Chapitre 9 : 2nd round

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- Et bien, allons-y !

Je me dirigeai vers les barreaux de notre cellule, pensant la voir me suivre.

- Non, on reste là.

Je me retournai aussi sec dans l'incompréhension totale.

- Pardon ?

- On ne sort pas. Enfin...

Elle se positionna devant la serrure et y plaça la clef adéquate.

- ...toi, tu restes là en tout cas.

D'un simple mouvement du poignet, elle enclencha le mécanisme qui ouvrait la porte de métal.

- Que... quoi ?! Je sais que je ne suis pas très fort pour la baston mais si on veut sortir tous les deux... bah il faut que je sois là aussi.

Un peu paniqué par le fait de rester seul ici, je pointai mon doigt de-elle à moi pour appuyer mon point de vue. Elle se contenta de récupérer le trousseau avant de sortir de l'espace cloisonné et de se retourner vers moi.

- Je crois que tu m'as mal compris. Je ne compte pas t'abandonner ici. Je te parle du plan.

- Du plan ?

- Oui, du plan.

Elle poussa soudainement sur les barreaux, refermant la porte de la cellule où je me trouvais toujours.

- Tu n'as peut-être pas eu la meilleure idée du monde tout à l'heure mais tu n'avais pas tort sur un point. On ne peut pas se permettre de foncer dans le tas. C'est trop risqué. Alors, dans ce cas, o-

- On ruse.

- Tout à fait. Tu as l'idée.

Le regard déterminé, je fixai mes yeux dans les siens. Je ne ferai pas la même erreur deux fois.

- Alors, c'est quoi le plan, chef ?

Placer sa confiance en elle, obéir sans réfléchir. Surtout pas réfléchir, moins je penserais, moins j'y penserais.

***

PDV externe

- Pff, quel imbécile !

Le garde était revenu dans la salle, ouvrant la porte dans un grand fracas. Il était seul.

- Je ne vous le fait pas dire. Approcher une Hofferson et la mettre en colère n'est jamais bon. N'importe qui devrait savoir ça.

L'homme tourna la tête en direction d'une cellule bien précise, la seule occupée en réalité. Un jeune viking, les bras pendant à travers les barreaux et la tête tranquillement posé entre eux, venait de répondre avec la plus grande franchise à son ravisseur.

- Toi le gamin, je ne t'ai pas causé. Déjà que le geste de ton amie ne devrait pas être passer sous silence. Tu devrais faire profil bas.

Alors que le garde s'approchait du jeune homme, le regard désapprobateur, ce dernier ricana. Faisant grincer des dents l'homme armé, il ne se retint pourtant pas de continuer.

- Que vous êtes prévenant ! C'est impressionnant qu'un homme capable de kidnapper des enfants et de les laisser se faire violer, soit aussi gentil ! Je vous remercie du conseil.

Explosant de rage contre ce qu'il voyait comme un gamin effronté, le garde attrapa Rolf par le col.

- Tu vas voir ce dont je suis capable quand ta copine reviendra en pleurs.

Pensant justement à cette dernière, il balaya la cellule de son regard pour la trouver.

- D'ailleurs, en parlant d'elle, je la trouve peu bavarde. Où est-elle cette ''petite Hofferson'' ?

Rolf - Une nouvelle épopéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant