Bad story [Terminée]

🎭chapitre 3

La jeune fille remonte en courant à l'étage. Giulio me rejoint et m'explique :

"Elle ne m'a pas vu, j'étais dans la cuisine. En revanche, elle a vu ton visage.

-Qu'est-ce qu'on est censés faire ?

-Il faut qu'on s'occupe d'elle.

-Je vais le faire.

-Tu n'es pas obligé Liam.

-On a pas le choix, on va pas prendre le risque qu'elle te voit toi aussi."

Je monte l'escalier quatre à quatre. Une fois sur le palier, cinq portes se trouvent près de moi. Deux à gauche et trois à droite. Je tente ma chance en prenant la première à gauche. Personne, juste une salle de bain vide.

La deuxième porte déboule sur une chambre. Sur le lit, il y a une caisse en carton avec d'objets divers. Je m'apprête à sortir mais je m'arrête net lorsque un bruit surgit du placard. Evidemment, elle s'est cachée dedans.

A pas de loup, je me rends devant la porte de ce fameux placard et ouvre la porte lentement. Elle est assise, les genoux repliés contre sa poitrine. Je peux voir la peur dans le bleu de ses yeux. Son corps tremble lui aussi.

"Sors de là, lui ordonné-je."

De manière silencieuse, elle sort de sa cachette pendant que moi je dégaine mon flingue. Comme dans un réflexe, elle lève les mains.

"On peut dire que tu viens de te mettre dans un sacré pétrin ma jolie.

-Je... Je ne dirais rien.

-Le problème dans cette situation, c'est que je n'en ai aucune certitude. Et tu vois, me faire chopper par les flics, c'est pas mon trip.

-Vous allez me tuer ? "

Je préfère la laisser mijoter sur sa question. La dernière fois que j'ai tué un homme, il est revenu me hanter toutes les nuits. Hors de questions que ça recommence. Il faut que je trouve une solution et vite.

C'est impossible que cette fille cloue son bec sur ce qu'elle a vu ce soir et il m'est impossible de la tuer.

"Tuez-moi si vous voulez mais laissez ma marraine tranquille. C'est tout ce que je vous demande."

Pour qui se prend-elle ? Si je la laisse prendre le dessus, elle saura que je ne la tuerai pas. Ni une, ni deux, je m'approche rapidement d'elle et serre ma main droite autour de son coup. Ma bouche à proximité de son oreille, je lui chuchote : "Tu te crois vraiment en position de me demander quelque chose ?"

Je la regarde, chercher de l'oxygène. Je finis par la lâcher tout en la poussant. Elle s'accroupie près du mur et apporte ses mains à sa gorge. Je n'ai pas le choix, il faut que je l'emmène. Si je reste ici à attendre qu'une réponse tombe du ciel, la vieille va se réveiller et j'aurais deux personnes sur le dos.