Heyy ! Voici la suite ! J'espère que ça vous plaira !
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Chap. 6 Distraction[Kagami]
"On est là pour faire évacuer du feu, pas pour prendre part à la bastonnade, y a les flics pour ça. Prenez pas de risques inconsidérés, vous les gêneriez. Allez, go, go go, on est presque arrivé."
L'adrénaline émergea dans mon ventre, et inonda doucement tous mes membres.
Le camion s'arrêta ; nous descendîmes. Tandis que certains déroulaient les extincteurs, je lançai un regard afin de scruter les environs. La police était déjà sur les lieus, cela semblait compliqué. Mon cœur manqua un battement ; Aomine était là, en gilet pare-balle, neuf millimètre en main. Je ne m'attardai pas et attendis que le sergent de police vienne vers moi.
"Y a une gamine au deuxième, à cette fenêtre là. Dépêchez-vous."
J'opinai, abaissai mon casque et m'élançai.
Le feu était rare, mais il ne me faisait plus peur. C'était le bleu qui m'inquiétait... Le voir prendre des risques... J'agissais presque mécaniquement, rattrapai une gamine en pleurs, et lui couvris le visage d'un linge humide.
"Ça va aller ma puce, c'est fini."
Les escaliers étaient impraticables, ne restait que la fenêtre, heureusement déjà ouverte. Impossible d'approcher l'échelle avec tout ce qui se passait en bas...
"Accroche-toi bien à moi."
Je serrai le corps fébrile dans mes bras, l'entourai et me lançai. Je sautai.
Je n'avais pas le choix, pas le temps de réfléchir. Je n'avais jamais fait cela auparavant. Ma vie sembla défiler... Aomine...
J'atterris en effectuant une roulade sur le côté pour minimiser les chocs. La gamine était saine et sauve, moi... disons que ça pouvait aller. Je me redressai pour l'emmener à l'abris.
"Bien Kagami.
-Occupez-vous d'elle, elle a respiré pas mal de fumée."
Je caressai la tête de l'enfant.
"Reste avec eux ma chérie, tout va bien maintenant."
Elle opina, mais refusa de lâcher ma main.
"Je dois éteindre le feu maintenant, et toi tu dois te reposer."
Je la fis asseoir dans le camion et parvins à m'échapper. Mes amis venaient peu à peu à bout des flammes, restant assez écartés pour ne pas interférer avec les policiers.
Je ne pus m'empêcher de jeter mon regard, dans une tentative apeurée d'entrevoir mon ami. Plus je le cherchais, plus mes tripes se serraient.
Puis je le vis, en train de menotter un homme avec brutalité, puis l'emmener vers und voiture. Sain et sauf.
Toute l'adrénaline retomba enfin. Je n'avais pas vraiment compris ce qui venait de se passer... Et la douleur naquit à mon côté droit. Je rentrai à la citerne avec les autres, sans mentionner mon mal. Il était tard, temps pour moi de rentrer.
En me changeant, je découvris un petit hématome, mais rien de bien sérieux, je n'y pris donc pas attention et me dépêchai de sortir. J'appelai le tanné en me rendant compte que mes pas me menaient vers le commissariat.
"Hey... soufflai-je. Je suis pas loin du poste.
-Parfait, je range mes affaires et je sors."
Je soupirai...
Il me rejoignit, les traits tirés, les cheveux en pagaille, mais un grand sourire au visage. Sourire qui s'affaiblit, voire disparut à ma vue. Un froncement de sourcils le remplaça.
"Tu te penches sur le côté pour marcher... Ça va ?
-Mm, rien de grave. Rentrons, je t'expliquerai après.
-On prend le bus."
Face à son ton autoritaire, je choisis de rester muet et obéis.
Nous n'échangeâmes pas un mot pendant le trajet, je ne le regardai que peu, et jamais nos regards ne se croisèrent. Mais ce n'était pas pesant. Il semblait que nous ayons tous deux besoin d'un peu de calme, de silence et de solitude avec nos pensées. Ce moment était apaisant...
Arrivés chez moi, nous nous installâmes face à face, sur le canapé, et, enfin, comme si cela faisait une éternité, nos iris se croisèrent. Les siens, bleus océans, me transpercèrent profondément. Je retins ma respiration, comme capturé.
"Retire ton t-shirt, je veux voir.
-Y a rien à voir...
-Alors pourquoi ça te dérange ? Taiga, me mens pas, tu sais très bien que ça sert à rien et que je finirai par le savoir. Allez, montre-moi."
À vrai dire, j'étais moi-même curieux de voir l'évolution de ce bleu. Je soulevai donc mon haut, assez lentement. La surface de la tâche avait doublé, maintenant presque aussi grande que ma main ouverte.
"Tu t'es fait ça en sautant ?"
Je sursautai presque, n'ayant pas remarqué que l'homme s'était sensiblement rapproché pour observer la blessure.
"Ou-ouais."
Je ne pensais pas qu'il avait remarqué ma présence.
"Toi ça va ?
-Ouais, je m'attendais à ça depuis longtemps. C'était un petit groupe de casseurs qu'on traquait depuis quelque jour. Ils ont mis feu à la bijouterie du rez-de-chaussée après s'être bien servis..."
J'étais soulagé.
Ma main relâcha mon t-shirt qui retomba sur mon corps, jusqu'à ce qu'une main brune ne le retienne.
"Faut soigner ça, idiot. Bouge pas."
L'homme se leva et prit le chemin de ma salle de bains. Il revint avec une pommade dont il lisait sérieusement l'étiquette.
"Ouais, c'est celle-là."
Il lâcha un bruit d'approbation et ouvrit le tube avant de se vider une bonne quantité de gel froid sur un doigt. Il vint doucement l'appliquer sur l'hématome et dessina de petits cercles pour que l'étrange texture chauffe et pénètre ma peau.
"Faut pas déconner avec ça, c'est idiot pour le basket et ton taf. — J'aime pas te voir prendre des risques comme ça..."
Mon cœur sourit, tandis que je haussai les épaules.
"C'est mon taf, c'est comme ça.
-Je sais..."
L'homme cessa ses mouvements, puis retira sa main et rabaissa mon haut. Il se laissa ensuite choir dans mes bras, prenant garde à ne pas appuyer sur mon côté. Je souris doucement, et refermai mes bras autour de lui. J'étais si bien ainsi, mon nez dans son cou, son odeur proche de mes poumons...Je sonnai, avant de remarquer que la porte était ouverte. J'entrai donc, sans me faire prier et retirai mes chaussures. J'entendis la voix du tanné ; il n'était pas seul. J'avançai jusqu'au salon et me pliai en deux.
"Bonjour Madame, bonjour Monsieur, excusez-mon intrusion, je ne pensais pas que vous seriez là."
Sa mère se leva et s'avança vers moi pour me prendre dans ses bras.
"Viens, viens Kagami, nous sommes contents de te voir. Depuis que Daiki a son propre appartement, nous ne te voyons plus."
Je m'avançai vers son père et lui fit une poignée de main, puis me tournai vers le tanné qui m'offrit une accolade chaleureuse.
"Ça fait plaisir de te voir, mec. Désolé de pas t'avoir prévenu.
-Pas de problème, t'inquiète pas."
Je m'assis à ses côtés.
"Parle-nous un peu de toi, Kagami. Le travail, tout va bien ? Pas de blessure ?
-Non, ça se passe très bien. Je me suis fait un petit hématome mardi dernier, mais je le sens déjà plus."
Je reçus un regard appuyé de mon voisin à qui je souris doucement ; il était évident que je souffrais encore.
"Tu t'es bien soigné ? s'assura la femme.
-Oui, ne vous inquiétez pas.
-Prends bien soin de toi. Daiki, c'est valable pour toi aussi.
-T'inquiète pas papa. Tu veux boire un truc ?
-Je vais voir ce qu'il y a, te déplace pas. Vous voulez quelque chose ?"
Un refus poli me répondit, je me dirigeai donc seul à la cuisine.
J'étais venu pour parler... pour respirer un peu... Ce n'est pas que ces parents me dérangeaient, mais il était évident que je ne pouvais me permettre les mêmes mots... Je revins avec un verre de jus de fruit.
Mes yeux tombèrent sur le tanné, riant, magnifique...
"Daiki ne nous parle de personne ! Je désespère presque !
-Vraiment ? ris-je.
-Une Mademoiselle Aomine ne nous ferait pas de mal..."
J'appuyai une main sur l'épaule de mon meilleur ami.
"Bah alors ?!
-Et toi Kagami ? Une fiancée ?"
Je masquai une grimace en un sourire gêné. Le hâlé abattit une main sur une de mes cuisses.
"Et non ! C'est pas avec lui que vous allez me moraliser, Taiga a pas le temps pour ça.
-Il a pas tort, avouai-je. J'ai personne.
-C'est étonnant, grand et beau comme tu es !"
Je détournai le regard, gêné.
"Je vous remercie, mais vous savez, ce n'est pas si simple de trouver quelqu'un de bien. Je n'ai pas ce problème, mais je sais bien que Daiki ne pourra vous présenter personne avant d'être certain que c'est la bonne. Soyez patients, je suis sûr que vous ne serez pas déçus.
-Tu as un don pour nous parler. J'espère que tu dis vrai."
L'ancien as de Tōō me remercia du regard.
Mon cœur se serrait. Je me levai et m'inclinai.
"Je vais y aller, je travaille tôt demain. Bonne soirée.
-Attends, je te raccompagne."
Je haussai un sourcil, mais ne dis rien, ayant remarqué l'intonation presque plaintive du jeune homme.
Devant la porte, il m'arrêta.
"Tu voulais me parler ?
-Nan t'inquiète, c'était pas important, juste histoire de souffler, répondis-je.
-Sûr ?
-Ouais, certain.
-J'aurais aimé te parler, moi aussi... J'allais chez toi, mais ils sont arrivés..."
Il me prit dans ses bras.
"Tu... je te dirais une autre fois..."
Sa main sur ma taille me resserra contre lui, assez fortement.
"Rien de grave ?
-Nan... je crois juste que..."
Il se mordilla la lèvre inférieure.
"Daiki, tu t'es perdu ?
-J'y vais, soufflai-je. Tu me diras demain."
Il opina et me laissa partir.
Je restai quelques secondes devant la porte close, ahuri. Que se passait-il ?
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Aomine a quelque chose à dire, et ce ne peut être rien... À vous de deviner de quoi il s'agit avant demain... Bye, Kagamine
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Bipolarité
FanfictionAokaga ! Après le lycée, Aomine et Kagami sont devenus meilleurs amis et passent tout leur temps ensemble. Cependant, ces instants sont perturbés par les étranges attitudes d'Aomine qui fait des avances à son ami... Et il se pourrait bien que Kagami...