CHAPITRE 19

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— Commençons par le début. Nous faisons partie de la race des Sorcières. Seulement, toi, comme moi, sommes ce qu'on appelle des Sirènes, une sous-catégorie de sorcières. Il en existe deux, les sirènes et les gorgones. Les gorgones se servent de leurs yeux pour manipuler leur pouvoir. Non, elles n'ont pas de cheveux en serpent et elles ne sont pas moches. À vrai dire, elles sont même très belles et parfois sympa tout dépend à qui on a affaire. Les dernières gorgones peuvent se compter sur les doigts de la mains.

Son regard s'attrista à nouveau mais elle chassa sa tristesse en clignant plusieurs fois des yeux.

— Le pouvoir des sirènes réside dans leur voix. Tu dois probablement connaître les légendes comme quoi les sirènes envoutent les marins et font échouer leurs navires sur les récifs.

Sahra ricana tandis que Dior renifla.

— Du moins, pas avec les marins. Mais contrairement à ces sirènes, notre voix ne peut contrôler qu'un seul type de pouvoir. Le mien, par exemple, me permettait de contrôler les plantes. On m'appelle la Ø-Dame des Plantes, c'est un titre que toutes les sirènes reçoivent par la Reine des Sorcières.

— La Reine ? s'enquit Salem.

— Ma mère, répondit-elle, ta tante, Calypso, la Ø-Dame des Flammes.

Sa tante était une Reine.

Waouh.

Salem ne savait pas trop comment réagir. Elle n'aurait peut-être pas dû être surprise car son compagnon était un Djinn mais elle l'était.

— Si c'est une Reine, déclara Abyss, c'est qu'elle doit être puissante. Ou bien, elle est juste très âgée.

Le regard argenté de Sahra se voila.

— Ma mère... possède un pouvoir qui peut surpassé celui d'un Dieu. Et je ne dis pas ça pour me vanter, c'est bien la dernière chose que je veux. J'ai vécu toute ma vie en entendant les autres dire à quel point j'avais de la chance d'être la fille d'un démon aussi puissant, que ses pouvoirs lui permettrons d'atteindre le statut de Divinité. Et évidemment, tout le monde s'attend à ce que je sois aussi forte qu'elle.

Salem comprenait où elle voulait en venir. Avoir vécu avec des parents dont les attentes étaient aussi hautes que la Statue de la Liberté étaient... un poids lourd à porter.

Sahra secoua la tête et la dévisagea.

— Le trait connu des sirènes sont leurs cheveux roux et leurs yeux argentés.

— Ce n'est pas mon cas, déclara Salem en fronçant les sourcils. Enfin, si mais que lorsque j'utilise mes pouvoirs.

— Cela vient de tes origines.

Salem jeta un coup d'œil à Abyss qui regardait Sahra, les yeux plissés. Il ne semblait pas beaucoup l'aimer. Mais en bon Djinn, elle avait compris que c'était probablement la raison pour laquelle lui et ses frères n'avaient pas beaucoup d'amis. Ou bien parce qu'ils s'amusaient à les tuer.

— Dis m'en plus.

La sirène hocha la tête.

— Ta mère, ma tante, était la sœur jumelle de ma mère.

— « Était » ?

— Le Wyrd ?

Ce fut Abyss qui avait posé la question.

— Cornélya est morte quelques années plus tôt, elle s'est faite assassinée.

Du coin de l'œil, Salem vit le vampire froncer les sourcils.

LES SEIGNEURS DE GUERRE, Tome 3 : Le Guerrier Ardent (À corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant