CHAPITRE 3

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Les chiens des enfers étaient à présent moins nombreux. Mais ils avaient décidé de s'attaquer à Pyrrhus en meute. Il avait sur le dos cinq d'entre eux. Chaque fois qu'il en tuait un, ce dernier était tout de suite remplacé pour un autre.

Foutue clebs.

Aucun signe de Dior. Oh, Pyrrhus ne s'inquiétait pas pour elle, il savait qu'elle était capable de se défendre toute seule. Mais cela ne voulait pas non plus dire qu'elle serait capable de se battre si une meute venait à l'attaquer. Déjà que lui avait du mal.

Sa dague dégoulinait de sang noir. Une odeur de putréfaction agressait ses narines. Qu'est-ce qu'il détestait être à la surface. Un chien sauta sur lui mais Pyrrhus lui trancha la gorge à l'aide sa dague. Lorsqu'il tomba à terre, il ne restait plus que de la cendre. Les autres chiens aboyèrent, grognèrent tandis que de la bave coulait de leurs gueules. Leurs yeux rouges étaient fous et Pyrrhus comprit qu'il ne reste plus une once d'humanité en eux. Seul le besoin de tuer prédominait.

Pyrrhus avait l'impression que ce combat ne s'arrêterait jamais. Il ne fuyait jamais mais il savait qu'il ne faisait que perdre de l'énergie inutilement. Alors, il se mit à courir. Bien sûr, il s'attendait à ce que les chiens le suivent. Il traversa la rue à présent desserte mais remplit de cadavres à la fois de chiens des enfers et d'humains. New York ressemblait à un cimetière. Ou à une ville fantôme.

Les chiens étaient rapides. Lorsque certains se ruèrent sur lui, Pyrrhus n'hésita pas à les tuer. Il n'éprouvait rien pour ces bêtes ; tout comme eux n'éprouvaient rien pour leurs victimes. Même si leurs nombres diminuaient, ils restaient tout de même nombreux.

Un cri s'éleva sur la droite. Pyrrhus reconnut l'endroit : Time Square. Tandis que certains chiens se jetaient sur une fille à terre, une quinzaine de chiens des enfers les encerclaient, les babines retroussées, grognant.

Pyrrhus fit claqué sa langue et fit tournoyé sa dague dans sa main tandis qu'il se rua sur les chiens. Il tua ceux qui se jetèrent sur lui mais distraitement, son attention était concentré sur la fille. Il vit un des chiens refermait sa mâchoire sur le bras de la fille qui hurla de douleur. Elle se débâtit mais d'autres chiens la mordirent. Jurant à voix basse, Pyrrhus enflamma sa dague et trancha l'air. Certains chiens tombèrent en cendre mais les autres persistaient.

Résistant, les clébards.

Un chien sauta, prenant Pyrrhus par surprise. De sa main libre, il frappa le clebs à l'estomac. Ce dernier glapit et heurta le sol. Il se releva en secouant la tête mais Pyrrhus frappa le premier, le décapitant. Le reste des chiens des enfers tentèrent de lui barrer le chemin quand des flèches s'enfoncèrent dans leurs yeux, leurs flancs ou encore leurs têtes. Ils tombèrent en poussières.

Dans d'autres circonstances, Pyrrhus se serait inquiet mais il ne se focalisa que sur la fille qui continua à se débattre. L'un des chiens lâcha prise et Pyrrhus lui lança sa dague. Son arme s'enfonça dans la gueule qu'il était sur le point de refermer à nouveau sur la fille. Par la peau du cou, il agrippa le chien dont les mâchoires étaient refermées sur la jambe et tira. Le chien grogna en se débâtant comme une furie. Pyrrhus enflamma sa main, le réduisant en cendre. Les hurlement de clébard s'effondrèrent avec lui lorsque ses cendres tombèrent à ses pieds.

Une autre flèche se ficha dans le dernier chien qui avait sauté pour mordre la fille. La mine pâle, elle essaya de se relever. Pyrrhus s'accroupit devant elle et l'examina. Il fut éblouit par sa beauté mais surtout par ses yeux. Ils étaient noirs encerclés par du bleu sombre.

Une Faë, comprit-il.

Les immortels étaient connus pour posséder des traits qui permettaient de les distinguer du commun des mortels. Et en voilà la preuve. Il n'avait jamais rencontré de Faë mais avait entendu parler de leur saisissante beauté. Mais il avait également entendu dire que les Faë étaient de grandes manipulatrices qui n'hésitaient pas à poignarder par derrière. S'il voulait vivre, Pyrrhus avait intérêt à faire attention à celle-là.

LES SEIGNEURS DE GUERRE, Tome 3 : Le Guerrier Ardent (À corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant