- J'AI ÉCRIT CETTE HISTOIRE LORSQUE J'AVAIS 13-14 ANS, ELLE EST LOIN D'ÊTRE PARFAITE ET COMPORTE BEAUCOUP D'INCOHÉRENCES, J'EN SUIS BIEN CONSCIENTE. EN ATTENDANT LA RÉÉCRITURE, MERCI D'ÊTRE INDULGENT -
❝ Léna a toujours su qu'elle était différente...
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[dix ans plus tard]
Les cheveux au vent, je regardai avec fierté cette plaine qui s'étalait face à moi. L'endort où s'était déroulé il y a quelques années de cela l'accomplissement de ma quête. Cette histoire appartenait au passé désormais mais, nostalgique de ce moment, j'aimais me rendre sur cette colline et admirer la vue qui s'offrait à moi. Libre.
Ma vie était très différente de ce que j'aurais pu m'imaginer plus jeune. Si on m'avait demandé, même il y a quinze ans, comment je me voyais à vingt-cinq ans, j'aurais été incapable de répondre juste. Sept ans plus tôt, j'avais troqué mon adolescence pour aborder fièrement ce nouveau chapitre de ma vie qui débutait et j'en étais comblée.
Je restai tout de même très présente auprès de mon peuple mais j'avais préféré mettre en retrait mes pouvoirs, qui vivaient désormais en harmonie avec moi-même. Le rôle de Prophète que j'avais accepté il y a une dizaine d'années me rendait fière de mon travail. Grâce à moi, les mentalités avaient changé et les lois s'étaient assouplies. Chaque Fils et Filles de la Lune était désormais en capacité de choisir son partenaire, qu'il soit vampire, loup-garou, qu'il appartienne à un autre peuple de la Nuit, ou même qu'il soit humain.
J'avais pris mon indépendance il y a cinq ans et demi et m'était installée dans un petit appartement avec l'homme que j'aimais. Je continuais, bien évidemment, de voir Linda mais j'appréciais ce sentiment d'avoir mûri.
– Tu vas bien, chérie ? dit une voix grave au loin.
Je me retournai et souris.
– Je réfléchissais, c'est tout. J'aime tellement cet endroit, tu le sais, l'atmosphère est si apaisante et calme et je m'y sens en sécurité et en paix, ça m'aide à réfléchir.
Mon copain posa ses mains sur mes hanches et plongea sa tête dans mon cou.
– Tu réfléchis beaucoup trop, Léna. Laisse toi aller. J'ai l'impression que tu es tout le temps préoccupée, ça m'attriste de ne pas pouvoir t'aider. Essaie de profiter plus, au lieu de t'isoler dans ta bulle.
Il vint se placer face à moi et me regarda dans les yeux.
– Je sais, je sais, mais j'y peux rien, mon cerveau est sans arrêt occupé par des pensées...
Il coupa court à ma réponse en m'embrassant tendrement. Je répondis à son baiser avec passion.
– Chut. Profite et réfléchis pas.
Il fit une pause et reprit.
— Je t'aime tellement.
– Moi aussi.
Passant mes bras autour de ses épaules, je rigolai malicieusement et l'embrassai de nouveau.
– Beurk, encore des bisous, nous interrompit une voix que je reconnaîtrais entre mille.
