Chapitre 17

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Le petit groupe était resté muet pendant plusieurs minutes avant que Josh, Rémy et Ed ne s'éclipsent, mal à l'aise. Ne restaient ainsi plus que le chef, sa fille, Charlie et Hermione. Celle-ci, toujours aussi perdue dans ses pensées, chamboulée par tous ces sentiments qu'elle ne comprenait pas, ne remarqua tout d'abord pas les regards noirs que s'échangeaient le rouquin et Raphaël. C'est la voix exaspérée d'Élisa qui la ramena à l'instant présent.

- Bien. Si vous avez fini votre petit concours de regards assassins, on pourrait peut-être tous retourner à nos occupations, non ?

- Mais bien, sûr, ma fille. Nous pouvons tous retourner d'où nous venons, répondit Raphaël en insistant bien sur les mots.

Hermione, comprenant le sous-entendu qui lui était clairement destiné, fronça les sourcils.

- Elle reste ici, affirma Charlie avant même qu'elle n'ai pu ouvrir la bouche

- Il en est hors de question, les visiteurs ne sont pas autorisés dans cette réserve.

Comme Charlie faisait un pas en avant vers son supérieur et qu'Hermione allait lui attraper le bras pour le retenir, Élisa lui fit un signe de tête l'enjoignant à rester à l'écart.

- Hermione n'est pas une simple visiteuse, elle est médicomage. Et tu le sais très bien, dit Charlie

- Certes, mais maintenant que le plus gros est fait, elle peut s'en aller, nous pourrons nous débrouiller pour le reste.

De derrière, la médicomage en question vit clairement les muscles de Charlie se tendre et ses poings se serrer. Sorcier ou pas, baguette ou pas, il ne faisait aucun doute que, si bagarre il y avait, elle se ferait à mains nues.

- Elle n'a pas terminé de le soigner, nous attendons toujours les résultats des analyses pour adapter son traitement antibiotique !

- Et bien soit, cela ne devrait pas prendre plus de quelques heures et, après ça, elle dégage. J'ai assez de problème pour ne pas avoir besoin qu'une pimbêche en blouse blanche me fasse la leçon sur comment diriger mon équipe. Alors, elle dégagera une fois le médicament donné, cracha Raphaël avec véhémence.

Là tout de suite, Hermione aurait vraiment apprécié voir ce type se faire massacrer à coup de poings, Pour qui se prenait-il celui-là !?, mais elle ne voulait pas que Charlie ait de problème. C'est pourquoi, comme il l'avait fait pour elle plus tôt, elle lui attrapa rapidement la main et se plaça face à lui pour plonger son regard dans le sien. Au début, il ne sembla pas la voir, mais tandis qu'elle commençait à tracer des cercles avec son pouce sur le haut de sa main, elle le sentit se détendre.

Quand, enfin, ses yeux s'éclaircirent doucement, elle lui sourit puis se tourna vers le chef des dragonniers.

- Je ne m'en irais que lorsque je jugerais que je peux le faire, commença-t-elle, et comme il allait parler, elle le coupa. Non, taisez-vous. Taisez-vous et écoutez-moi très attentivement. Vous savez qui je suis, vous savez ce que j'ai fais pendant la guerre. Vous connaissez également le titre d'héroïne qui m'a été de ce fait attribué. Sachez que j'exècre à me servir de ce statut, Monsieur Volvic, mais croyez-moi lorsque je vous dis je n'hésiterais pas une seule seconde à user de mes relations pour vous démolir si vous me chercher d'un peu trop près. Phil est à présent mon patient et, que cela vous plaise ou non, il a été placé sous maresponsabilité à l'instant même où je l'ai pris en charge. Si vous n'acceptez pas cela et que vous me faites partir, vous le mettez en danger, parce que personne ici ne saura s'en occuper correctement. Si je signale cela à quelques personnes de ma connaissance, en plus de vos stocks périmés et du manque d'un membre qualifié dans l'équipe... Je ne donne pas cher de la survie de votre Réserve, Monsieur Volvic.

Un mariage peut en cacher un autre | CharmioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant