Chapitre 26 ¦Alia¦

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Pourquoi faut-il toujours qu'un méchant habite soit dans un château soit dans un manoir plus sombre que la nuit ? C'est vraiment difficile de se repérer dans ses couloirs qui se ressemblent tous. Cela fait plusieurs minutes que je marche, déterminée à dire mon choix à ce putain de Serpent noir, mais je ne le trouve pas. Je suis énervée, au cas où vous ne l'aviez pas remarqué. Tout ceci commence à m'énerver, surtout que je déteste que l'on me pose un ultimatum comme celui-ci. Choisir entre les deux personnes qui font de moi celle que je suis, sérieusement ? Pourquoi s'amuse t'il à jouer avec mes nerfs et mes sentiments comme cela ? C'est comme ceci qu'il compte me détruire ? Et bien je suis désolée, mais il en faudra plus pour que je m'abaisse à ce niveau.
J'ouvre une énième porte de ce foutue manoir et lorsque je vois qu'il n'y a personne non plus dans cette pièce, je claque la porte derrière moi.
Ce Zeinor a intérêt d'être présent dans la prochaine pièce que j'ouvre sinon je risque de réellement peter un câble.
Plus déterminée que jamais, j'ouvre la prochaine porte qui s'offre à moi.
Celle-ci claque contre le mur dans un bruit sourd et je le vois enfin.

Son corps musclé se tient devant une grande cheminée qui est la seule source de lumière dans cette pièce, et il est dos a moi. Il n'a pas sursauté à cause du bruit, et il semble vraiment très calme. Son silence en devient d'ailleurs très effrayant. Mais je n'ai pas peur car une grande colère est en moi à cet instant, et ma détermination peux se sentir à des kilomètres à la ronde.
Je m'avance dans la pièce mais je garde mes distances avec lui, il est hors de question que je m'approche trop de cet être infâme.
La porte de referme toute seule et cela me fait légèrement sursauter, ce qui le fait rire d'un rire absolument maléfique. Je me demande s'il n'a pas autre chose que ce genre de rires, si c'est le cas c'est tout de même inquiétant.

«- Alors ? Tu as choisis ? Lequel va tu sauver et lequel tu va envoyer vers la mort ?» Me demande t'il, impatient.

Je sais qu'il a hâte de savoir ma réponse, mon choix, mais il ne s'attend vraiment pas à ma réponse j'en suis certaine. Il est un vrai grand sadique, il éprouve du plaisir à vouloir tuer des personnes et il joue même avec leurs vies.
Je le detruirais, je le reduirais à néant. Que ce soit aujourd'hui ou demain, je réussirais.

«- Oui, j'ai choisi.» Dis-je déterminée.

Il ne répond rien et ne se retourne toujours pas en ma direction et je le vois taper du pied sur le sol. Il ne tient vraiment plus, il n'attend que ça, de savoir mon choix.
Son silence m'indique que c'est le moment de lui dire, de dire ce que j'ai choisi pour le bien de tous.

«- J'ai choisi d'échanger ma vie contre la leurs.»

Son pied ne tape plus sur le sol, et il semble soudainement crispé. J'ai l'impression que même la cheminée à arrêté de faire du feu à cause de cette ambiance plus que pesante.
Il se retourne lentement, très lentement vers moi. Mon coeur bat rapidement et je sers mes poings pour rester déterminée. J'ai peur maintenant, car c'est fait je l'ai dis. Comment va t'il le prendre ? Va t'il me tuer tout de suite ? Si c'est le cas alors je suis déçue de ne pas avoir fait mon testament.

Nous sommes désormais face à face, et je peux enfin distinguer tous les traits de son visage. Il semble surpris, mais cette surprise disparaît bien vite. Et sans que je m'y attende il rie aux éclats, encore ce fameux rire qui donne la chair de poule lorsqu'il résonne dans les murs.
Je fronce les sourcils, je ne vois pas ce qui est marrant dans mon choix. À moins qu'il soit vraiment très heureux de me tuer ?
Il secoue ensuite la tête et son regard vert me transperce ce qui raidi tout mon corps.

«- J'ai envie que tu meurs sous mes mains, Alia. Mais je n'ai pas envie que tu meurs héroïquement. Si tu dois mourir, tu dois mourir dans d'atroces souffrances et en sauvant aucun de tes entourages, je ne veux pas que ta mort soit célébré ou vénéré, je veux qu'on t'enterre dans une tombe où l'on dira seulement deux mots sur la personne que tu étais. Ta mort, je l'ai prédite, je l'ai choisis. Et aucun choix ni aucun obstacle me fera reculer face à mon but, qui est de causer ta mort.» Me dit-il avec haine.

Les 9 Constellations [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant