Les 9 Constellations [EN RÉÉCRITURE]

Chapitre 15 ¦Alia¦

J'essaie de me remettre confortablement sur mon siège mais c'est peine perdue.
Les savoirs à quelques mètres de nous me procure de long frissons.
Le pire étant que nous venons à peine de décoller et je suis déjà stresser.

Nous avons dix sept heures de vol.

Je me tortille sur mon siège et Lily me regarde bizarrement, je lui souris et elle se replonge dans son bouquin.
J'hésite pour l'instant à leur faire partager mon stresse, mais quand je remarque que Drako dort confortablement sur son siège devant moi, je préfère ne rien dire.
Laissons les dans l'ignorance c'est préférable.
Je fais abstraction que deux de nos ennemis sont avec nous et j'essaie de trouver quelque chose qui pourrais m'occuper.

J'ai enfin une idée alors je prend mon sac où il a beaucoup de bazar dedans et je fouille.
Je commence à m'énerver ne trouvant pas ce que je cherche, mais je finis par sortir comme un petit bout de papier.
Je le sors du sac et je remarque que c'est bien celui-ci.
Je prend ensuite mon téléphone et je commence à taper l'adresse email de Ben.
Mes doigts sur le clavier, je ne sais comment commencer la discussion.
J'inspire profondément et je commence à lui rédiger un mail.

Bonjour Ben.

J'espère que tout va pour le mieux chez toi et que ma mère ne vient pas te voir tous les jours. Si tu en a marre qu'elle vienne tu peux lui donner du miel, elle en fera des gâteaux, c'est sa passion.

Moi je ne dis pas que tout va pour le mieux car c'est faux.
J'ai réussi à trouver les survivants, il n'y a aucun problème là-dessus.
Mais les hommes de Zeinor sont bien trop nombreux, et chaque jours nous nous mettons en danger. Lily, une survivante, s'est faite tirer dessus il y a trois jours et j'ai bien cru que cela allait être la fin pour le groupe. Ne t'inquiète pas elle s'est bien rétablie.

Tout cela pour te dire que c'est dur, vraiment très dur de repousser constamment les hommes de Zeinor.
D'ailleurs, deux d'entre eux sont dans le même avion que nous à cette instant précis.

Aurais tu une idée de comment les tenir à l'écart pendant longtemps ?

Et n'as tu pas une solution pour que l'on se défende magistralement ?

À bientôt

Alia.

Je clique sur envoyer et le mail part aussitôt.
Je me sens comme soulagée de lui avoir écrit.
Et après avoir réfléchit, je me dis que pourquoi ne pas envoyer un sms à ma mère aussi.

Coucou maman.
Ici tout va bien ne t'inquiète pas, je me fais des amis et j'arrive à bien gérer cette quête.
xxx.

Je l'avoue, ce sont des mensonges. Mais cela ne me fais rien du tout à l'idée de mentir à ma mère, je fais cela pour ne pas qu'elle s'inquiète.
Si elle apprend tout ce qu'il s'est passé depuis mon départ, ce n'est sûrement pas sous les coups de couteaux de mes ennemis que je vais mourir, mais sous les yeux de celle-ci.

Je range donc mon téléphone dans ma poche et je remet le papier là ou il était.
Je me replace sur mon fauteuil et me revoici à mon point de départ.
Je m'ennuie vraiment, et je n'essaie même pas de dormir, c'est peine perdue je déteste dormir en avion.
J'ai toujours l'impression que si je m'endors dans un avion, il va y avoir un crash pile à ce moment là et que je ne me réveille pas à temps pour prononcer mes dernières paroles.
Suis-je bizarre ? Peut être.

Je regarde devant si nos ennemis sont toujours présents et c'est le cas. En même temps ils n'allaient pas sortir de l'avion alors que nous sommes dans les airs.
Parfois aucune logique n'arrive à temps dans mon cerveau, c'est vraiment absurde.
Mes yeux regardent aussi l'enfant dans la rangée juste à coter de mon siège.
Il doit avoir dans les huit ans et il regarde un film sur sa tablette.
Ses parents dorment l'un contre l'autre et je trouve ça plutôt mignon.
Par contre le gamin a vraiment une tête bizarre, on dirait qu'il s'est fait écraser la tête dès sa naissance.
Je sais, je juge. Et en plus sans savoir vraiment le passé de cet enfant.
Je ne sais pas pourquoi mais je suis toujours obligée de critiquer les personnes autour de moi.
Et de les juger beaucoup aussi.
Je souffle bruyamment, c'est fatiguant de penser à ses défauts.