Chap. 8 M'abandonner

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Waaa, je suis à la bourre ! Je viens de le finir tout chaud tout chaud celui-là, bonne lecture !
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Chap. 8 M'abandonner

[Kagami]
    Peut-être aurais-je dû me laisser aller... Car au fond... j'en avais envie... Vraiment. Et je ne pense pas que je pourrais résister une fois de plus... même si je serais prudent...
    C'était fou... Je lui plaisais... Je n'y croyais pas...
    Je passai une main stressée dans mes cheveux et me redressai, fis les cent pas, me rassis. J'étais nerveux... perdu...
    Incroyable. Il me rendait fou, une fois de plus... une raison supplémentaire pour faire exploser mon crâne...
    Si je m'étais caché des sentiments pour lui ? Oui, je l'avais toujours su... et je ne l'avais jamais dit... et je ne me l'étais jamais dit. Mais au fond, oui, c'était évident... dans mon regard... C'était pour cela que je n'aimais pas voir Kuroko en présence de son ancienne lumière... Mon ombre me transperçait de sa lucidité, et, bien qu'ignorant mon homosexualité, je savais bien qu'il comprendrait rapidement la situation.

    Je ne l'attendais pas, ce soir, il m'avait prévenu de son absence ; un travail à terminer, je crois. Cela me laisserait du temps pour réfléchir encore un peu... ou me torturer l'esprit, car après tout, qu'était-ce d'autre ?
    La sonnette me tira de mes pensées, brutalement. Je me levai et ouvris la porte, le regard fatigué et surpris.
"Qu'est-ce que tu fous là ?"
C'était lui, Aomine, les cheveux ébouriffés, le souffle court.
"Je... je devais te voir, Taiga."
Mon cœur allait exploser s'il continuait...
    L'homme entra et se déchaussa, avant de passer ses bras autour de ma taille.
"Je ne pense qu'à toi, Taiga... Tu me hantes... Tu m'habites..."
Comment résister ? Le devais-je seulement ?
    Le basané nicha son nez dans mon cou et inspira profondément.
"Tu me rends fou..."
Tant pis. Je lâchai tout. Toute logique, toute retenue ; envolées.
    Je repoussai légèrement son corps pour que son visage se présente devant le mien. J'approchai nos lèvres ; il sourit, amusé.
"Aomine, dis-moi que c'est bien toi.
-Qui veux-tu que ce soit ?"
Sa bouche frôlait la mienne avec désir et tentation, narquoise. J'avais un mauvais pressentiment. Je devais juste m'assurer...
"L'autre...
-Abruti, je te l'ai déjà dit... Tu me plais... tu me rends fou..."
Malgré son regard rieur, je sentais que c'était lui... Alors je me laissai enfin le contact arriver, répondant tout d'abord à cet effleurement.
    Nos mains commencèrent à courir sur nos corps, jusqu'à s'arrêter quand nos lèvres fusionnèrent. Ce goût... Je frémis, passant une main sur la joue du tanné, approfondissant légèrement.
    Le policier laissa sa langue caresser doucement mes lèvres qui s'entr'ouvrirent d'elles-mêmes, et laissèrent mon membre buccal découvrir tendrement le sien. Savoureux, amoureux... C'était bien trop plaisant, trop excitant.
    Un simple baiser.
    L'homme le rompit pour reprendre son souffle, appuya son front contre le mien et me poussa peu à peu vers ma chambre. Je voulais plus, alors je ne m'opposai pas, me laissai faire, dévorant son regard légèrement noirci.
    Nous atteignîmes ma chambre ; nos attitudes changèrent. Ses mains se firent plus joueuses ; l'une passa sous mon t-shirt, et la seconde vint se perdre sur mes fesses.
"Tu veux bien, Taiga ?"
Je pris son visage en coupe et lui volai un léger baiser, avant de m'assoir sur mon lit, l'emmenant avec moi. Il m'allongea, et caressa mon torse par-dessus mon t-shirt, appuyant légèrement. Nos lèvres ne se lâchaient pas, puis uniquement pour reprendre notre respiration.
    Je voulus le regarder dans les yeux, pour savoir. Ils étaient noirs, deux orbes de désirs, folles.
"Qu'est-ce qu'il y a, Taiga ? sourit-il. Tu doutes ?"
Était-ce vraiment lui ?
"Aomine, je..."
Je secouai la tête.
"Vas-y, vas-y, je te veux.
-Alors allons-y."
Le hâlé passa ses doigts sous mon haut, et son contact dévora mon corps.
    Une bouche courut sur mon cou ; je frémis.
    C'était un joueur, un séducteur... Mais me ferait-il du mal ? Le pourrait-il ?
"J'ai des sentiments pour toi, Taiga..."
Non, il ne pouvait pas... J'étais rassuré.
    Je m'affairai scrupuleusement à défaire les boutons de sa chemise, tout en laissant ses lèvres me dévorer. Son torse m'apparut peu à peu. Je le voyais souvent, mais là, c'était bien différent... Magnifique... j'avais tant bavé intérieurement à cette vue délicieuse.
    Sa chemise tomba en même temps que mon haut. Je roulai pour l'avoir sous moi et m'assis sur ses cuisses, mes mains sur ses pectoraux. Une main caressa une de mes joues tout en douceur. Puis un sourire rieur se déposa sur ses lèvres.
"J'ai rêvé de ce moment..."
Je rougis légèrement, appréciant le contact sur mes fesses. Je me penchai sur ce corps pour l'embrasser, le savourer. Je souris contre sa peau. L'homme caressait mes cheveux, se tordait de désir.
"Taiga..."
Mon nez sombra dans ses abdominaux. Je crus mourir contre ces lignes si joliment dessinées. Mes iris montèrent dans les siens. Je souris sans pouvoir m'en empêcher : il se mordillait la lèvre inférieure et respirait de plus en plus bruyamment.
"T'arrête pas... Taiga..."
    Ma bouche se heurta à son pantalon. L'homme me força à me redresser à hauteur de ses lèvres. Il m'embrassa tendrement, me parcourant tranquillement les fesses.
"Ce cul... gémit-il. Pompier... Mon dieu..."
Je souris, légèrement embarrassé.
    Le métis me repoussa un peu, afin d'observer mon corps.
"Ce corps..."
Ses iris tombèrent sur mon pantalon ; un ricanement lui échappa.
"On étouffe là-dessous. Moi aussi, ça commence à être difficile..."
Il fit sauter ma braguette, abaissa mon bas en tirant sur le sien. Je l'aidai à nous dévêtir, révélant nos boxer tendus.
    Nous nous frottâmes légèrement l'un contre l'autre, puis je me penchai jusqu'à ses hanches que j'embrassai tendrement. Mes doigts retirèrent son dernier vêtement, le révélèrent à mon regard affamé. La virilité m'apparut, érigée, tremblante de hâte et de désir. Le hâlé eut un petit mouvement de gêne, que je balayai d'un sourire.
    J'embrassai la base du membre, remontai le long de celui-ci et laissai un baiser humide au sommet. Je m'humidifiai les lèvres, et les déposai doucement au haut de ce délice tanné. Ma langue vint laper tout doucement l'entrée de l'urètre, y répandant sa douce chaleur. Elle tourna ensuite autour, joua avec. Je repris une brève respiration et m'enfonçai cette fois-ci un peu plus sur la hampe de chair.
    Je commençai un léger mouvement de va-et-vient, de plus en plus rapides. Je salivais, humidifiais, excitais, m'aidant d'une de mes mains.
    Un grognement me répondit, et une main, proche de ma tête, froissait convulsivement les draps. Je relevai la tête.
"J'en peux plus, gémis-je.
-Laisse-moi te prendre...
-Pas sans préparation."
Il opina doucement.
"Je vais te préparer alors..."
Je rougis et le laissai me dénuder, me mettant à quatre pattes.
    "Ce cul... Putain Taiga..."
Deux mains massèrent mes fesses, doucement, et une bouche vint les embrasser, les pincer avec désir. Des doigts entourèrent ma verge dure et la masturbèrent langoureusement. Un membre buccal glissa sur ma peau, s'approcha de son intérêt profond. Je gémis au contact, délicieux et humide.
    L'homme se cracha sur les doigts.
"J'ai jamais fait ça sur un mec, mais ça doit pas être sorcier.
-Vas-y doucement, Ao...
-T'as confiance ?"
Je sentis un intrus caresser mon antre et le pénétrer très lentement.
"Ça va ?
-Mm, gémis-je. Prends bien ton temps..."
L'homme rit en embrassant mon dos.
    Au bout de quelques secondes, l'homme décida de laisser un nouvel individu se frayer un chemin entre mes chairs. Je frémis de plaisir, m'accoutumant assez rapidement. Plus il allait profondément, plus je grimaçais. Il ne cherchait pas ma prostate, sans doute n'y pensait-il pas, mais je le sentais s'en approcher dangereusement. Son sexe la heurterait bien assez tôt.
    "Tu peux y aller."
L'homme retira ses doigts de moi et entoura sa verge de sa main pour s'assurer qu'elle soit bien humide. Il passa un dernier coup de langue sur mon cœur dilaté et y présenta le faîte de sa virilité. Il s'y frotta, laissa juste le bout me pénétrer.
"Ça va aller ?"
Je pressai moi-même mon bassin contre le sien, gémissant.
    Nos corps commencèrent à se mouvoir l'un sur l'autre, se rencontrèrent plusieurs fois, avec une sorte d'amusement. Je sentais la virilité frotter contre mes chairs, les veines s'y imprimaient ; je gémissais, la laissant s'enfoncer de plus en plus profondément.
    "Aomine... Tu peux... y aller un peu plus."
L'homme obéit sans se faire prier, grogna et resserra mes hanches entre ses mains.
"Taiga, putain..."
Il accéléra doucement, accolant son torse contre mon dos, cachant sa respiration à côté de mon oreille. Bruyante. Excitée.
"Taiga..."
Il mordilla une de mes oreilles, la tirailla en gémissant.
    Son sexe en moi cogna contre mon plus profond intérieur et sonna le glas de la jouissance. Je lâchai un jappement, vibrant intérieurement.
"Aomine ! T'es- ah putain... Continue..."
    Le hâlé se retira de moi et me retourna, me reprit, face à lui, branlant ma hampe de chair avec passion. Nous nous enlaçâmes, nous embrassâmes, nous emboitâmes violemment. J'allais exploser.
    Nos corps s'aimantaient et se repoussaient peu à peu, nos dents se heurtaient, nos doigts se crispaient les uns contre les autres, se mêlaient, se faisaient l'amour. Je me laissai gémir dans sa bouche, sans aucune retenue. Malmené, ma prostate, semblable à un ballon de baudruche contre lequel une aiguille se trémoussait, préparait son dernier souffle.
    J'explosai. Je me libérai entre nos corps ; mes chairs se resserrèrent. Et l'homme vint en moi. Son fluide se déchargea contre ma peau, lui...
    Nous nous embrassâmes, puis nous laissâmes tomber sur le côté, hors d'haleine. Un câlin un peu suant nous retrouva.
"Je te voyais pas comme ça, Taiga... se moqua une voix nasillarde et rieuse.
-T-tais-toi.
-Je peux rester dormir ?"
J'opinai doucement, me redressai pour ouvrir la couverture et la refermai sur nous.
    Le tanné déposa sa joue sur mon torse et souffla un "bonne nuit" avant de fermer les yeux. Sa respiration se ralentit rapidement ; quelque minutes lui avaient suffies à sombrer de l'autre côté.
    J'étais à son opposé, déboussolé, sur-excité. Tout sauf calme. Nous venions de faire tant de choses... J'étais perdu...
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Un peu de réaction du côté d'Aomine ne ferait pas de mal... Rendez-vous demain pour ça ! Bye, Kagamine

BipolaritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant