Chapitre XVII

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en média: Youngblood -> 5 Seconds of Summer

J'ouvris les paupières le lendemain vers midi, une impression étrange me possédant

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J'ouvris les paupières le lendemain vers midi, une impression étrange me possédant. J'avais la bouche pâteuse, la gorge sèche et une horrible migraine qui pulsait dans mes tempes. Cela ne changeait pas de certains réveils en sursaut mais cette sensation inhabituelle qui m'enveloppait me faisait douter sur les événements de la veille.

Lorsque j'étais rentrée de la soirée de Thibaud, Linda dormait déjà. Je sais bien qu'elle aurait préféré m'attendre mais son travail étant tellement épuisant ces derniers temps qu'elle n'avait à mon avis pas pu résister à ce sommeil.

Quant à moi, j'étais partie me coucher avec une étrange impression, un peu vaseuse. J'avais mis ça sur le coup de l'alcool et m'étais dit qu'avec du sommeil, cela s'aténuerait. Pourtant, en me réveillant, la nausée était toujours présente. Cette sensation de malaise persistait d'autant plus que certains événements de la veille me paraissaient flous. Je me rappelais être sortie prendre l'air puis être revenue à la recherche de ma meilleure amie. Puis plus rien. Un énorme trou de mémoire jusqu'à ce que je retrouve, qu'on danse encore un peu puis qu'on s'en aille.

Qu'avez bien-t-il pu se passer pour que je ne souvienne de rien ?
Je ne savais dire pourquoi, mais mon instinct me soufflai de creuser ma mémoire.

Je descendis prendre mon petit-déjeuner en traînant des pieds. Malgré ma bonne nuit de sommeil, la fatigue se ressentait quand même. Je soupirai. Les soirées le vendredi soir n'étaient définitivement pas une bonne idée pour être productif le lendemain lorsque nous avions des devoirs à faire et des cours à réviser. Je sortis le jus d'orange du frigo et pe servis un verre. Je m'assis à ma place et vis sur la table un petit post it rose pastel. J'y reconnus dessus l'écriture de Linda qui m'annonçait qu'elle était sortie faire quelques courses pour le déjeuner.

Les volets déjà ouverts laissaient les doux rayons de soleil matinaux traverser la fenêtre et venir me chatouiller le visage. Je souris. La journée s'annonçait belle. Je bus en vitesse mon verre de jus, priant pour que la vitamine D contenue dedans me requinque. Je savais que nous allions manger dans très peu de temps mais en entendant mon estomac gronder, j'eus pitié et me levai pour prendre dans le placard une petite tranche de pain sur laquelle j'étalai une bonne couche de pâte à tartiner. Je mordis ensuite dedans à pleine dents, savourant le délicieux mélange entre le chocolat et la noisette.

*

J'avance. Toujours à la recherche de l'odeur qui m'ordonne de la trouver. Puis je m'arrête. Je rentre dans une petite et je vois une ombre plutôt masculine. Je m'approche d'elle et je perds contrôle. Je ne suis plus moi. J'ignore qui m'a possédé mais mon corps ne m'appartient plus. Je sens cette odeur se rapprocher de plus en plus de moi. J'ai envie de la toucher. De la goûter. De sentir ce liquide âcre et chaud couler dans ma bouche et rassasier mon appétit. De sentir ses forces le quitter. Qu'il m'appartienne. Je ne sais pas d'où sortent toutes ces idées mais sur le coup je m'en fiche. Mon esprit est totalement focalisé sur la pulsation du cœur de ce garçon à l'air effrayé. C'est bon. L'ambiance dans la pièce est étouffante. Mais étrangement, je suis bien.

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