Bonus #2

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*Ce bonus n'a aucun marqueur temporelle. Info à retenir : Vincent et Rémi sont déjà ensemble, et la demande en mariage de Rémi a eu lieu il a moins d'un mois.*

[PDV Rémi] :

Voilà 30 minutes que le concert a commencé et le public nous fait déjà suer. Vinsi enlève sa casquette et Alien et moi retirons nos vestes. Le prochain morceau ne se fait pas attendre et l'instru résonne dans toute la salle sans me laisser le temps de respirer. 

Mais c'est ça qu'on aime. T'as pas le choix. Tu dois te lancer et puis tu réfléchiras après.

D'ailleurs Vincent est bien lancé lui. C'est le deuxième concert qu'on fait depuis notre voyage et la "fameuse grande nouvelle". On avait cassé les codes en gardant tous les deux nos alliances au doigt, on était trop contents. 

Enfin bref, ça fait depuis un bon bout de temps qu'on s'était dit "plus de limites" en concert ou devant les gens même si on avait jamais vraiment rien fait d'explicite jusqu'à présent. 

Oui je dis "jusqu'à présent" parce que je crois que Monsieur est bien décidé à s'ouvrir à notre communauté ce soir. Il m'a déjà touché les hanches trois fois en prenant bien le temps de rester collé à moi pour me tester. 

On s'était déjà expliquer de toute façon. On était ok pour faire ce genre de choses uniquement si ça ne gênait personne. C'est pour ça qu'on a aussi parlé à Vinsi et à Obwan. Leur réponse fut courte et simple :

"Tant que vous finissez pas à poil sur scène, rien à foutre. Vous faites ce-que-vous-voulez."

Adorables comme amis quand même.

Donc tous les feux étaient au vert pour..... aller plus loin. Sans aller trop loin bien sûr. On s'calme.

Je ne répondais pas encore à ses appels, je préfère le laisser cogiter avant de le surprendre. Oui, encore un jeu à la con. Mais on assume complètement. 

Alors pendant que Vinsi et Anli dansent à côté des ordis et des amplis, il ne reste que lui, proche de moi, qui s'amuse à rajouter des petits sons et des mots sur le couplet de Sylvain.

Je n'arrête pas de chanter, mais je ne regarde que lui. Il ne le remarque pas, et pourtant. J'ai l'impression qu'on ne voit que moi, une grande perche plantée au milieu de la scène, un micro à la bouche qui ne bouge pas et qui fixe quelque chose. Qui fixe l'autre

C'est quand il tourne sa tête vers moi qu'il cesse ses effets et se mimiques de chanteur. Il sourit. Avec son si beau sourire. 

J'ai droit à un petit clin d'oeil et à une légère caresse sur mon tee-shirt avant qu'il ne reparte dans la direction opposée. 

Alors mes yeux suivent son mouvement et descendent rapidement vers.. le bas. 

Il se retourne et penche légèrement sa tête, alors mes yeux remontent aux siens qui semblent me dire : "Je peux savoir ce que t'étais en train de regarder là ?". Je lui réponds avec le plus grand des faux sourires avant de me re-concentrer sur ma partie.

-

30 minutes plus tard

-

J'en peux plus. Il fait une chaleur à crever ici !

Al' a enlevé son haut, moi aussi, et je ne sais pas ce qui retient Vinsi de le faire honnêtement. Même sans vêtements je suis sûr que j'aurai quand même chaud.

Il nous reste deux sons à jouer et après, retour dans les loges avant les dédicaces. C'est vraiment dommage que ce soit si court à chaque fois... je l'aime bien mon public moi... 

Je reconnais facilement les premiers accords de Iceberg et n'étant pas le seul, la foule lâche des cris et commence à crier des "deux inconnus sous la neige, c'est la fin d'un amour" plus ou moins fort et plus ou moins faux.

On ne trouve rien d'autre à faire que de danser, et pour faire rire tout le monde (et aussi pour son petit plaisir personnel), Alien prend ma main et se met à faire une vulgaire valse et il nous fait parcourir presque toute l'estrade. On est mort de rire et je dois me dépêcher de prendre mon micro si je ne veux pas louper les premières notes du refrain. Heureusement, Vincent me sauve en les chantant à ma place.

Il me lâche la main et fait des grands signes au public avec ses bras en chantant par-dessus ma voix. 

Il reste devant la scène, un pied sur une des grosses enceintes et me moquant bien des regards et des avis des autres, je m'avance derrière lui, décidé.

Il rappe et enchaine ses phrases avec facilité mais je sens que sa voix vrille quand je passe mes deux bras autour de taille et que son dos recouvre tout le devant de mon corps. Ma tête se pose délicatement sur son épaule droite et je ferme mes yeux, profitant simplement de ce petit rapprochement. 

Il chante sans s'arrêter et sa main de libre vient toucher ma joue, ce qui me fait sourire.

J'ai pas l'impression que les gens comprennent ce qui se passe, et je m'en fous un peu pour tout vous dire. Son couplet se termine et je chante le refrain, sans me détacher de lui. Par conséquent, je ne chante pas trop fort pour éviter de lui péter les oreilles. 

Il retire sa main et se déplace lentement vers la gauche, pour me laisser seul, face au public. Alors, pendant mes premières phrases avant le solo magnifique de Martin à la guitare je les regarde. Y'en a qui sont toujours à fond dans le truc et puis... y'a ceux qui sont restés bloqués sur le mouv' d'Alien et de moi. Leurs têtes sont à mourir de rire.

*J'ai le gout du risque, elle a le gout du miel...*

Pendant ces quelques mots, je tourne ma tête vers lui et je me rends compte qu'il n'est pas allé bien loin, il est encore un peu collé à moi et il me regarde intensément en souriant.

Il tend son bras pour nouer ses doigts dans les miens et pose son regard dessus. Il se referme un peu, et sa timidité prend le dessus. Alors je l'aide.

*J'ai la mélodie maladive et t'as tout d'une reine ; Dernier verre sans glace...*

Le solo pré-enregistré commence (Martin n'est pas avec nous, il est en tournée avec Max donc on aura pas droit à la version live aujourd'hui) et je me tourne complètement vers lui pour relever sa tête en poussant gentiment son menton vers le haut.

Les accords de guitare s'enchainent et les jeux de lumières se mélangent et défilent sur nos visages. 

On oublie tout le reste. A tort ou à raison, mais on oublie tout le reste. Il tend sa bouche vers la mienne et j'attrape cette perche énorme qu'il me tend depuis le début de la soirée : mes deux mains se posent respectivement sur son poignet d'amour droit et dans son cou.

Je penche délicatement ma tête dans le sens contraire de la sienne et nos lèvres se complètent et nos langues rentrent rapidement en contact. Ce "roulage de pelle" est assez court en vérité, mais en vu du contexte, le ressenti est assez long, dans un sens uniquement positif.

Il ne retient même plus ses mains qui finissent par caresser ma peau sous mon tee-shirt.

Et ben putain.

C'est dur la vie d'artiste.

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ALIEX - Il n'y a que toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant