(si vous cherchez moi qui casse des verres, c'est en bas)
SPOIL POST-L'ARC « Si t'es fier d'être d'un Chaillot tape dans tes mains »
Dans l'épisode précédent :
Il faisait beau, sur ce pré coincé à côté du Mur Rose. L'herbe haute et verte dansait telle des vaguelettes ; quelques arbres se dressaient par-ci par-là ; les barrières elles-mêmes, faites de bois, se donnaient la main en une ronde élégante.
Livaï se tenait au beau milieu d'une cour. Derrière lui, une ferme. Devant lui, la prairie. En face de lui...
Trois oies.
Il les étudia un très long moment. Leur tête était orgueilleusement dressée sur leur long cou gris. Derrière leur nuque, leurs plumes douces et lisses tournaient au brun. Les prunelles claires de l'homme passèrent de l'une à l'autre, avant de s'arrêter sur l'animal qui se trouvait au centre.
Il pouvait le voir, cet individu était un leader né. Il était plus en avant que ses subalternes, et semblait le juger de la tête au pied. Finalement, son bec orange se releva, et l'oiseau planta ses petits yeux noirs dans celui du guerrier.
Celui-ci plissa les paupières. Rêvait-il ? Tout au fond des ténèbres de ses pupilles, caché derrière mille et un sentiments... Était-ce un appel au défi qu'il pouvait lire ? Avait-il pénétré trop profondément leur territoire ? Après tout, lui-même ne savait pas ce qu'il foutait ici...
Mais désormais, il ne pouvait plus l'ignorer, l'enjeu était bien réel.
Une tension palpable tomba brusquement sur eux. Les nuages s'amoncelèrent, le vent secoua ses cheveux. Les deux adversaires se fixèrent intensément. Au moindre geste, au moindre bruit... Tout pouvait basculer.
La main de Livaï remonta lentement jusqu'à sa ceinture. Une goutte de sueur froide coula dans son dos. L'aura de son nouvel ennemi était écrasante : jamais il n'avait rencontré plus dangereux que lui. S'il échouait, qui sait ce qu'il pourrait lui arriver...
Chaque instant alourdissait un peu plus le mutisme qui régnait. L'humain déglutit, la bête tressauta. Plus que quelques secondes... Ses doigts cherchèrent. Plus que quelques secondes... Ils gambadèrent sur le cuir. Plus que quelques secondes...
Et trouvèrent le couteau.
Juste après ce contact, ils se jetèrent l'un sur l'autre. L'oie lança son bec vers la cuisse du soldat ; celui-ci esquiva, descendit sa lame ; les ailes de son opposant battirent frénétiquement. Ils attaquèrent, parèrent, évitèrent à tour de bras. Livaï serra les dents. Il ne pouvait pas perdre. Alors, dans un ultime effort, il fit tourner le manche de bois dans sa main, et abattit la lame.
Ses yeux s'écarquillèrent. Elle ne rencontra que du vide. « Comment est-ce possible ?! » pensa-t-il avec rage. Il se retourna d'un bond... Mais il était trop tard. Une douleur poignante lui transperça la cuisse.
Il tomba à genoux dans un cri de douleur. Sa paume se plaqua contre la blessure fatale. Le silence se fit de nouveau, seulement brisé par son souffle saccadé. Après de longues secondes, il leva le regard sur l'oie. Elle se tenait devant lui avec victoire.
Il était vaincu.
***
Dans ce pré coincé à côté du Mur Rose
« C'est donc vous... Qui avez vaincu Livaï. »
Les yeux clairs du Livaï en question, adossé à une clôture de bois, ne cessaient de fixer ces trois oies. Shihong pouvait la voir, la crainte qui les faisait légèrement trembler. Toutefois, elle ne s'attarda pas sur son petit-fils. Elle ne pouvait pas se le permettre. Il y avait urgence...
Urgence qui se tenait devant elle, dressée de toute sa fierté animale.
Shihong était passée par bien des épreuves. Elle avait tué près de trente personnes, avait esquivé tirs de mitraillettes et d'armes anti-chars, et s'était même faite un chemin de la Chine à l'Inde, de l'Inde au Pakistan, et au travers de l'Afrique du Nord et jusqu'en Espagne et au-dessus encore. Oui, Shihong avait tout laissé derrière elle, pour braver avec courage le capitalisme nécrosé de la France. Qu'aurait-elle pu faire d'autre ?
Non. Tout cela fait partie du passé. Aujourd'hui se présente à moi une nouvelle épreuve... Alors, elle prit une longue inspiration, se mit en garde, et planta farouchement son regard dans celui de ses ennemis.
« Vous qui gardez ces plaines fertiles, je ne peux vous laisser persévérer dans cette voie si égoïste. Oies... Les terres appartiennent au peuple. Uni, il peut faire tomber bien des ennemis. Et c'est en ce jour... » Le leader des anatidés se redressa avec urgence ; la guerrière dégaina son poignard en un éclair, et le prit sèchement à revers.
« ... que votre règne périra ! »
Qui des deux adversaires gagnera la bataille ?!
(ceci est un cover en OS des Oies Sauvages, fait avec les pieds et un micro pourri)
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ᴀᴛᴛᴀᴄᴋ_ᴏɴ_ᴛɪᴛᴀɴ&0.7 : ʜᴏʀꜱ-ꜱᴇʀɪᴇꜱ ! ☜(⌒▽⌒)☞
FanfictionPeut être lu sans connaître SNK. Des hors-séries (principalement des OS) tirés de attack_on_titan&0.7 et attack_on_titan&0.7 (1) ☜(゚ヮ゚☜)