le nord se trouvait le pont de Remagen, nous décidâmes donc de tenter de le rejoindre et de le traverser. Mais je vis que Blume avait atteint son point de limite, je préférais ne pas prendre plus de risques et de nous faire arrêter. Malgré qu'elle me disait que tout allait bien, mais commençant à la connaître je savais que elle pouvait tout garder pour elle par fierté ou pas la peur de la pitié de l'autre. Nous déjeunâmes donc au bord du fleuve. Nos rations commençaient à se restreindre dangereusement, mais une fois le pont passé nous pourrons les renouveler. Blume connaissait bien le coin et il y'avait des paysans très charitables qui pourraient nous ravitailler de l'autre côté. Une fois rassasiés et reposés nous reprîmes la marche, j'aperçus le pont au bout d'un quart d'heure. Mais quelque chose clochait : des dizaines de camions, de tanks et de troupes étaient en train de reculer vers les terres allemandes. Nous attendîmes alors que la situation s'apaise pour pouvoir traverser. Après une dizaine minutes, plus aucun allemand n'était visible sur l'armature métallique. Je dis à Blume de se cacher et je partis en éclaireur pour vérifier la stabilité de la situation. Je vérifia les alentours du pont, le tunnel derrière lui... mais rien, tout était bizarrement très calme. Je revins vers la cachette de Blume, cette dernière était là à mon grand soulagement. Nous entreprîmes alors la traverser de l'ouvrage. Nous passâmes par le centre du pont, quelle erreur tactique ! J'écoutais attentivement le moindre bruit, tendant l'oreille, et d'un coup j'entendis siffler.... Ce n'était pas le sifflement d'un homme, il provenait de derrière. Je me retournai donc élucider le mystère, je fus pris par un effroi incommensurable : c'était la pluie de balles des deux mitrailleurs allemands qui nous pilonnaient que j'avais entendu. Ni une ni deux je pris Blume et nous courûmes vers les extérieurs du pont, là où l'angle de viser était plus compliqué. Nous rampâmes en direction de l'autre rive alors que les balles fusaient. Je récupérerai au passage, sur le cadavre d'un soldat américain, une Browning BAR M1918. Cette mitrailleuse légère était la plus redoutée par les nazis. Il y'avait également dans ses poches une grenade fumigène. Je revêtis son uniforme au cas où nous tomberions sur les alliés. Mais malheureusement nous arrivâmes à un endroit du pont où l'édifice ne nous permettait plus de ramper à même le sol. Je réfléchis mais chaque seconde comptait car nous pouvions à tout moment nous prendre une balle perdue. Je vis alors une plaque de blindage de l'autre côté extérieur du pont.
« - JE DOIS ALLEZ LA CHERCHER, dis à Blume en lui pointant l'objet.
- MAIS TU ES TOMBÉ SUR LA TÊTE ?!?!? SI TU TE PRENDS UNE BALLE C'EST FINI !!, me dit elle.
- OUI MAIS SI JE NE TENTE PAS LE COUP NOUS SOMMES VOUÉS À LA MORT !! »
Une balle m'effleura alors le crâne a ce moment précis. Je décidai alors de jeter la grenade fumigène sur la partie centrale du pont. Les soldats n'auront donc pas de visibilité sur moi le temps de traverser. Je lançais donc l'explosif et dès que la fumée commença à se répandre dans je me ruai de l'autre côté du pont. Les mitrailleuses tiraient dans le tas mais ne me touchaient pas. Une fois de l'autre côté je tentai de saisir la plaque, mais elle était encore attachée au tank, dans un élan de rage je tirai de toutes mes forces sur l'objet et il céda. Je refis le passage dans l'autre sens et retrouva Blume saint et sauf. Je préparai mon nouveau bouclier et mon arme de sorte a ce que je puisse couvrir Blume et tirer sur les positions ennemies. Le fumigène se dissipa et tel un bouclier tactique, je me mit entre Blume et le feu ennemi. Ma technique fonctionna et nous reculâmes progressivement. Je découvris l'envers du décor, les deux mitrailleurs étaient retranchés dans les deux tours du ponts derrière nous. Je pilonnais à mon tour les deux mitrailleurs, que j'avais nommés les Jumeaux Infernaux. Ils étaient en effet tous les deux très précis et se concerteraient sur une seule cible. J'abatis la femme au commande de la mitrailleuse de la tour Ouest. L'autre mitrailleuse prit alors beaucoup plus de vigueur comme pour venger sa sœur jumelle. Mais rien n'y fis mon blindage était suffisamment épais et nous parvenîmes de l'autre côté du pont. Je laissais tomber mon bouclier, et alla prendre dans les bras Blume. J'étais couvert d'éraflures mais peu m'importait. Nous nous enlaçâmes donc et elle m'embrassa en me glissant un « mon sauveur » qui gratifia tous mes exploits. Nous nous retournâmes au bout d'un moment et vîmes que derrière nous se trouvait la 79e division blindée américaine. Ils avaient tous leurs canons braqués sur nous, un homme s'avança il semblait être un haut gradé....Voilà chapitre un peu plus long que d'habitude mais il fallait bien ça. N'hésitez pas à me faire part de vos réactions et avis dans les commentaires. Et puis si cà vous a plus on n'hésite pas à partager et voter pour.

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L'espace d'un instant, le son d'une bombe
Historical FictionGuillaume est un jeune étudiant, mais lors d'une belle après-midi de septembre, toute sa vie et son existence vont basculer.