Chapitre 7 : Qu'est-ce qui va pas ?

508 36 5
                                    

[PDV Vincent] :

Rémi a l'air mélancolique. Cet air dans son regard me rend si triste... Depuis la révélation de Jeanne je me sens totalement perdu. Pour être honnête je ne sais même pas ce que je veux. Et je suis même pas sûr de vouloir savoir ce que je veux.

Ça veut vraiment dire quelque chose ça ?

Oh.

Oh ?

Il fait quoi là ?

Il se dirige vers moi là non ?

Il marche de façon hyper décidée et il... s'essuie le visage ? Il a pleuré ?

Sans même nous en rendre compte, nous ne nous lâchons pas des yeux pendant qu'il avance vers moi, toujours aussi sûr de lui.

Il ralentit et monte lentement les quelques marches qui séparent le bar du sable chaud de la plage.

Le soleil ayant pratiquement disparu, des lumières accrochées sur les rambardes et les tables du bar s'allumèrent toutes d'un seul coup et déposèrent des magnifiques reflets de couleurs sur le visage de Rémi, qui n'était plus qu'à quelques mètres de moi maintenant.

Il s'arrêta, moins proche que durant le trajet. A une distance... Normale.

Rémi : Vas-y.

Vincent : Quoi ?

Rémi : Déballe ton sac.

Je comprends rien à ce qui me raconte.

Rémi : Vincent ne fait pas comme si tu n'avais pas compris.

Mais mec je...

Rémi : D'abord, excuse-moi. Pour mon comportement sur le chemin. J'aurai pas dû... M'approcher comme ça. Mais je voudrais juste...Tu m'as beaucoup manqué. Mais tu te refermes tout le temps sur toi-même et c'est ce qui te rend adorable au final.

Il a dit quoi là ?

Rémi : Mais crache le morceau. Parle moi parce que je déteste quand une ambiance aussi bizarre s'installe entre nous. C'est aussi de ma faute et c'est pour ça que je m'excuse. Mais je vois bien que y'a... Autre chose.

Autre chose ? Peut-être qu'au contraire y'a plus rien comme avant et que c'est ça le problème. Ces deux semaines ont été beaucoup plus abominables que ce que je pensais en fait. Et néfastes.

Tout ce que j'arrivais à faire s'était hocher la tête et la baisser. Mais ça, c'est depuis toujours. J'ai jamais su m'affirmer devant cette grande perche quand on était l'un en face de l'autre comme ça. Il ne me faisait pas peur mais... Je sais pas. Encore un truc bizarre.

Cette situation est vraiment insupportable. Et ça ne changera pas si je ne me décide pas à dire quelque chose.

Vincent : Je me sens... Perdu.

Cette phrase n'avait servi qu'à meubler. Il le sait très bien que je suis paumé. Mais je vais pas non plus le laisser parler tout seul !

Allez réveille-toi Vincent !

Vincent : Je... Approche-toi. S'il te plaît.

Il fronça les sourcils mais s'exécuta après ce court temps de réflexion.

Il n'était toujours pas aussi proche que la dernière fois mais c'était déjà... mieux.

Ses yeux noyèrent les miens et ses traits de visage étaient parfaitement accordés les uns avec les autres.

Pour faire simple : il est très beau.

Rémi : Je me suis approché là c'est bon.

Cette phrase sonnait peut-être sèche mais il l'avait dit avec beaucoup d'affection.

Ce fut très dur mais... Je me jetai dans ses bras. Il faillit perdre l'équilibre sur le coup mais se rattrapa en lâchant un petit soupir d'étonnement. 

Mes bras étaient autour de sa taille et j'avais calé ma tête sur son torse. Son parfum, non, son odeur me caressa les narines. Elle était si agréable et puissante à la fois. Une odeur qui n'est propre qu'à lui. Qui lui appartient. Qui le représente.

Rémi : C'est ça ma réponse ? demanda-t-il avec ironie.

Je remonte (difficilement) ma tête au-dessus de son épaule en me mettant sur la pointe des pieds et aperçoit Jeanne derrière son frère qui me sourit et me fait un clin d'œil. Je lui rends mon sourire et enfoui ma tête et mon visage sur la peau de Rémi.

Je ne pleure pas. Je devrais ? Pourquoi ? Je suis bien là moi. Et c'est peut-être tout con mais putain ça fait du bien d'être bien.

Soudainement je ne sens plus le sol sous mes pieds. Je relève mon regard vers de Rémi qui affiche un sourire débile et satisfait.

Il me porte. Je hais quand il fait ça. Mais... je ne dis rien. Pas cette fois.

Rémi : Bah ?

Je lui vole son expression sournoise et le nargue à mon tour.

Rémi : Tu dis plus rien maintenant ?

Vincent : Non. Je suis bien moi.

Il rigole nerveusement.

Rémi : Oula... T'as vraiment besoin d'aide petit Alien.

Vincent : M'appelle pas comme ça ! Et pourquoi ça ?

Rémi : Tu râles tout le temps d'habitude quand je te fais ça.

Vincent : Oui mais... Aujourd'hui je suis bien dans tes bras.

Je ne prête même pas attention à la phrase que je viens de balancer. Ce n'est que la vérité.

Mais j'appréhende énormément sa réponse.

Rémi : Ahlala... Moi aussi je suis bien, chuchota-t-il.

Quoi ? Vraiment ?

Quelques minutes passent et nous restons serrés l'un contre l'autre à sentir nos souffles dans nos cous et à respirer le parfum de nos vêtements. J'apprécie de moment qui est... Extrêmement réparateur.

Rémi : Vincent ?

Je me détache légèrement de lui pour lui répondre.

Vincent : Oui ?

Rémi : Tu penses quoi de cet instant là ?

Vincent : J'aime... bien. C'est rassurant.

Vaut mieux être honnête. Il l'est aussi ?

Rémi : Tant mieux. Je te veux rassuré. J'en ai marre de te voir distant et froid comme ça.

Il se rapproche encore plus et pose délicatement ses lèvres sur ma joue. Mais pas le bisou d'un pote, sec et rapide, non. Celui-là était rempli de sensualité, j'ai même cru sentir le bout chaud de sa langue sur ma peau froide.

-

-

-

Holààà ! Désolée de poster ce chapitre si tard, mais brevet blanc vous connaissez... Plutôt chiant tout ça.

Bref j'espère que l'histoire vous plaît toujours !

1013 mots - Mucho Love, Laydiiim


ALIEX - Il n'y a que toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant