CHAPITRE 12

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Grimper un mur était beaucoup plus difficile qu'elle n'y avait cru. Une chance pour elle qu'elle soit légère « comme une plume », comme l'avait dit Pyrrhus qui l'avait porter sur son dos. Mais ça n'avait pas été le plus dur. Non, le plus dur avait été de passer ses bras autour de son cou et de ne pas apprécier le contact de sa peau chaude, dure et lisse contre la sienne. Car après tout, Bellflower était et restait une femme qui avait des besoins, même si elle était une démone. Elle avait donc dû se faire violence pour me pas enfouir sa tête dans le creux du cou de Pyrrhus et respirait son odeur de mâle.

L'intérieur du Palais du Diamant était exactement comme l'extérieur, fait de verre poli et qui brillait comme s'il n'avait jamais été souillé. Le sol n'était même pas recouvert de tapis. On aurait une réplique du palais que Elsa avait construit dans La Reine des Neiges. Enfin, le verre était plus clair.

— Pourquoi n'y a-t-il personne ? demanda Bellflower dans un chuchotement.

Rex regarda à gauche puis à droite tandis que Eos aidait Théa à se hisser sur le rebord de la fenêtre que Rex avait fracassé.

— Titania pense qu'elle est capable de repérer tous ceux qui osent pénétrer son domaine, répondit le berserk. Elle est très... imbue d'elle-même.

— Prions les Dieux d'Au-Dessus pour ne pas la rencontrer alors, murmura Pyrrhus.

Ils prirent à droite. À vrai dire, Pyrrhus et Rex étaient rentrés dans un débat pour savoir quel côté ils prendraient. Comme ça semblait s'éternisé, Théa avait pris les devants et avait choisi la droite. Apparemment, il fallait toujours choisir la droite, Bellflower ne savait pas pourquoi. C'était probablement une des nombreuses règles que les humains avaient inventé, puisque que Théa, lui avait-elle apprit, avait également grandi comme une humaine pendant vingt-trois avant de rencontrer Eos qui l'avait fait plongé dans le Pandémonium auquel elle appartenait désormais.

Pendant ce qui semblait être une éternité, ils avaient tourné et tourné dans les nombreux couloirs du Palais de Diamants. Bellflower mentirait si elle disait qu'elle détestait se trouver en ce lieu car elle avait l'impression d'être à la maison. Elle se demandait si elle réagirait ainsi lorsqu'elle se trouverait dans la Cour des Ténèbres. Car même si les deux Cours étaient différentes, autrement, elles n'étaient qu'une.

— Comment tu sais quel chemin prendre ? demanda Pyrrhus à Théa.

Arrivée à un croisement, cette dernière prit à gauche.

— Je ne sais pas. (Elle haussa les épaules.) Mon... démon me guide, voilà tout. Comme je l'ai dit, le Miroir aux Trois Souhaits me semble familier. J'ai demandé à mon démon et il se trouve que ce miroir était un artefact donné à la fraction de Morrigan par la Déesse elle-même. Mais comme beaucoup de choses, ce miroir a été créé en Enfer. Et puisque mon démon régnait en Enfer par le passé, elle est assez familière avec tout ce qui provient de là-bas.

Bellflower frissonna. Elle n'arrivait pas à imaginer comment un démon pouvait vivre et encore moins régner en Enfer. Elle savait que le Pandémonium prenait ses racines en Enfer et que, c'était pour ainsi dire, la terre natale de tous les démons. Mais l'Enfer, que ce soit dans les livres ou dans sa réalité, était l'endroit le plus horrible de ce monde. Mais pour sa sœur, Bellflower était prête à y mettre les pieds. Elle était même prête à pactiser avec le diable, s'il existait.

— N'y a-t-il donc pas de Faë qui vivent dans ce Palais ? s'enquit-elle.

Car normalement, à l'heure qu'il était, ils auraient dû rencontré quelqu'un.

— C'est étrange, oui, dit Eos en fronçant les sourcils.

— Pourquoi est-ce que je sens le piège à plein nez ? soupira Rex.

LES SEIGNEURS DE GUERRE, Tome 3 : Le Guerrier Ardent (À corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant