Bipolarité

Chap. 4 Combattre et oublier

Heyy ! Voici enfin le premier chap du point de vue d'Aomine !
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Chap. 4 Combattre et oublier

[Aomine]
    Je sonnai. Encore. Jusqu'à ce que la porte s'ouvre.
"A-Aomine ? Qu'est-ce que tu fous là ?
-J'étais chez une meuf, pas loin... J'avais la flemme de rentrer chez moi."
Le rouge s'écarta pour me laisser entrer.
"Allez abruti. Dors ici.
-C'était le but. — Je peux juste prendre une douche avant ? Tu sais...
-Ouais c'est bon, vas-y. Je retourne me coucher."
    Je ne me rendis compte qu'à ce moment qu'il était en caleçon, les cheveux tout débraillés et les yeux mi-clos.
"Je t'ai réveillé ?
-Mm...
-Il est juste minuit ?!
-J'ai dû remplacer un collègue qui s'est blessé hier soir... J'essaie de récupérer...
-Ah désolé, si j'avais su...
-T'inquiète, souffla-t-il, la voix encore rauque. Ça fait plaisir de te voir. Je vais juste me recoucher maintenant."
J'opinai et pris le chemin de la douche.
    Je sortis, nu, à la recherche d'une serviette de bain. Aucune dans le meuble sous le lavabo ; je soupirai. Réveiller le rouge à nouveau me dérangeait. Je réalisai : sa propre serviette devait se trouver dans sa chambre, il m'était possible de la récupérer.
    Je pénétrai dans la pièce sombre et la parcourus des yeux, guidée par la lumière de la lune ; cet abruti avait omis de clore les rideaux. Je récupérai la serviette parfaitement pliée et essuyai mon corps. Ensuite, je tendis le bras pour fermer les rideaux. Mes yeux tombèrent sur le bel endormi.
Ne lutte plus... Arrête ! Laisse-moi ! Tu crois contrôler ? Ridicule... Laisse-moi... Faible... tu es... faible... C'est dommage, non ? Car c'est moi qui décide maintenant... Non ! Non ! Non ! Je refuse ! Laisse-nous tranquille ! Laisse-nous vivre !
    Haletant, je me laissai tomber aux côtés du rouge. Que m'était-il encore arrivé...?
"Qu'est-ce que...?
-Dors, soufflai-je.
-Mine..."
Je fermai les yeux et me laissai sombrer.

    "T'as dormi là ?"
J'ouvris un œil, fatigué.
"Ouais... j'étais venu prendre une serviette...
-Mais t'es à poil abruti !"
L'homme me balança un oreiller en plein visage.
"Bah ouais... J'ai laissé mes fringues dans la salle de bains..."
    Je m'étirai en bâillant.
"J'aime les samedis... Tu fais à bouffer ?
-Ouais. Tu peux me prendre des vêtements si tu veux."
Je me redressai, assumant ma nudité. Le rouge leva les yeux au ciel et fit la moue avant de quitter la pièce.
    Je saisis un caleçon, un jogging et un sweat bordeaux. Son odeur déteignait sur moi, assez agréable et douce, virile. J'inspirai profondément. Agréable...
"Oi Taiga, je crève la dalle. On mange quand ?"
L'homme, derrière sa poêle, me lança un regard mauvais.
"Deux minutes pour faire à bouffer ? Si tu voulais juste un café, fallait le dire plus tôt. Je suis parti sur un brunch, il est presque midi."
Je ris en passant derrière lui. Je déposai mon menton sur une de ses épaules.
"T'es une femme idéale.
-Abruti. Tu devrais apprendre à faire à bouffer tiens, si tu veux te caser un jour.
-J'ai d'autres talents..."
Mon air libidineux le fit sourire.
"T'es vraiment con..."
    Une de mes mains se déposa sur sa taille ; il frémit, sursauta presque.
"Qu'est-ce que tu fous ?!
-Oi, t'es si prude que ça ?
-Nan... Je m'y attendais juste pas."
Je ris, le serrant contre moi.
    "Comment ça peut ne pas te manquer ?
-Je suis pas comme ça...
-Mais on se ressemble tellement...
-Apparemment pas sur ce point. J'ai pas besoin de ça.
-Même seul ?
-À l'occasion," rougit-il, incapable de mentir.
Je déposai ma bouche contre une de ses oreilles ; mes yeux pétillaient à la vision du bacon et des œufs.
"Et l'occasion te vient souvent ?
-Idiot ; nan..."
Je pouffai, laissant ma main couler sur son ventre.
"Oi oi arrête !"
J'explosai de rire et m'écartai légèrement.
"Prends une assiette, c'est prêt."
Nous nous attablâmes, face à face.
    "On ira jouer après ?" proposa-t-il.
J'acquiesçai, la bouche pleine, avant de hausser un sourcil quand mon portable sonna. L'homme m'interrogea silencieusement.
"La meuf d'hier, soufflai-je en décrochant. Oi Akiko.
-Daikiiiii ! Pourquoi t'es parti si vite ?
-Je t'avais dit que je restais pas.
-Mm... Tu m'énerves... J'étais bien avec toi, moi... Tu fais quoi ?"
Je retins un soupir.
"Je mange chez mon meilleur pote. — Je crois que tu m'as pas bien compris, Akiko, j'avais été clair.
-Qu'est-ce que tu veux dire ? gémit la brune à l'autre bout du téléphone.
-C'était pour une nuit. T'étais d'accord."
L'as me fit les gros yeux.
    "Je sais... mais c'était tellement bien... Tu peux pas... Pas vrai ?
-T'étais prévenue, j'ai rien à ajouter. Bonne journée.
-Attends."
Je grognai cette fois-ci, sans me contenir.
"Quoi ?
-S'il te plaît...
-Lasse-moi bouffer tranquille, tu veux ?
-Passe-la-moi," souffla le rouge en tendant un bras vers moi.
Je haussai les épaules et déposai le portable dans sa main.
"Bon écoute, je suis tranquille en train de bouffer avec Aomine, j'ai pas envie que tu viennes me les briser, alors que t'as aucune chance d'obtenir ce que tu veux. Merci bien, au revoir."
Il raccrocha. Je restai calme une petite seconde et explosai de rire.
    "T'es jaloux ?
-Abruti. Je préfère que tu sois vraiment avec moi quand t'es chez moi.
-Oui, je comprends."
Je continuai mon repas.
    "Tu cuisines beaucoup trop bien..."
Le jeune homme sourit tendrement.
    "T'as pas eu la force d'aller dans la chambre d'amis hier ? s'amusa-t-il en desservant.
-J'avais un lit tellement proche et déjà réchauffé... J'ai même pas essayé de résister. T'es assez confortable, tu sais ? Et comme tu laisses profiter personne... je devais bien tester.
-Tant mieux si ça t'as plu."
À qui cela a-t-il plu ? Oui, je dois avouer que c'était agréable... un peu frustrant cependant... Un contact un peu plus approfondi ne m'aurait pas dérangé... il ne tarderait pas... Tais-toi...
    Je passai une main sur mon front m'élançant soudainement.
"On va jouer ?
-Attends un peu..."
Son odeur émanant de mes vêtements monta à mes narines et me calma doucement.
"Laisse-moi finir de me réveiller et de me calmer. Elle m'a soûlé."
Le rouge semblait légèrement inquiet.
    Je passai une main dans mes cheveux et saisis un ballon. Je commençai à m'amuser avec avant de relever les yeux.
"Ben je suis prêt. Je sens que je vais te défoncer."
Je passai un bras autour de ses épaules et l'attirai à l'extérieur.
"On verra bien..."

    "Laisse-moi, Aomine..."
Une de mes mains trouva son chemin sous son t-shirt.
"Allez..."
Je mordillai sa carotide en découvrant son corps ; je frémis. Grisant.
    Une main me repoussa doucement, avec fatigue. Je refusai de le lâcher, et caressai son ventre musculeux. Jouissif... mais cela ne me suffisait pas.
"Donne-moi tout, Taiga..."
Il balança la tête en arrière, m'offrant sa délicieuse pomme d'Adam.
"Aomine... Arrête..."
Je me sentais gagner... Je voulais... tout. Tout, tout et tout.
    Son goût extasiait mes papilles ; je ne pourrais m'en défaire. Ma bouche remonta sur sa mâchoire, tandis que mes doigts s'approchaient de ses pectoraux.
"Aomine..."
Quelle indifférence ?
"Laisse-toi aller...
-Arrête...
-T'en as envie," souris-je en ravissant ses lèvres que je violais sans peine.
Il me repoussa violemment.
"Arrête !"
    Arrêter... mais pourquoi ? Alors qu'il me suppliait de continuer... Je l'entendais... Et en même temps il me repoussait. Que se passait-il dans son esprit ?
"Pourquoi me rejettes-tu ? Alors que tu m'invites à venir ?
-Je ne fais rien !
-Ne mens pas, Taiga.
-Aomine, pas maintenant... J'en ai pas envie, assura-t-il avec netteté. Une autre fois... Plus tard..."
Je soupirai et le laissai m'échapper. Cette tactique n'était pas la bonne... Une autre méthode devait s'imposer.
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Voilààà j'espère que ça vous a plu ! Rendez-vous demain pour la suite !