Chapitre XV

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en média: If I can't have you -> Shawn Mendes

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Mercredi 12 juin

Parfois il faut croire qu'une rencontre n'est jamais par hasard, le destin a plus d'un tour dans son sac.

C'est avec cette phrase trouvée dans mon manuel de philosophie que je débute mon journal aujourd'hui. Il est vrai que je l'ai un peu délaissé ces derniers temps. La fin de l'année approche à grand pas et par conséquent, les épreuves du bac également. Je passe la majorité de mon temps libre à réviser et je n'ai plus vraiment le temps d'écrire dans ce carnet. Plus d'un mois et demi s'est donc écoulé depuis la dernière fois où j'ai pris ma plume, et je le regrette vraiment car l'écriture est un des éléments que j'ai mis de côtés pour mes révisons et dont je ressens le plus grand manque.

Et on peut dire qu'il s'en est passé des choses en un mois et demi.

Tout d'abord, ma rencontre avec Simon McBenson, le bel inconnu qui m'avait bousculé alors que je sortais de la bibliothèque, avait débouché sur quelque chose dont je n'aurais nullement soupçonné.

Nous nous étions recroisés par hasard à plusieurs reprises à la bibliothèque puis avions fini, après un certain temps tout de même, par sympathiser.

Malgré mes mauvais à priori et ma méfiance envers lui, nous nous étions découvert, à mon plus grand étonnement, un bon nombre de points communs, notamment en manières de goûts littéraires et musicaux.

La première fois, il m'avait revu, j'étais assise à une table, en train de travailler avec mon manuel de philosophie. Il avait ricané, en relevant que je lisais autre chose que des romances "à l'eau de rose". J'utilise encore une fois ce terme à sens plutôt péjoratif à mon goût, celui dont il avait qualifié ma lecture lors de notre bousculade.

Je me rappelle que, lorsqu'il m'avait interpellé, j'avais relevé la tête de mon livre en soupirant, assez énervée car je n'aimais pas être dérangée dans mon travail. Sans même m'en demander la permission, il avait tiré la chaise qui me faisait face et s'y était assis. Il avait commencé à me parler de ses passions, de sa classe, du sport. Méfiante au départ, je m'étais ensuite laissée aller dans la conversation, lui parlant à mon tour de ce que j'aimais. Nous nous étions finalement retrouvés à discuter de tout et de rien pendant une bonne heure environ. Même si je n'osais me l'avouer, j'avais passé un bon moment en sa compagnie.

Simon était le genre de garçon arrogant, sûr de lui, séducteur et je le détestais pour cela. Son ton, qui était pour la plupart du temps hautain et son sourire charmeur qui lui permettait d'obtenir en un claquement de doigt, le moindre de ses désirs, sans résistance, étaient deux éléments de sa personnalité que je ne supportais pas.

Mais après cette discussion ma vision de lui avait totalement changé. J'avais découvert que cette attitude au lycée n'était qu'une façade. En réalité, c'était un garçon sensible, à l'écoute et passionné par l'astronomie et la musique. Je m'étais sentie bien avec lui, moi qui suis d'ordinaire timide. La conversation s'était faite fluide, les sujets s'enchaînaient sans que je n'ai à chercher mes mots ou à bégayer et me mettre à rougir.

Fille de la Lune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant