CHAPITRE 27

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Bellflower fut surprise d'avoir réussi à marcher jusqu'à la Statue de la Liberté sans se faire attaquer. Mais elle savait, le sentait, le pire était encore à venir.

Pendant un moment, Bellflower se contenta d'observer la Statue de la Liberté qui se dressait devant eux. Le plus effrayant était que la flamme avait été avalé par la lune rouge et on avait l'impression que c'était cette dernière que la statue tenait. Son visage était entièrement caché par les ténèbres et petit à petit son corps se faisait dévorer par les ombres.

Le Wyrd était bel et bien arrivé.

À côté d'elle, Pyrrhus admirait également la Statue mais elle savait qu'il songea aux rêves qu'il avait fait ; elle voyait les ombres courir dans ses yeux. Sous la lune écarlate, ses cheveux blancs semblaient tâchaient de sang.

— Est-ce que tes cheveux perdent leur couleur lorsque tu renais ? s'entendit-elle demander.

Pyrrhus haussa un sourcil.

— Ils semblaient avoir perdu un peu de leur couleur depuis le Palais des Lumières, ajouta-t-elle.

Il passa une main dans lesdits cheveux.

— Pas exactement. C'est plus compliqué que ça. À vrai dire, je ne sais pas trop comment ça marche. Certains ont les cheveux plus clairs que d'autres. Mais je pense qu'en effet, notre pouvoir consume la couleur de nos cheveux. À vrai dire, je ne me suis jamais vraiment posé la question.

Il haussa les épaules.

Prenant sa main dans la sienne, Pyrrhus s'avança vers la Statue de la Liberté. Bellflower parcourut la zone du regard. Mais ne voyant pas de manoir, elle se demandait si peut-être les Djinns leur avaient fait une blague. Non. Même s'il leur arrivait d'être imbus d'eux-mêmes, Bellflower ne pensait pas qu'ils étaient du genre à tromper les autres. Ils étaient beaucoup trop fiers pour ça.

Bellflower fronça les sourcils en voyant une ondulation dans l'air. Elle pencha la tête sur le côté et tendit la main. À sa surprise, sa main disparut. Elle hoqueta et tourna la tête vers Pyrrhus qui avait la tête penchée.

— Incroyable, murmura-t-il. Une barrière de dissimulation. Je ne savais pas que c'était possible dans le monde des humains.

Elle lui lança un regard.

— Les barrières de dissimulation sont communs dans les Cités. Elles sont souvent utilisées pour dissimuler un domaine ou un royaume comme le Royaume des Faë, par exemple. Mais chez les humains, c'est beaucoup plus difficile car leur monde est dépourvu de magie. Mais j'imagine que puisqu'il s'agit de Djinn, je ne devrais pas être surpris.

Pyrrhus disparut de l'autre côté de la barrière magique, la forçant à le suivre. Son cœur manqua un battement lorsque son regard se posa immédiatement sur le grand manoir qui leur faisait face. Elle espérait que les Djinns et les autres aillent bien. Surtout après une attaque de goules.

Dans la poche de sa veste, le cœur de Nova se mit à battre et à se réchauffer. Sa lumière était si puissante qu'on avait l'impression que le soleil venait de se lever sur sa poitrine. Plus elle s'approchait du manoir et plus le cœur était chaud. Mais pas du genre brulant, plutôt apaisant.

L'entrée était aussi grand que l'extérieur le laisser supposer. Un escalier leur faisait face. De la poussière recouvert les meubles çà et là. L'endroit sentait le renfermer mais ça semblait normal vu que personne n'avait dû y mettre les pieds depuis un moment.

Un mouvement attira l'attention de Bellflower et elle tourna la tête vers la gauche. Un éclat bleu se déplaça dans l'ombre, sous l'escalier, avant que Meera ne sorte. Elle avait la mine pâle et les traits tirés. Des certes soulignaient ses yeux bruns. Elle semblait avoir perdu du poids et Bellflower se demanda à nouveau combien de temps ils étaient restés à la Cour des Ténèbres.

LES SEIGNEURS DE GUERRE, Tome 3 : Le Guerrier Ardent (À corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant