chapitre 2

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7 années se sont écoulées et Oalena a maintenant 16 ans.

Vêtu de sa cape Sheïka, Oalena courait dans les rues Gerudo, un melon à la main.

- Voleuse ! Rend le moi, criai la vieille Gerudo, Oamok.

Mais la jeune fille ne l'écoutait pas et courait, toujours plus vite.
Elle arriva devant le chateau et s'empressa de lancer le melon sur le plus bas des balcons. Elle le rejoignit ensuite en escaladant rapidement le peu de mur qui la séparait de son balcon. Arrivée en haut, elle s'accroupit de manière à ce qu'aucune personne passant par là, ne la voit. Elle jeta un rapide coup d'oeil et aperçut la patrouille Gerudo passer en trombe sous son nez.

Ouf ! Ils ne m'ont même pas vu !

Enfin, c'est ce qu'elle croyait puisque quelques secondes plus tard, Avuka atterrit gracieusement à ses côtés.

- Tu croyais que je ne t'avais pas vu ?

- Bien sûr que si, je savais que tu allais monter, mentit la princesse.

- C'est ça je vais te croire ! N'empêche que je ne suis pas ici pour une partie de cache-cache. Tu as volé le melon de cette vieille choue... heu de cette vieille dame.

Oalena rit sous cape. La vieille chouette. C'est comme ça qu'elle et ses amies appelaient Oamok. Mais quand Avuka était entrée dans la garde Gerudo, elle devait peser ses mots. C'est vrai, ce ne serai pas professionnel d'appeler la "victime" Vieille Chouette.

- Pour ma défense, j'allais rendre ce melon à son propriétaire.

- À Oamok ?

- Non, à Kobeika.

- La petite orpheline qui court dans les rues ?

- Bien sûr, je vais te dire la vérité, la petite Kobeika avait économisé pour s'acheter de quoi se nourrir. Elle se l'est acheté mais malheureusement pour Oamok, ce melon était le dernier sur le marché et ne voulant pas attendre elle l'a dérobé a une pauvre orpheline qui dormait tranquillement.

- Et... imaginons que cette histoire est vrai... comment le saurais-tu ?

- Oomila était en train de me faire réviser. On était assise par terre dans la rue, quand je l'ai vu. Oomila a dit " Ho quelle honte ! "- elle imita son amie a la perfection, ce qui eut pour effet de faire rire Avuka - puis je suis partie dans le chateau, enfiler ma cape. Ensuite, je suis sortie et j'ai repris le melon à la vieille chouette. Oomila n'a pas eu le temps de me rattraper mais elle a vue la scène.

Elle se retournèrent subitement en entendant des petits cris sous leurs pieds. Elle baissèrent la tête et aperçurent, dans la rue, Oomila qui sautillaient et balançaient les bras dans tous les sens.

- Eh les filles ! Je suis là ! En bas !

- J'arrive Oomila, il faut que je t'interroge ! Lanca Avuka.

À ce même moment, Riju entra dans la pièce accompagnée de Beterah, sa garde personnelle. Encore une fois, elle était vêtue de sa longue robe blanche, de sa ceinture tressée en or et de tous ses bijoux. Son bracelet en or et en rubis, son collier lui aussi en or avec pendentif en citrine, ses bagues en saphir et en émeraude,

A ce niveau là, ce n'est plus une femme, c'est un porte-bijou.

- Elle en a encore fait des siennes ?
Demanda t-elle à Avuka qui s'inclina profondément.

- Non votre majesté. À ce qu'il paraît elle aurait aidé Kobeika.

- Bien.

Elle regarda sa fille puis repris

- Avuka ?

- Oui votre majesté ?

- Pourrais-tu nous laisser seules ?

- Bien sûr.

Elle refit une révérence. En croisant le regard de Oalena, toujours assise par terre, elle lui arracha le melon des mains.

- Donne moi ça j'ai besoin de preuves.

Puis elle sauta du balcon.

- Sinon... il y avait une porte, dit calmement Beterah.

Mais trop tard, la jeune fille avait disparue.

La garde leva les yeuc au ciel.

- Relève-toi Oalena, lui incita sa mère.

La jeune fille souffla mais se releva tout de même.

- J'ai une mauvaise nouvelle.

- Va-y dit, je t'écoute.

- Ton père n'est pas arrivé au château.

- Comment ça ?

- Il est parti d'ici il y a à peu près trois semaines car Zelda l'a convoqué. Il n'est jamais arrivé.

- Il... il est peut-être seulement en retard.

- En retard d' une semaine ? En plus, Zelda a envoyé des gardes patrouiller tous le territoire d'Hyrule et ils n'ont rien trouvé. Même si il est en retard, il serait tout de même sur le territoire d'Hyrule.

Elle regarda tristement le sol et dit calmement.

- Zelda pense qu'il a été enlevé.

- Non ! Ce n'est pas vrai ! Mon père est bien trop fort pour se faire enlever !

- Écoute, même si il ne s'est pas fait enlever, il lui est arriver quelque chose ne le nie pas.

Oalena sentit la colère et la tristesse monter en elle. Elle attrapa le vase posé sur un petite table en bois et le balança par terre. Beterah garda une main sur sa lance, au cas où la situation dégénèrerai.
Sa mère recula mais sur son visage, aucune émotion ne transparaissait.

- Je vais le retrouver. Et je vais devenir une grande aventurière, comme lui.

- Oalena, tu dois devenir une guerrière, puis plus tard, une reine. Tu ne...

- Tais-toi !

Cette fois, Riju parut choquée. Jamais Oalena n'avais parlé sur ce ton.

- Tu m'as toujours empêchée ! Depuis que je suis petite, je rêve de voyager ! Mais non ! Tu ne veux pas !

Les larmes lui montèrent aux yeux.

- Je voulait l'accompagner dans au moins un de ses voyages ! Mais maintenant c'est trop tard ! Je ne veux pas devenir reine si c'est pour devenir comme toi !

Beterah s'indigna devant tant de non-respect envers la reine.

- Parle mieux à ta reine, jeune fille !

Mais Oalena ne l'écouta pas et sauta subitement du balcon.
La reine et la gardienne se précipitèrent et regardèrent dans tous les sens. Plus aucun signe de la jeune princesse.

- Ça doit être la mode de se lancer du haut des balcons, lança Beterah.

 Tome 1: Le Périple d'Oalena ( fanfiction Zelda BOTW ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant