Save me n°22

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Quand je me réveille, je suis dans le lit de Tae seul. Attendez... On était pas dans sa baignoire ?

Oh nonnnnn, je ne me suis quand même pas endormi ?! Je me redresse avec plus de facilité que la dernière fois, l'anti douleur qu'il m'a donné fait enfin effet... dehors, il fait encore nuit. Mon corps dénudé entre en contact avec l'air frais de la pièce, ça ma fait frissonner.

Je me lève et cherche la porte à tâtons.

Il est ou Tae ?

Je sors de la chambre, dans le couloir, il fait sombre, mais pas suffisamment pour que je ne sache pas me diriger correctement. Une fois dans le salon, il ne fait pas obscur, mais il ne fait pas clair non plus. Les lumières orangées de la ville illuminent la pièce d'une lueur qui rend le tout magique.

Je peux voir dans le canapé, la forme d'un corps, celui de Taehyung. Alors il a dormi sur le canapé ? Maintenant que j'y pense, je n'ai pas vu d'autre chambre que la sienne... Il ne compte tout de même pas me céder son lit ?! Bon, je vais pas le déranger maintenant, surtout que d'après l'heure sur le four, il n'est que deux heures et demie du matin.

Pourquoi est-ce qu'il a un four alors qu'il ne cuisine pas ?

Bref, j'ai pas envie de me prendre la tête avec des questions futiles à cette heure là. 

La grande baie vitrée qui prend tout le mur est devant moi, je m'approche pour observer le paysage.

Je peux apercevoir toute la ville, les lumières de chaque building, de chaque lampadaire, de chaque bar et boîte de nuit... C'est magnifique...

Je vois tout, à des milliers de kilomètres au delà de Séoul, c'est plus sombre.

Ce paysage est tout simplement apaisant et étrangement triste. Pour moi en tout cas. Je ne peux réprimer un sourire. Ce moment, je l'ai comme attendu toute ma vie, comme je venais de renaître. Pour certains, ce n'est qu'un paysage parmi tant d'autres, mais pas pour moi. Pour moi, c'est la représentation de ma liberté. Je m'étais toujours dit que le jour ou je réussirais à sortir de cet appartement, la première chose que je ferais c'est regarder le ciel, pendant des heures et des heures...

Je relève un peu la tête pour voir ce que j'ai toujours attendu.

Les étoiles sont là. J'ai l'impression qu'elle ne sont là que pour moi ce soir, qu'elles attendaient ma venue.

Je m'allonge sur le parquet du salon pour pouvoir les regarder plus confortablement. 

C'est tellement beau, c'est à la fois si loin qu'on ne peut qu'admirer mais si proche que j'ai la sensation de n'avoir qu'à tendre le bras pour les toucher. 

Quand on voit ça, on ne peut se sentir que petit et insignifiant face à cette immensité. J'aime cette sensation de savoir que l'impossible devient possible juste en regardant ces milliards de soleils.

Je ne suis qu'un humain parmi des milliards et les étoiles que je regarde ne sont que des soleils parmi des milliards pourtant, la vie à fait qu'aujourd'hui, se soit celles-ci que je vois et pas d'autres. 

Dit comme ça, c'est incroyablement stupide mais c'est mon ressenti et je n'en ai pas honte. L'espace, l'univers, ça ma toujours fasciné. Et aujourd'hui bien plus qu'autrefois.

Taehyung remue dans son sommeil. Je l'ignore, pensant qu'il ne s'agit que d'un geste. Mais les bruits se font insistants, il remue de plus en plus. 

Je détachais mon regard du ciel violacé pour poser mes yeux sur la masse agitée que formait Taehyung.

Il doit faire un cauchemars.

Je me lève lentement, le four indique 3h54 du matin. Je suis resté longtemps allongé sur le sol, mais c'est pas grave, j'étais bien.

Je soulève sa couverture et me glisse à ses côtés. Son visage, légèrement tordu et crispé par la douleur mentale à laquelle il doit faire face. 

Le voir comme ça me rend triste.

Je lui caresse la joue, lentement, pour le rassurer, de mon autre main, je fait des ronds sur son ventre, à même sa peau. Ma mère me faisait ça quand j'étais enfant, ça marchais.

Il sursaute et ouvre les yeux tout à coup. Je ne cesse pas mes caresses, au contraire. Il semble reprendre ses esprits, la respiration courte, ses yeux dévient vers les miens. Il ne réagit pas, il ne semble pas étonné le moins du monde, il esquisse un petit sourire et sa main vient s'échouer sur ma joue.

Nos visages sont incroyablement proches, pourtant, à ce moment là, ce n'était pas important... A ce moment là, il n'y avait que lui et moi. Comme si l'espace d'un instant, le temps était suspendu. 

Il ne dit rien, je ne dis rien. 

On se regarde comme ça pendant un temps incroyablement court. Il finit par se dégager de ma prise et bouge sous la couette pour se mettre sur son flanc, complètement face à moi. J'en profite pour imprimer chaque détails de son visage, de ses yeux en amande, en passant par ses joues adorable, la courbe de ses lèvres, son grain de beauté sur son nez parfaitement en harmonie avec son visage... Mon cœur se met à battre plus vite. Heureusement qu'il fait sombre, il ne peut pas voir mes joues rougissantes.

Il passa son bras autour de ma taille et me plaqua contre lui. Ce geste, même s'il m'a surpris, je n'en était pas moins mécontent. Bien au contraire, je passais mon bras autour de ses hanches pour le sentir plus contre moi. Je me sens bien avec lui. J'étais peut-être calme en apparence, mais les battements irrégulier de mon cœur me trahissaient, le feu d'artifice dans mon ventre aussi, mes yeux irrémédiablement dans les siens, ne pouvant les lâcher ne serait-ce qu'une demi seconde aussi.

Sa main caressa mes cheveux dans la nuque alors que je caressais sa peau sous son t-shirt. Il a la peau chaude. C'est incroyablement réconfortant de sentir son cœur battre normalement dans sa poitrine, de sentir son souffle dans mon visage. Ses yeux, encore plongés dans les miens m'hypnotisent. Il me sourit doucement en continuant de passer sa main dans mes cheveux...

Je soupire, je me cale un peu plus contre lui, enfouissant ma tête dans sa nuque brûlante et finis par m'endormir avant lui.

Je ne saurais dire ce qu'il nous a pris cette nuit, mais j'aurais voulu que ca dure toute l'éternité...




Parce que le lendemain, les choses sont retournées à leurs cour pour mon plus grand déplaisir.

En me réveillant, j'étais de nouveau dans le lit, seul. Taehyung était parti au travail. J'étais seul dans l'appartement que je considérais déjà comme ma maison. Etais-ce à cause de la baie vitrée ? De Taehyung ? 

Probablement ce dernier.



La semaine qui suivit, nous nous sommes rapprochés, mais nous n'avons pas reparlé de la fameuse nuit, comme si elle ne s'était jamais produite. 

Ca m'arrangeais, je n'aurais pas supporter de devoir me poser des question sur la nature de mes sentiments envers Tae. Je ne veux pas prendre le risque de retomber amoureux de qui que se soit, alors je préfère ignorer ces sentiments qui malgré moi prennent plus de place que je ne le voudrais... Mais ce n'est pas grave, ça va passer.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai la désagréable impression que c'est le calme avant la tempête...



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Petit chapitre sans dialogue, j'espère qu'il vous à plu car moi, j'ai adoré écrire ce moment fluff.

Double update ? 

Votez si vous êtes frustré-e-s qu'il n'y ai pas eu de bisous !

I'm fineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant