Bipolarité

Chap. 5 Ce n'est que physique

Heyy ! Voici un nouveau chap du point de vue de Kaga ! J'espère que ça vous plaira ! Bonne lecture !
—————————————————————————————————————————————————————————————
Chap. 5 Ce n'est que physique

[Kagami]
J'avais de plus en plus de mal à l'éloigner... Car je crois bien qu'une part de moi... Bref... Depuis longtemps, même depuis toujours, j'avais remarqué mon attirance pour mon meilleur ami...
Et si à la fois, je supportais l'insupportable, je me délectais du corps du séducteur. Mais c'était mon meilleur ami... même si son corps m'attirait autrement... Uniquement son corps, bien sûr...
Après tout, je pourrais profiter... mais jamais je n'oserais. Résister était si dur...
"Oi Kagami ! Tu viens pas si t'es pas concentré.
-E-excusez-moi chef. Je vais à la salle."
L'homme opina durement. Pas question de mettre des gens en danger. Mais Aomine hantait mon esprit...
J'étais fou...

Entraînement d'équipe. Et je ne faisais que le regarder... Rire... La première fois que je l'avais vu rire, c'était il y a cinq ans, à l'anniversaire de Kuroko. Il m'avait fasciné. Ce jour là, j'avais eu envie de le découvrir.
"Oi, Taiga, vient ! On se fait un petit 1v1 avant de rentrer ?
-On dirait que vous habitez ensemble, rit un de nos coéquipiers.
-Je passe ma vie chez lui, répondit le bleu en se frottant l'arrière de la tête. Mais ça te dérange pas, si ?
-Nan, j'aime pas la solitude."
Il passa un bras autour de mes épaules.
"C'est pour ça que tu devrais te trouver une meuf...
-Elle te trouverait trop envahissant.
-Tu penses ? T'aurais peur qu'elle te quitte pour moi ?
-Peut-être..."
J'en avais marre de lui mentir. Et si je ne lui disais pas, je ne pouvais le dire à personne.
Mon homosexualité passait sous silence depuis que je l'avais découverte. J'aurais aimé lui dire, cependant... sa bipolarité, ou sa schizophrénie, puisque je ne savais comment l'appeler, m'avait bloqué ; j'avais peur des conséquences. Mais je tenais à ce qu'il sache.
"Oi Taiga ! T'as pas l'air là...
-Mm... faudra que je te parle après..."
À la fois, je craignais d'être seul avec lui, et d'un autre côté, il m'était impossible d'imaginer de ne pas lui annoncer... et la présence d'autres personnes me dérangerait...
Nous jouâmes presque une heure tous les deux, jusqu'à être totalement seuls. Nous nous assîmes par terre, haletants.
"Tu voulais me dire ?"
Je balançai la tête en arrière.
"Mm... Je suis gay."
L'homme tourna le visage vers moi, étonné.
"Vraiment ?
-Ouais... Ça te choque ?
-Ça me surprend... C'est pour ça que tu ramènes jamais de meuf !
-Nan, ris-je. Je ramène personne."
Je regardai enfin le bleu, un peu fébrile.
"On rentre ?"
J'opinai en me redressant. Nous marchâmes ensemble, en riant, le sujet loin de nous.

"Je suis content que tu me l'aies dit. — Qui d'autre est au courant ?
-T'es le seul.
-Même Himuro ?
-Ouais, souris-je. Ça me dérange pas, mais je voulais que tu sois au courant avant..."
Le hâlé me prit dans ses bras et me serra fortement.
"Ça change rien, au cas où tu te poserais la question."
Une de ses mains frotta mes cheveux, tout en douceur, comme on console un jeune enfant.
"Je serai toujours là, mec...
-Merci...
-Tu m'as sauvé au lycée... C'est à moi de te remercier pour ça... même si c'est un peu tard..."
Je ris doucement.
"Aho..."
Ce mec...
"On se fait quoi ce soir ? Jeux vidéos ?
-Ouais, ça fait longtemps, remarquai-je. Je vais te défoncer.
-Hin, c'est ce qu'on dit. Je suis tellement meilleur que toi !"
Je lui donnai un coup dans les côtes et allumai télévision et console. L'homme me balança une manette et s'affala dans le canapé.
"Tu vas te prendre une de ces branlées !"
Nous commençâmes à jouer, basket bien sûr. Rapidement, le jeu virtuel devint presque physique : nous nous entravions, nous frappions afin de pouvoir prendre l'avantage.
"Oi ton pieds dans mes ! C'est déloyal ! criai-je.
-Pas de règle ici !"
Je l'écrasai puissamment sur le côté.
"Connard ! Taiga, tu m'as fait rater !
-Bah, je croyais que tu loupais jamais tes tirs !
-Je t'emmerde."
Je ris légèrement, avant de reprendre mon sérieux : je ne devais pas perdre.

"Je crois qu'on repart sur une période calme... Ça fait une semaine que j'ai pas eu de problème.
-Aomine-kun va mieux ?
-Nan, ris-je nerveusement, t'es beaucoup trop optimiste. C'est temporaire, bien sûr.
-Mm... J'espérais... Le voir si bas... — T'as déjà pensé à le filmer ? Pour qu'il se rende compte.
-Je... nan, tu trouves pas ça bizarre ?
-C'est chez toi, tu fais ce que tu veux. Et très franchement, c'est le comportement d'Aomine-kun qui est bizarre, pas le tien.
-Ouais, s'il recommence, j'y penserai."
Je restai pensif... Je crois que Kuroko ne se rendais pas compte de l'impact que pourrait avoir une vidéo sur Aomine. J'avais déjà essayé de lui en parler... Il y a des années... au début... Je me rappelle...
"Putain mais t'as foutu quoi ?!
-Quoi ? s'étonna le bleu.
-Mais déconne pas, c'est pas drôle !
-Mais de quoi tu parles ? Et arrête de te vénère comme ça, sans raison, c'est fatiguant.
-Sans raison ? Sans raison ?! m'égosillai-je.
-Redescends, tu vas alerter tout le quartier. Et explique moi ce bordel."
Je passai une main dans mes cheveux, au bord de l'explosion.
Je m'assis à ses côtés, mes mains crispées sur mes genoux.
"Que je t'explique quoi ? Que tu passes tes journées à me tripoter ?!
-Quoi ?! Tu divagues mec ! Moi ?! Te...? Mais t'es un malade !
-Parce qu'en plus tu- Mais tu te fous de ma gueule ?!
-J'aime les meufs avec des gros seins, putain !"
Oui, c'était vrai... Mais il m'avait tout de même...
"Qu'est-ce que tu racontes ? souffla le basané. Je comprends rien...
-T'essaies de me violer et après tu sors qu'il s'est rien passé !
-Tu déconnes j'espère ?!"
Excédé, je ne pus m'empêcher de le bousculer violemment. Un véritable combat débuta.
Nous avions fini le nez en sang... Pas un mot ne fut échangé pendant près d'une semaine. Puis nous fîmes comme si rein ne s'était jamais passé, mais je sentais son amertume toujours présente. Elle mit du temps à se dissiper... Alors il était évident que je ne voulais pas que cela recommence.

"Taiga ?
-Mm ? Tu sors tard aujourd'hui ?
-Ouais, on est sur une affaire importante. Je te garantis pas d'être très libre dans les jours à venir, on va sans doute faire pas mal de terrain. Je t'appellerai dès que je sors, mais je serai un peu mort je pense.
-Tu viendras bouffer chez moi.
-Parfait. À plus tard..."
Je souris doucement, terminant de me rhabiller. Je rentrerais seul ce soir... Nous n'y étions plus habitués depuis le temps...
—————————————————————————————————————————————————————————————
Aomine semble s'être calmé... mais... Rendez-vous demain pour un peu plus de rapprochement ! Bye, Kagami