Chapitre I

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en média: Lunchbox friends -> Mélanie Martinez

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– Léna ! On mange !

Je refermai rapidement le livre que j'étais en train de lire puis le posai sur ma table de chevet, à côté de mon casque audio et de mon téléphone.

– J'arrive !

Une délicieuse odeur se répandait à travers la maison et vint délicatement me chatouiller les narines. Miam ! J'en avais l'eau à la bouche ! Je descendis les escaliers à toute vitesse et rejoignis Linda dans la cuisine. Deux assiettes et des couverts étaient déjà sortis sur la petite table.

– Ça va, ma puce ? Tu faisais quoi ? me demanda-t-elle tandis que je prenais place sur le siège en face d'elle.

– Je lisais le livre "Laisse moi entrer" de John Ajvide Lindqvist. Tu sais, celui que tata m'a offert pour mon anniversaire. L'histoire est terriblement passionnante. Je ne dis pas ça parce que c'est une histoire avec du surnaturel. L'auteur a un réel style, propre à lui, qui rend la lecture totalement addictive. Il mélange avec agilité la littérature scandinave, le fantastique et l'amour, le tout dans les années 1980. Les deux adolescents sont vraiment extraordinaires et attachants, c'est vraiment un régal de lire ce roman ! Elle a décidément un don pour bien choisir ses cadeaux ! Je l'ai commencé ce matin et en suis déjà à plus de la moitié !

Linda m'écoutait parler avec la plus grande attention. Elle me servit ensuite plusieurs morceaux de viande ainsi que quelques pommes de terre et carottes, qu'elle nappa par la suite de jus de cuisson parfumé. Elle avait cuisiné son ragoût aux épices, celui dont je raffole. Elle remplit ensuite la carafe d'eau puis me servit un verre.

– Bon appétit, ma belle.

Je lui répondis à mon tour, puis nous commençâmes à manger.

Linda n'était pas ma mère biologique, mais plutôt celle qui m'avait élevée et m'avait donné son amour, suite au décès de mes parents. C'était elle qui m'avait recueillie alors que je n'avais encore qu'un an et m'avait vu grandir depuis. C'est pourquoi elle m'avait toujours considérer comme sa fille. Et puis, Linda avait toujours rêvé d'avoir des enfants, seulement la nature l'avait privé de cette joie. Apprenant très jeune qu'elle ne pourrait jamais enfanter, mon adoption avait pu lui donner cette chance. Je l'aimais énormément, comme une mère même, mais parfois, je ressentais le besoin de penser à mes parents.

J'essayais souvent de me les imaginer, mais je ne gardais que quelques souvenirs confus d'eux, remontant à ma première année de vie. Le seul cadeau qu'ils m'avaient laissé, était un pendentif en forme de croissant de lune surmonté d'une légère chaîne en or. Ce collier ne quittait jamais mon cou, il était l'unique lien qui me les rappelait et passait donc le jour comme la nuit son temps appuyé sur ma poitrine.

Fille de la Lune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant