Bipolarité

Chap. 9 Découverte

Heyy ! Voilà la suite ! Dans les temps cette fois ! Et normalement je me suis proprement relue ^^' Bonne lecture !
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Chap. 9 Découverte

[Aomine]
    J'ouvris un œil ; ma joue reposait contre un corps chaud, et étonnement musclé. Des brides d'hier revinrent. Des baisers... du plaisir... Je ne savais plus vraiment... J'avais l'impression de ne pas être acteur... Cela me dérangeait, surtout par rapport à la conversation que nous avions eu quelques jours plus tôt... Bipolarité...
    N'avais-je pas été moi ? Avais-je perdu le contrôle ? L'Autre avait pris le dessus. Je ne savais pas vraiment comment réagir... que dire... Blesser Taiga m'était impossible... Lui mentir également... Mais je devais faire un choix. Jamais je ne pourrais m'y résoudre !
    La respiration du rouge changea peu à peu de rythme ; son éveil approchait. Je stressais, n'osais pas esquisser le moindre geste. Je gardais ma main étendue sur son torse, et mon oreille sur son cœur. Nous avions fait l'amour... Il s'était laissé faire... Je lui plaisais donc. Vraiment...
    Je savais bien que Taiga m'aurait repoussé si ce qu'il ressentait à mon égard n'était pas fort. Et je n'en culpabilisais que plus. Je crois que je l'aimais ; j'en étais sûr même. L'avouer était autre chose. Et cela n'enlevait pas ce que j'avais fait. Ce que l'Autre avait fait.
    Le carmin frémit, leva la tête, puis la reposa contre l'oreiller. Ses doigts se déposèrent dans mes cheveux et les caressèrent négligemment.
"Je dors pas, souris-je.
-Ah... Bien dormi ?
-Ouais... Je..."
Je mordis ma lèvre inférieure, embarrassé.
"Hier...
-Tu regrettes ? coupa l'ancien as de Seirin.
-Nan ! Nan, écoute-moi. — Je regrette pas. Loin de là. C'est juste que... c'était pas moi..."
    Le pompier se redressa dans les draps, la tête baissée.
"Je me disais aussi... Je crois même que je le savais.
-Alors pourquoi ?
-J'ai craqué, cracha-t-il. J'en pouvais plus... Cinq ans à te repousser malgré moi...
-Taiga..."
Les lambeaux de son corps me criaient de l'aider, mais je ne savais que faire.
    Je me redressai, plaquai l'homme contre les draps et me penchai pour l'embrasser follement. Le souffle court, mes lèvres à deux centimètres des siennes, je souris.
"Je me rappelle à peu près ce qu'on a fait... J'en avais vraiment envie... J'aurais juste aimé me contrôler vraiment..."
Il resta silencieux, et garda un visage impassible.
"Je t'ai pas... fait de mal ? soufflai-je honteusement.
-Nan..."
Il passa une main sur ma joue ; des larmes bordaient ses yeux.
"Nan... t'as été parfait...
-Oi Taiga !"
Le numéro dix passa un bras sur ses yeux pour les essuyer, puis me regarda tristement.
"J'aurais aimé que ce soit toi... Mais j'ai craqué..."
Il caressa une de mes épaules, abaissa sa main jusqu'à mon poitrail.
"J'y ai cru... T'étais pas pareil pourtant... plus toi... C'est peut-être pour ça que tu t'en souviens."
J'opinai calmement, et baissai le visage pour lui voler un baiser.
    "C'est toi qui est venu hier ? ... ou lui ?
-Je... nan, c'est pas moi. Je me souviens juste d'être sorti du taf vers vingt-et-une heure et d'avoir bouffé un sandwich. Après, c'est assez flou. J'ai des brides, juste quand je suis arrivé, puis quand on a commencé à... et pendant, un peu..."
Le carmin rougit énormément.
    Je fermai les yeux et tentai de me remémorer. Son visage, peu à peu, m'apparaissait, rosé, sensuel, presque lubrique, fascinant... Il était au bord à ce moment ; moi aussi. Nos bouches s'entrechoquaient, nos mains couraient sur nos corps.
    Je laissai mes paupières se relever lentement.
"Je pensais pas que tu serais comme ça, soufflai-je. — Beaucoup trop adorable...
-Tais-toi..."
Je passai une main sur une de ses joues.
"Je suis désolé... Tu-tu me plais vraiment, Tai... J'ai jamais ressenti ça pour quelqu'un avant... et encore moins pour un mec."
Le jeune adulte lança un regard timide vers moi.
    Je me retirai d'au-dessus de lui et m'assis sur le rebord du lit, nu. Des images nouvelles me revinrent : Taiga en train de m'offrir ce plaisir délectable... Ma tête cogna fortement d'un coup, je gémis.
    Tu es faible... Laisse-moi te décharger de ce poids... Arrête ! Tu... t'as osé... Taiga ! Tu penses à Taiga ?! À ce qu'il peut ressentir ?! La proie ? quoi ? Qu'ai-je fait si ce n'est assouvir ton désir ? Tu le voulais ? nous l'avons eu. Je te l'ai offert. Menteur ! Tu voulais lui faire du mal, pas besoin de me le cacher... et à moi aussi... Pourquoi ne puis-je pas t'en empêcher ?! Pourquoi suis-je trop faible ? Est-ce le mot que tu cherches ? La ferme ! Est-ce la vérité qui te fait tant de mal ?
    Calme-toi... et regarde, nous n'avons pas fait de mal... et tu as eu ton plaisir... À moi de m'amuser maintenant... ARRÊTE ! Pourquoi me repousse-tu ? Tout se passait si bien... et la proie me redemande. Tu es trop faible pour t'opposer de toute manière. J'assouvirai mes désirs, et tu ne pourras que regarder...
    J'irai au bout.
    "Aomine ? Ça va ?"
Je secouai la tête.
"Juste un petit mal de crâne, ne t'inquiète pas."
Je me tournai vers lui et fis glisser une de mes mains sur ses doigts auxquels j'entrelaçai les miens ; je me penchai sur son corps, l'air de rien.
    Je l'embrassai, avec douceur, ma langue vint juste réclamer un léger contact, tendre, avec sa jumelle. Elles se frôlèrent pudiquement avant de rentrer dans leurs tanières.
"Je t'aime," soufflai-je.
Le frisson qui parcourut le dunkeur se répercuta dans ma main et l'embrasa d'un délicieux sentiment.
"Aomine..."
Il laissa ses deux brasiers me brûler un peu plus.
"Je t'aime."
Sa voix, claire, résonnait dans mon esprit, encore plusieurs secondes après que ces mots, si fous, n'aient franchis la barrière de ces lèvres amoureuses. Je le dévorais des yeux, je le mangeais de baisers...
    La joie m'ayant envahi n'avait rien de commun avec tout ce que j'avais déjà connu, elle ne me semblait même pas compréhensible, presque illogique, incohérente. Mais y avait-il réellement quelque chose à comprendre lorsqu'il s'agissait de sentiments ?
    J'étais amoureux. Et ces simples mots faisaient battre mon cœur plus rapidement, attiraient à mes lèvres le plus radieux des sourires. Fou.

    J'avançai vers le canapé, une brique de jus de banane dans la main. Je me penchai légèrement et embrassai le crâne de l'américain.
"Merci, soufflai-je en agitant ma boisson à côté de lui. T'y as pensé..."
Je déposai ensuite un baiser sur une de ses joues, puis m'assis à ses côtés et passai un bras autour de son cou. Je le fixais, avec fascination. L'homme, concentré, se perdait dans la lecture d'un magazine de basket.
"Taiga..."
Il grogna, tourna la tête vers moi et m'embrassa, amusé.
    Il se pencha un peu sur moi et me présenta un encadré.
"Regarde ces stats !
-Mm... tu penses pas que c'est exagéré ?"
L'homme laissa une petite pause de réflexion.
"Si... si, sans doute.
-Et puis, tu sais..."
Je me collai entièrement à lui et approchai ma bouche de son oreille.
"... t'es largement meilleur que ça... Le meilleur joueur que j'ai jamais vu...
-Idiot..."
J'embrassai une de ses joues.
"Je suis fou de toi..."
Il rit bassement.
    Je le poussai à s'allonger en caressant le haut de son corps.
"Oi Tai... J'ai envie de toi..."
Il se tendit.
"Aomine, je sais pas... Je sais pas si c'est toi... Et je peux pas refaire ce que j'ai fait... si c'est pas toi, je supporterais pas..."
Oui, je comprenais...
    Je passai une main dans mes cheveux.
"Je saurais pas te le prouver... Taiga..."
J'enfouis mon nez contre sa nuque et y déposai une myriade de baisers amoureux.
    "Regarde-moi, Ao."
J'obéis sans comprendre. Il me fixa longuement.
"Je sens que c'est toi... Et j'ai envie de toi..."
Il passa une main sous mon haut et frôla mes abdominaux en souriant.
"Aomine... Fais-moi l'amour..."
Mon cœur explosa.
"Je t'aime," soufflai-je en me penchant sur lui.
Le carmin m'embrassa amoureusement en caressant mes cheveux. Je souris contre ses lèvres.
    J'étais amoureux... Ce sentiment inconnu venait de naître en moi... me brûlait... J'étais fou...
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Et voilà ! J'espère que ça vous a plu ! Rendez-vous demain pour la suite ! Bye, Kagamine