Chapitre 17

1.1K 58 2
                                    

Un autre soupir sort pour la énième fois de ma bouche. Comme je l'avais prédit ce moment de paie était de courte durée. Le retomber de mes émotions me revienne comme un boomerang. Le douleur qui encre mon cœur meurtrie reste permanente. La violence de ma crise de panique m'a enfoncé un peu plus dans l'abîme de la noirceur qui est en permanence en moi. C'est pour cette raison que je me retrouve dans ma petite salle de bain, devant l'objet de ma délivrance, un objet que j'ai caché durant tout le temps ou je me retrouvais à l'asile, un objet que je n'approuve guère mais indispensable à ma survie.

Une toute petite boîte contenant ma survie intérieur. Mes lames. Ma douleur. Mon sombre passer et mon futur flou.

Tremblante j'encre mon regard dans celui de la personne qui me fait face dans la glace. Je ne me reconnais plus. Mes yeux véron, terne et sans vie me font face. Des cernes énorme marquent la peau sous mes yeux. Mon tain cadavérique me faire peur, et mon sous poids me rend quasi squelettique. Mon regard se glisse doucement vers mes poignées ou quelques marques blanchâtre ornent la peau de l'intérieur de celle-ci.

Doucement, encore plus tremblante, j'ouvre la petite boîte. C'est lâche de ma part, je le sais, mais ma survie en dépend. Les larmes tant refoulé tombent comme une cascade. Dans un soupir tremblant je sortie une lame que je désinfecte rapidement. Je veux survivre pas mourir. Peu de gens comprend cette logique, pour d'autre c'est une forme de lâcheté mais voilà pour moi, la douleur mental est plus pesant que la douleur physique. J'ai fais l'erreur de penser qu'équilibrée les deux souffrance m'aidera à trouver la paie même éphémère.

Je glisse machinalement la lame sur ma peau. Le sang coule lentement de mes poignés pour tomber distraitement dans le lavabo. Je ferme les yeux pour profiter de ce soulagement mental momentané que procure la douleur de cette première coupure. Très vite pourtant cette paie s'évapore. Avide de retrouver ce sentiment de soulagement je me remet vite à tracer d'autre marque ensanglanté sur ma peau, profitant de chaque instant de ce moment malsain. Pourtant je me force à arrêter, ne voulant pas encore mourir. La lâcheté m'en empêche.

Me soignant lentement en essayant de faire le vide dans ma tête,  j'enroule un bandage sur mes bras pour éviter de trop exposer mes blessures. Il doit être minuit passer et je suis épuisée mais malgré cela je n'arrive pas à trouver le sommeil, Morphée lui même ne m'accorde pas la grâce de tomber dans ses bras. La peur me tiraille le ventre. C'est peut-être aussi cette raison qui affecte mon envie de dormir. J'ai qu'en fermant les yeux je me réveille en étant toujours dans cette endroit, de réaliser que ma sortie n'était qu'un rêve. C'est la peur qui m'habite chaque soir au moment de me coucher, j'ai peur qu'en ouvrant les yeux demain matin je sois confronter à la noirceur du sous-sol dans laquelle ils m'enfermaient.

C'est donc calmement que je me glisse sous mes draps. Essayant de trouver le sommeil je ressasse les quelques heures que j'ai passé en compagnie de Stéphane Hill. Quelques heures, ou j'ai passé la première bonne journée depuis bien longtemps, en l'espace de ces quelques heures je me suis sentie... Libre. Oui c'est bien cela libre. Tellement que une fois cela achevé, et qu'il m'a ramené chez moi le contre coup à été terrible, Sam n'était pas encore arrivé quand je suis rentré, chose qui a encore plus pesé sur mon moral. Les chaine qui m'enchainaient à la douleur son revenu au galop pour me lier les poignées.

Doucement, je tombe dans un sommeil remplit de mauvais rêve. Mais au moins je peux encore faire la différence entre les rêves et la réalité. C'est tellement plus apaisant de savoir que je ne suis plus entrain de vivre ses cauchemar.

Pour une fois ce sont les rayons solaires qui s'infiltre à travers les stores qui me tire de mon sommeil, j'ai peu dormi mais c'est mieux que rien. Mon humeur compte à lui est toujours aussi sombre, les évènements d'hier et mon dérapage le soir ne me sont pas encore sortie de la tête.

Incompatible mais pas impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant