Chap. 10 Perfection

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Hey ! Voici voilà le chapitre suivant ! L'idylle dure... et l'Autre semble se taire... si cela est possible... Bonne lecture !
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Chap. 10 Perfection

[Aomine]
"Oi Ao..."
J'ouvris un œil fatigué et souris immédiatement à la vision de son visage proche du mien.
"Mm ? marmonnai-je, la voix encore endormie.
-Tu...
-Me rappelle très bien d'hier soir..."
Il eut un petit sourire gêné.
"Je suis idiot... souffla-t-il.
-Nan... je comprends..."
Je me redressai sur mes coudes, amusé.
"Alors ? Tu préfères qui au lit ? L'autre ou moi ?
-Les deux étaient agréables... Mais là, l'après-coup est clairement mieux que la semaine dernière... Parce que c'était toi et pas lui...
-On a vraiment fait l'amour cette fois... souris-je. Je t'aime Taiga..."
Notre idylle était parfaite.
Nous nous embrassâmes doucement.
"J'ai rêvé de ça, et maintenant ça me semble pas réel..." souffla le carmin en fixant le plafond.
Je souris doucement et enlaçai nos doigts avec amusement. Mes yeux remontèrent dans les siens, pétillants. Mon cœur explosa ; le bonheur m'inonda. Je serrai fortement le carmin contre mon corps et humai sa délicieuse odeur, m'enivrai.
Mais je sentais que quelque chose n'allais pas...
"Dis, Tai, ça te fait flipper que je sois bipolaire ?"
Il soupira profondément à l'entente de ce mot.
"Ouais... Surtout depuis la dernière fois. Il a pas agi pareil... c'était moins visible.
-Ça se voit vraiment d'habitude ?" m'étonnai-je.
Un gémissement plaintif s'échappa de ses lèvres ; il se redressa.
"Ouais."
Je passai une main sur mon visage.
"Je suis vraiment désolé."
Je m'assis à ses côtés et entourai ses épaules d'une main.
"Hem, Taiga ?
-Mm ?
-Je me suis un peu renseigné... Et j'ai pris rendez-vous pour voir si y a quelque chose à faire. J'aimerais bien que tu viennes pour expliquer ce qu'il se passe. — J'ai vu qu'il y avait des traitements possibles."
Le jeune homme sourit doucement.
"Tu voudras bien m'accompagner ?
-Ouais, ouais, pas de souci.
-Je veux pas te faire de mal..."
L'américain tourna son visage vers le mien et m'embrassa en laissant ses lèvres colorées de joie.

Une pilule tous les soirs avant le dîner, n'oublie pas ! Oh tais-toi ! S'il te plaît ! Regarde-toi, tu sais bien que ce médicament ne va rien faire. Laisse-moi espérer ? Espérer quoi ? Tu sais bien que c'est impossible. Je suis bien plus fort que toi... Tu ne fait que mentir... Et maintenant, c'est différent. Pourquoi ? Parce que tu l'aimes ? C'est ça ? T'es con... Tu te rends pas compte de ce que c'est... Je ferais tout pour Taiga...
T'es ridicule. La ferme. Je l'aime. Prends bien tes médicaments, petit idiot. Laisse-moi ! Jamais... et tu sais bien que cela m'est impossible... Tu mens ! Encore ! Non, tu le sais... et je te le démontrerai un jour. Dans peu de temps. Qu'est-ce que tu racontes ? Tu sais déjà.
Je secouai la tête, le crâne gros comme une maison ; je me redressai et me pris la tête dans les mains.
"Hé, Daiki...
-Nan, je vais bien... Le taf me stresse un peu en ce moment, c'est tout. — On est sur une affaire complexe, expliquai-je.
-Tu devrais te recoucher."
Je m'allongeai de nouveau, suant à grosses gouttes. J'avais entendu cette voix... Mais que m'avait-elle dit ?
Le carmin cala son corps contre le mien et caressa distraitement mon torse.
"T'es sûr que c'est que ça ?
-T'inquiète pas."
Je bâillai doucement. L'homme sourit et embrassa mon front.
Le mal de tête avait disparu, aussi vite qu'il était arrivé. Maintenant autre chose prenait le dessus, tout aussi inopinément. Je passai une main autour de la taille du rouge et l'attirai sur moi.
"Hé Taiga... J'ai envie de toi...
-Il est quatre heure du mat, rit le rouge.
-Et alors ? On peut quand même s'amuser un peu, non ?
-C'est toi ?"
Je l'embrassai tendrement. L'homme répondit ardemment, avant de laisser ses lèvres s'aventurer plus bas sur mon corps.
Je gémis longuement.

"Qu'est-ce que vous voulez dire ? Vous êtes tout le temps ensemble !
-Nan, Taiga et moi sommes en couple, ris-je.
-Aominecchi, vraiment ?! Mais tu-et-quoi ?"
J'appuyai la joue de mon amant pour la tourner vers moi. Je l'embrassai tendrement.
"Je l'aime les gars.
-Oh, la ferme."
Je ris légèrement.
"Je suis content pour vous," souffla Tetsu, en soutenant le regard de son ancienne lumière.
Il lui fit un signe réconfortant de la tête, avant de faire tourner sa balle sur son doigt.
"On joue ?"
Je le fixais s'éloigner sur le terrain, et commencer à jouer contre Kise. Il est appétissant, tu ne trouves pas ? Si... bien sûr que si... Regarde-le... Je ne fais que ça... Putain je l'aime. Oui... ça c'est certain. A-attends. Arrête. Ne me parle plus.
Je ne te veux aucun mal... au contraire. Pourquoi es-tu encore là ? Je prends des médicaments, je lutte ! Je ne suis pas ton ennemi... écoute-moi... Non. Non. Jamais. Un jour tu m'écouteras... N'essaie pas de m'attendrir, ça ne marchera jamais. Alors tu veux que je reprenne mes habitudes ? Vermine. Je serai le vainqueur, tu verras.
Je m'élançai sur le terrain, pour me vider l'esprit.

Deux semaines que je me rendais compte que quelque chose n'allait pas... et autant de temps que je luttais. Je sentais que cela fonctionnait, je sentais que je prenais le dessus. J'étais le meilleur. Je vaincrai cet autre moi, ce menteur, ce manipulateur.
Il prenait de moins en moins le contrôle ; je me souvenais de plus en plus de ce qu'il me disait... Le médicament devait faire effet. Enfin. Je serai libre. Et Taiga aussi...
"Prends bien soin de Kagami-kun. Ça fait longtemps qu'il t'aime et qu'il te subit...
-Me subit ? T'étais au courant pendant tout ce temps ?
-Oui, Kagami-kun me l'a dit il y a longtemps. Il avait besoin d'en parler à l'occasion.
-Oui, j'imagine, soufflai-je.
-Depuis quelque temps, il me dit que ça s'arrange. J'espère que ça va continuer.
-Je prends un traitement. Et je commence à me rappeler ce qu'il se passe quand je suis plus moi... C'est bizarre... Il me parle, tu sais... Il essaie de me faire utiliser Taiga, mais je sais pas pourquoi. Je peux pas lui faire de mal..."
Le cyan opina.
"Pourquoi juste Taiga ?
-Je ne sais pas. Peut-être qu'une partie de toi, n'a pas supportée de se faire aider.
-J'ai eu du mal au début, mais c'est passé assez vite... Il m'a sauvé de moi-même.
-Ça ressemble à ce qu'Akashi-kun a eu, tu sais. Tu devrais lui en parler.
-Ouais, sans doute."
Je terminai mon café et regardai l'heure.
"Faut que je passe voir mes vieux aujourd'hui. À la prochaine.
-Au revoir, Aomine-kun."
Je me redressai et me dépêchai de rentrer chez moi.
J'eus à peine le temps de me changer, que la sonnerie retentit. Je sortis rapidement des verres et des petits gâteaux, avant de me précipiter sur la porte. J'ouvris et pris ma mère dans mes bras.
"Daiki, ça fait longtemps ! Je suis tellement contente de te voir ! Tu vas bien ?
-Oui, oui entrez."
Je serrai la main de mon père et lui offris une légère accolade.
"Bonjour papa. Installez-vous dans le salon, j'arrive tout de suite."
Je passai une main sur mon visage. Vas-y ! Dis-leur ! Dis-leur que t'es pédé ! La ferme. La voix se tue immédiatement. Un petit sourire colora mon visage : j'y arrivais...
Je m'installai sur mon canapé et proposai du saké à mes parents qui commencèrent à me poser des questions habituelles.
"Nan, ça se passe très bien, y a vraiment pas de problème.
-Pas de blessure ?
-Non maman, aucune. Mon visage est encore intact.
-C'est à se demander si c'est utile ! Si au moins cela pouvait bénéficier à quelqu'un !
-Ça vous bénéficie, souris-je. Et puis... vous n'êtes pas les seuls..."
Ma mère bondit.
"Quoi ?! Tu t'as enfin une copine ?
-Nan... fin disons que j'ai quelqu'un.
-C'est-à-dire ? s'étonna mon père.
-J'ai quelqu'un depuis un peu plus de deux mois maintenant.
-C'est sérieux ?
-On ne peut plus," souris-je.
Ma mère lança un regard euphorique à mon père, avant de se jeter dans mes bras.
"Et tu nous la présenteras ?"
J'étais un peu gêné de ne pas tout leur dire... je ne savais pas vraiment comment réagir.
"Bientôt, on est pas forcément encore prêt.
-Je suis tellement contente pour toi ! Tu fais pas de bêtises, hein ?
-Nan, maman... Je suis amoureux.
-C'est vrai ?"
Je souris sans pouvoir m'en empêcher et passai une main dans mes cheveux.
"Ouais. — Je l'aime."
Mon père lâcha un petit ricanement.
"C'est amusant de te voir comme ça. Tant que tu es heureux, n'importe qui me va.
-Dis-lui que nous l'aimons déjà."
Cela n'avait jamais été aussi vrai...
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Tout semble parfait... Ce chapitre était d'ailleurs censé être le dernier, maiiiiis, j'ai décidé d'en ajouter encore un... Rendez-vous demain pour la fin ! Bye, Kagamine

BipolaritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant