CHAPITRE 5

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Talon de Canope méprisait plus que tous les grandes villes et les foules de gens. Mais plus que tout, il détestait ce moment de l'année. Ou plutôt, voulait-il dire « ce moment du siècle ».

Le Wyrd approche.

Je le sais. Pas la peine de me le rappeler.

Ce jour-là, il avait été envoyé à New York par la Confrérie. Seth ne lui avait pas donné de mission ni de cible à supprimer mais lui avait tout simplement ordonné de se rendre dans la ville de la Grande Pomme car il serait amené à venir en aide à quelqu'un. Par moment, Talon aurait aimé supprimer Seth. Ce gros connard était juste bon à donner des ordres. Il n'était même pas sûr que le Maître soit sorti de l'Ancre depuis des siècles.

Mais ce ne fut que lorsque la ville retomba dans un silence de mort que Talon comprit pourquoi le Maître l'avait envoyé à New York. Les chiens des enfers avaient été enragé comme si tout ce qui leur importait était de faire couler le sang. Talon s'était battu avec eux, en avait tué. Il avait même été forcé de sauver des humains. Puis le Drakon était apparu. Et putain de merde, quelle bestiole. Il avait beau avoir plus de trois cents cinquante ans, il n'avait jamais eu le chance de voir un Drakon sous sa forme animale. Il avait même pensé qu'il n'aurait jamais cette chance. Mais il fallait dire que ce n'était pas vraiment une chance. Heureusement pour lui qu'il ne l'avait vu que de loin.

Talon leva la tête et contempla les édifices restants dont certains étaient cachés par les nuages tellement ils étaient hauts. Pourquoi les hommes devaient-ils toujours de construire toujours plus haut ? Ça, il ne le comprendra probablement jamais. Talon n'aimait pas les hauteurs. Sa place était dans des endroits où ses pieds arrivaient à fouler la terre. Et puis, il fallait dire que si les humains n'avaient pas construit des bâtiments d'une telle hauteur, jamais ils n'auraient été écrasé lorsque le Drakon en avait heurté plusieurs.

C'est bien fait pour eux.

Je suis d'accord.

Talon réprima un grognement et ne prit même pas la peine de tourner la tête.

— Je ne savais pas qu'on t'avait également envoyé à New York, déclara-t-il.

Yulia la Eagel s'arrêta à quelques mètres de lui. La petite femme ne semblait n'avoir que vingt-trois ans avait en réalité à peu près le même âge que lui. Avec son mètre soixante, elle était ridiculement minuscule à côté du mètre quatre-vingt-dix de Talon. Ses cheveux noirs étaient coupés en un carré plongeant et ses yeux étaient d'une magnifique tente d'indigo. Mais ce qui attirait vraiment l'attention des démons, c'était les larges ailes à présent repliées au maximum dans son dos qui étaient semblable à un croisement entre celles d'un aigle, sa couleur sombre passant du noir au marron, et à celles d'une chauve-souris avec sa forme dont les extrémités étaient pourvues de griffes. Elle était entièrement vêtue de noirs, même ses mains étaient couvertes de gants.

Même si les rues étaient à présent désertes, Talon aurait du s'inquiéter que les mortels voient ses ailes mais ce n'était pas le cas, il avait longtemps appris que grâce à la magie des Dieux d'Au-Dessus, les mortels ne pouvaient pas voir ce qui appartenait au Pandémonium. Il aurait tout aussi bien pu utiliser sa magie que les mortels auraient seulement cru à une attaque terroriste tout à fait normale. Mais les choses venaient de changer à cause du Wyrd.

Seth lui avait appris que lorsque le Wyrd survenait, la magie des Dieux d'Au-Dessus disparaissaient petit à petit. Et c'était bien pour cette raison que lorsque le Wyrd prenait fin, les Dieux d'Au-Dessus sombraient dans un long coma de cinq siècle afin de restaurer leurs pouvoirs. Même si ça aurait du être l'inverse.

LES SEIGNEURS DE GUERRE, Tome 3 : Le Guerrier Ardent (À corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant