Chap. 7 Bipolaire

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Heyy ! Voici un chap assez consistant je pense ! Avec la réponse à beaucoup de choses... Bonne lecture !
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Chap. 7 Bipolaire

[Aomine]
Tout se calme... Je ne puis en faire davantage... Je vais exploser, je le dois... Arrête... J'étais si bien sans toi... Laisse-moi continuer... Tu n'es rien sans moi... C'est faux...
Et puis... Je ne peux pas continuer à faire du mal à Taiga... Lui faire du mal ? De quoi parles-tu ? Je ne veux plus jouer, je n'ai jamais voulu jouer de lui... Tu dois arrêter... Que croyais-tu ? Que vraiment j'arrêterais ? T'es si naïf ! Que ferais-tu sans moi ? Arrête ! Putain arrête... On peut pas faire ça... Faire du mal à Taiga... alors qu'il ne nous a rien fait... Taiga nous a sauvé, t'en souviens-tu ? Et moi ? Ne t'ai-je pas sauvé ? Bien avant lui ! Tu oublies n'est-ce pas ?! Tout ton collège ! Qui t'as permis de survivre ?! Qui t'as permis d'ouvrir les yeux sur qui tu étais ?! Tu ne m'as pas sauvé ! C'est faux ! Je l'ai cru, oui, mais finalement, tu n'as fait que m'enfoncer ! Je te hais !
Allons, calme-toi... Tu sais bien que c'est faux... C'est lui qui te monte contre moi... Arrête de mentir ! Taiga ne veut que mon bien ! Il me donne tout son temps ! Tu ne te rends pas comptes... Il te manipule ! Ferme ta putain de gueule ! Dai, Dai... Que se passe-t-il ? T'es amoureux ? Abruti... Ne te moque pas... Je ne devrais rien te dire. Que raconte-tu ? Tu te moques de moi ?! Je savais que j'aurais dû me taire... Tais-toi... Il n'y a rien ! J'aime les filles, avec des gros seins ! Tu voulais me faire peur, idiot... Laisse-moi m'amuser... Je ne te permettrai pas ! Oui... crois ce que tu veux. Sache juste que je t'ai laissé prendre le dessus ces derniers temps, dans le seul but de t'étouffer totalement un peu plus tard. J'ai besoin que la cible ait confiance en toi... en moi... qu'elle ne sache pas...
Laisse-moi ! Et laisse-le ! Oui oui... tu peux continuer à parler seul comme cela... J'aurais raison de toute manière... Ne te permets pas de mal te comporter ! Jamais, jamais... Je te hais.

"Tu voulais me dire quoi ?
-Hein ?
-Hier.
-Nan, soufflai-je. Rien..."
J'avais eu envie de lui avouer... Lui dire qu'il me plaisait. Mais je ne pouvais pas.
"Sûr ?"
Le jeune homme passa derrière mon dos et m'enlaça gentiment, déposant son menton sur une de mes épaules.
"Ça avait l'air sérieux.
-Ouais... Je..."
Devais-je ? En étais-je capable ? Car j'avais peur de le perdre... et cette peur prenait le dessus sur le reste.
"J'avais un petit souci, mais c'est réglé... T'inquiète surtout pas."
Je me retournai dans ses bras et lui offris une accolade puissante.
Nous allâmes jouer. Mais je crois que mon regard était légèrement différent. Je le savais... Du moins, je m'en rendais enfin compte. Mes yeux le dévoraient. Et son jeu n'était pas le seul détenteur de mon attention...
J'étais assez agressif, cherchant de légers contacts, si agréables... Le carmin se laissa emporter et répondit hardiment à mes petites provocations.
"T'es bon à ce jeu, ris-je. Je t'imaginais pas comme ça."
Je lui volai le ballon d'un geste souple.
"Mais je reste le meilleur !
-Bâtard !"
Le pompier para mon dunk dans un saut puissant et s'élança vers l'autre panier. Je restai là, à le regarder.
"Oi, qu'est-ce que tu fous ?"
Il était magnifique...
"Donne."
Il me balança le ballon, et revint vers moi en marchant tranquillement.
"Qu'est-ce qui se passe ? Aomine ?"
J'apposai la balle sur son torse.
"Tu te souviens de cette balle ?"
L'homme baissa le regard et sourit doucement.
"Ouais."
Écaillée, presque polie par le jeu... Une balle que je lui avais laissée, en lui disant que je reviendrais la chercher chaque semaine... puis chaque jour... Nos one-on-one en étaient nés.
Je retirai le ballon de son torse pour me permettre d'accoler nos fronts.
"Hum... Taiga... Tout à l'heure... je voulais te dire quelque chose...
-Oi, Ao, ça va ?"
Quand il ne poussait pas mon nom au Aho, il était sérieux.
"Ouais, laisse-moi juste te parler..."
Je passai une main sur une de ses joues. Plus de marche arrière.
"Je suis pas doué pour parler..."
Alors je tournai doucement la tête sur le côté et approchai ma bouche de la sienne. Je sentais son souffle sur mes lèvres.
À l'instant où le contact tant attendu s'apprêtait à m'embraser, l'américain détourna la tête. Ma bouche, en suspension, dût souffrir seule le poids de ce refus.
"Tu recommences."
Cette voix froide me glaça le sang ; l'homme semblait détaché du monde, de moi.
"T-Taiga...
-J'y ai cru. Mais non, tu te moques encore de moi.
-Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu me plais, Taiga.
-T'as changé de méthode ; ça pourrait presque marcher. Mais je suis moins naïf que tu le penses.
-Taiga, qu'est-ce que tu racontes ?"
Je m'écartai, le faisant sourciller.
"Je te dis ce que je pense...
-Aomine... C'est toi ?
-Mais qui veux-tu que ce soit ?! m'époumonai-je.
-Putain, nan... T'es devenu assez vicieux pour me faire ça ?
-Mais Taiga, explique-moi bordel !"
L'homme passa une main sur son visage, empli de stress.
J'étais perdu... je ne comprenais plus rien.
"Viens chez moi, souffla-t-il. On doit parler."
Je crois bien que j'avais tout foutu en l'air...
Le trajet fut pesant. À peine chez lui, il me fit signe de m'assoir face à lui.
"On a déjà eu cette discussion il y a environ cinq ans. Et tu as voulu me tuer. Alors j'hésite à t'en reparler. Mais je crois que je suis obligé..."
Je fronçai les sourcils, ne me rappelant d'aucune dispute.
"Nan... Je peux pas... — Écoute, Aomine... Y a des moments où t'es plus vraiment toi, tu changes de comportement... mais t'oublies toujours... Tu sais quand tu te réveilles ici parfois. Généralement c'est parce que... la veille... Bref, voilà.
-Taiga...?"
Je ne comprenais pas...
"Aomine... J'avais peur que tu sois pas toi... Mais là je crois que j'ai plus aucun doute...
-Explique-moi, soufflai-je en serrant les poings. S'il te plaît.
-Ouais... J'en ai trop dit ou pas assez."
Il soupira et déposa une main sur une de mes épaules.
"Ça date depuis le lycée, quand on a commencé à être proches. J'avais prévu de te filmer pour te montrer, mais tu t'es calmé."
Même s'il m'était impossible de croire à son histoire, je le devais. Car je savais. Je savais qu'il ne me mentirait jamais. Alors je devais le croire plus que moi-même. Je devais le laisser m'ouvrir les yeux.
Il cherche à foutre la merde, le nabot ? Que- Tu as vraiment cru que tu pourrais avoir le libre-arbitre ? Ridicule... Qu'est-ce que tu veux dire ? JE suis le seul à choisir de quand tu prends le dessus. C'est un délicieux moyen de manipulation. Arrête putain ! Et ne mens pas ! Je me contrôle ! Et jamais, écoute-moi bien, jamais tu n'auras le pouvoir ! Tu n'es pas moi ! Laisse-moi enfin ! J'ai même réussi à t'en persuader... Ne suis-je pas divinement doué ? Allez, retourne t'amuser, imbécile.
Je pris ma tête dans mes mains en grimaçant, une violente douleur venant de me frapper. Le rouge me parlait, mais je n'entendais plus... J'eus du mal à me calmer.
"Je... et je fais quoi pendant ces moments ?"
Je tournai le visage vers le carmin qui rougit violemment, refusant de me regarder.
"Taiga ! Tu dois me dire !
-Tu... t'essaies de me violer...
-Quoi ?!" m'étouffai-je.
Il ne dit rien. Ne me rassura pas. Je soufflai profondément.
"Pourquoi tu m'as rien dit plus tôt ?
-Je... j'ai essayé, mais avec la dispute... tu sais... Je voulais pas tout gâcher... alors que t'es même pas toi...
-Tu... tu me repousses habituellement ? le questionnai-je.
-Ouais. C'est pas toujours simple... mais oui..."
Je passai une main sur mon front, incapable de réaliser.
"C'est à cause de moi que t'as pas de mec ?"
Ces mots me pesaient, à la fois de culpabilité et pour la simple raison que je ne souhaitais pas qu'il rencontre qui que ce soit.
"Peut-être en partie..."
Mon cœur manqua un battement.
"Dé-désolé...
-Nan, nan, t'excuse pas, c'est pas toi, souffla-t-il. Ce sera jamais toi... Et de toute manière, je pense pas que j'aurais quelqu'un."
Une main passa autour de mon cou.
"Ça te dérange pas que j'ai dit ça ?
-Si, si évidement, soupirai-je. Mais je te crois. Même si j'ai du mal à accepter et à comprendre... Oui, ça me révolte et j'ai envie de taper sur quelque chose, mais sans doute pas sur toi."
Je soufflai profondément, desserrant légèrement mon poing.
"Donc c'est pour ça que tu m'as repoussé ?"
L'homme sembla hésiter un instant, avant d'acquiescer. Il aurait accepté ce baiser... et sans doute plus... Mais la situation rendait cela si complexe...
Je suis bipolaire.
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L'acceptation... Mais les sentiments de Taiga dans tout ça ? Peut-il supporter de savoir qu'Aomine l'apprécie ? Rendez-vous demain pour le savoir ! Bye, Kagamine

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