CHAPITRE 20

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Talon soupira en passant une main dans ses cheveux. Il dévisagea le groupe qui se trouvait devant lui. Il y avait d'abord Yulia, cet saleté de drakon qui pensait que tout était suspect et ne savait que tuer lorsque ce n'était clairement pas nécessaire. Mais les drakons avaient la priorité ailleurs. Ensuite, son regard passa sur les deux chasseurs blonds, clairement des jumeaux. Et il devait l'admettre, la blonde avait du caractère, contrairement à son frères qui, manifestement, ne semblait t'être qu'un chiot inoffensif et apeuré mais dont les yeux brillaient d'une lueur dont il n'arrivait pas à déchiffrer.

Puis, ses yeux se posèrent sur la petite blonde aux cheveux courts, sur la guérisseuse du nom d'Octavia. Cette femme était, bon sang, elle était toujours là où il ne fallait pas. D'accord, les chasseurs étaient de vraies plaies, il suffisait de regard la chasseuse blonde pour le comprendre. Mais cette femme était une guérisseuse, une chasseuse capable de guérir n'importe quelle blessure, une chasseuse incapable de chasser les démons. Une personne aussi importante que rare.

Alors pourquoi, bordel de merde, ne s'était-elle pas barricadée chez elle ?

Était-elle à ce point désespérée de mourir ? Parce que si c'était le cas, il serait ravi de la donner à Yulia pour que la drakone fasse des lego avec ses os.

Et le pire était qu'elle lui ordonnait de lui expliquer ce qui se passait.

Bon sang de bordel de merde.

Ça résumait bien la situation dans laquelle il se trouvait.

L'odeur de la mort était présente dans l'appartement. C'était insupportable. Son regard se fixa sur la porte dans le couloir de droite. Merde de merde, la déchiqueteuse d'âme avait été tuée par les siens. En soi, ce n'était pas surprenant puisque les démons de la fraction d'Invidia n'avaient aucune empathie. Ils ne connaissaient même pas la solidarité. La preuve, Ashley Youngquest avait préféré fuir sa fraction plutôt que de finir d'en-cas aux siens.

Pauvre femme.

Rectification : pauvre démone.

Octavia se racla la gorge pour attirer son attention.

Talon soupira à nouveau. Au lieu de regarder la guérisseuse, son regard se posa sur la lune écarlate derrière elle. Même lui ne put s'empêcher de frissonner de peur devant ce spectacle. Qu'est-ce qu'il haïssait cette couleur. Elle lui rappelait trop de mauvais souvenirs, souvenirs qui étaient à la fois les siens et celui de sa moitié.

— Suivez-moi, dit-il en tournant les talons avant de regarder par-dessus son épaule. Et Yulia, évites de tuer n'importe qui.

— Tu me prends pour qui, salaud ? cracha-t-elle.

— C'est la question qui ne trouvera jamais de réponse, marmonna-t-il en sortant de l'appartement, imaginant les chasseurs le suivre.

Enfin, c'était leur choix, c'était eux qui vivaient dans le noir pas lui. Il n'avait rien à faire s'ils le suivaient ou non. À vrai dire, il aurait préféré qu'ils ne le fassent pas, se rendit-il compte lorsqu'il les sentit sortir avant que le « Clic » de la porte ne résonne dans le couloir. L'atmosphère était lourde, froide et tendue.

Talon descendit les escaliers. Arrivé au rez-de-chaussée, il ouvrit une porte au hasard mais qu'il savait que l'appartement serait vide. Tout l'immeuble l'était de toute façon. Après l'attaque des chiens des enfers, le reste des humains s'était regroupé il ne savait où et ne voulait pas le savoir. Il avait assez de problème avec les trois chasseurs qui entrèrent en inspectant les lieux. Lui se contenta de se laisser tomber sur le canapé.

Un silence s'ensuit.

La blonde resta près de la porte, les bras croisés. Le blond, nerveux et pâle grâce à Yulia, était posté près de sa sœur. Compte à Octavia, elle l'observait, les sourcils froncés, la mine songeuse.

LES SEIGNEURS DE GUERRE, Tome 3 : Le Guerrier Ardent (À corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant